Interview

Rodriguez : «Cette Coupe du Monde restera longtemps en moi et que beaucoup de gens en Colombie ne l'oublieront jamais »

James Rodríguez vient de conclure une année qu'il n'oubliera pas de sitôt. Le natif de Cúcuta, en Colombie, n'a que 23 ans, mais il a déjà réussi des prouesses que la plupart de ses aînés dans la profession peuvent lui envier.

Auteur : jeudi 29 janvier 2015 18:10

Après avoir reçu le Prix Puskás de la FIFA récompensant le plus beau but de l'année, le milieu offensif merengue revient sur cette récompense, sur son entente avec Cristiano Ronaldo et sur sa nostalgie de la Colombie, qu'il a quittée en pleine adolescence.

James, vous avez vécu une année 2014 au cours de laquelle vous auriez difficilement pu faire mieux. Vous attendiez-vous à cela ?
Disons qu'on a toujours la volonté d'aller le plus haut possible et moi, j'ai toujours rêvé d'arriver là où j'en suis aujourd'hui. Mais maintenant que j'y suis, et que je joue pour un club aussi grand que le Real Madrid, je veux rester à ce niveau pendant de nombreuses années.

Qu'est-ce qui vous a le plus surpris quand vous êtes arrivé au club ?
De l'extérieur, on se fait une certaine idée de ce club mais de l'intérieur, les choses prennent une autre dimension. Je voyais le Real comme un grand club, mais vu de l'intérieur, je peux dire que c'est assurément le plus grand club du monde.

On parle beaucoup de Cristiano Ronaldo et de sa personnalité. Quel est le quotidien d'un joueur qui le côtoie dans le vestiaire et sur le terrain ?
Cristiano est quelqu'un de formidable, aussi bien sur le terrain qu'en dehors. Il n'y a rien à redire. Pour moi, il mérite son Ballon d'Or. Il a fait tout ce qu'il fallait pour le gagner. Il est très humble. Nous entretenons de très bonnes relations. Sur le terrain, tout le monde sait ce qu'il vaut, mais c'est impressionnant de le voir s'entraîner et travailler au quotidien. Quand vous le voyez bosser, vous comprenez comment il est arrivé à ce niveau.

Vous êtes-vous acclimaté à la ville ?
Madrid est une ville charmante, où l'on peut tout faire à n'importe quelle heure et n'importe quel jour. Tout est ouvert ! Il y a tout ce dont une personne peut avoir besoin. Je suis très heureux ici, tout comme ma famille. Ça ne pourrait pas être mieux.

Vous avez quitté la Colombie à l'adolescence. Qu'est-ce qui vous manque le plus de votre pays natal ?
Tout me manque ! Les gens, la nourriture. Mais je dois dire que je me suis habitué. Ça fait déjà six ou sept ans que je vis loin de mon pays. Cela dit, on voudrait pouvoir être en permanence près de ses amis et de sa famille.

Beaucoup de Colombiens se demandent s'ils vous verront un jour dans le championnat local…
J'y ai déjà pensé ! Il faudra voir. Ce serait chouette de pouvoir prendre ma retraite là-bas, en Colombie. Mais il y a encore beaucoup de temps ! (rires)

Revenons sur votre année 2014. Un moment vous a-t-il particulièrement marqué et pourquoi ?
C'est difficile, mais si je devais en choisir un, ce serait le Mondial au Brésil. Je crois que cette Coupe du Monde restera longtemps en moi et que beaucoup de gens en Colombie ne l'oublieront jamais. Tout le pays était derrière nous car il y avait un véritable espoir de nous voir entrer dans l'histoire. Et c'est ce que nous avons fait. La Colombie n'avait jamais atteint les quarts de finale de la Coupe du Monde. Moi, ça m'a marqué à jamais.

Votre but contre l'Uruguay vous a permis de remporter le Prix Puskás. Est-ce aussi un moment inoubliable ?
Oui, ça m'a rendu très heureux. Je dois avouer que j'ai commencé à penser à ce prix aussitôt après avoir marqué ce but. Et mon rêve est devenu réalité. Le fait que ce sont les gens qui votent rend cette récompense encore plus spéciale. Je suis extrêmement reconnaissant à tous ceux et toutes celles qui ont voté pour moi. Ce sera dur de reproduire un tel but et si cela doit arriver, ce ne sera certainement pas au Maracanã pendant une Coupe du Monde. Mais je vais essayer !

Avez-vous regardé les autres buts en lice ?
Oui, et ils sont très beaux également (Stephanie Roche et Robin van Persie). De ce point de vue, la concurrence était rude. Je rêvais de le gagner et par chance, mon rêve s'est concrétisé.

À Brésil 2014, vous avez inscrit un autre but magnifique, face au Japon. Quelle saveur a-t-il ?
Je dirais franchement que c'est mon but préféré dans ce Mondial. On me décale sur la gauche, mais le ballon est un peu fort. J'arrive à redresser la trajectoire, à effacer un défenseur et à piquer le ballon au-dessus du gardien. Avec celui que j'ai marqué contre l'Uruguay, c'est celui que je préfère. Il a demandé plus de qualité technique que l'autre, où je contrôle, je me retourne et je frappe. Mais dans celui-là face au Japon, il fallait doser à la perfection pour pouvoir mettre le ballon là où il est allé. C'est un but plus compliqué.

Votre aventure au Brésil s'est terminée contre le pays hôte. Quelles impressions vous reste-t-il de ce match avec le recul ?
Ce fut un match étrange, avec beaucoup de contacts et de coups. Dès le début du match, ils ont joué très dur sur moi. Mais c'est déjà du passé. L'important pour nous est d'avoir réussi à entrer dans l'histoire. Nous avons une équipe jeune et qui peut aller encore plus haut. Ce groupe a envie de bien faire et de gagner de belles choses.

Imaginez-vous une revanche à Russie 2018 ?
Non, je ne parle jamais de revanche. L'important est de progresser chaque jour et si nous devons jouer de nouveau contre le Brésil, ce sera seulement le fruit du hasard.               

                                                                                       IN FIFA.com 

 

Publié dans : real madrid Colombie James

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