Auteur :
Saïd Fellak
dimanche 27 mars 2016 00:22
Très discret dans les médias, Essaïd Belkalem a accepté de nous parler de la situation difficile qu’il traverse cette saison à Watford et d’évoquer avec nous son avenir. L’ancien capitaine de la JS Kabylie ne s’avoue pas vaincu et garde espoir de retrouver rapidement un nouveau club qui lui permettra de redevenir le solide défenseur qu’il a été, il y a quelques saisons. Entretien.
Vous êtes en Algérie depuis lundi afin de prendre part à la seconde session du stage dédié aux internationaux pour l’obtention de la licence d’entraîneur CAF C. Un commentaire ?
Oui, j’estime que c’est une bonne opportunité pour nous, ce stage. C’est un réel plaisir de retrouver des amis et des anciens coéquipiers et d’apprendre un nouveau métier.
Sur le plan personnel, vous vivez une saison très compliquée avec votre club de Watford. Parlez-nous un peu de votre situation, vous qui n’avez pas joué la moindre minute en Premier League…
La situation est un peu compliquée. Je dirais même que c’est une longue histoire. L’été dernier, je suis revenu d’un prêt de Trabzonspor, mais le club avait ramené un nouveau coach, qui ne me connaît pas et qui a pris la décision de ne pas compter sur moi. Le coach avait son équipe dans la tête et m’a donc mis sur la liste des départs. J’ai eu des contacts de la part de clubs en France et en Espagne, mais on n’a pas trouvé d’accord.
Ça a bloqué sur le plan financier ?
Non, du tout. C’est beaucoup plus sur le volet sportif.
Et pourquoi vous n’avez pas quitté le club en janvier dernier ?
À vrai dire, je voulais partir mais ce n’était pas aussi facile que cela. Je voulais rejoindre la Championship (2e division anglaise), mais on m’a expliqué que c’était compliqué, car avec un nouveau prêt mon permis de travail ici en Angleterre ne serait plus valable. J’ai dû faire avec.
Et le moral dans tout ça ?
Vous savez, j’ai vécu pire. Ma blessure en 2011 était un moment encore plus pénible. El Hamdoulilah, j’essaye de rester solide malgré tout.
Et ça vous arrive d’échanger avec le sélectionneur national, Christian Gourcuff ?
Oui, il m’appelle de temps en temps pour avoir des nouvelles. Il y a aussi les joueurs avec lesquels je suis toujours en contact. Ça me fait du bien.
Durant votre absence, d’autres jeunes joueurs ont intégré la sélection nationale, à l’image des Belkaroui et Bensebaïni. Pensez-vous que ces deux éléments peuvent apporter de la solidité à ce secteur défensif, souvent décrié ?
Chaque joueur algérien a le droit d’avoir sa chance. La sélection n’est pas éternelle et n’appartient à aucun joueur en particulier. Comme moi, j’ai eu la chance de remplacer des joueurs comme Anthar Yahia, Madjid Bougherra ou même Rafik Halliche lorsqu’ils étaient absents, Bensebaïni et Belkaroui ont le droit de jouer eux aussi et montrer leurs qualités. Je crois qu’ils ont beaucoup de qualités et ils seront toujours d’un bon apport aux Verts.
Lors du dernier mercato hivernal, on a évoqué votre possible retour dans le championnat algérien, plus précisément du côté de la JS Kabylie pour un prêt de six mois. Qu’en est-il au juste ?
Non, pas du tout. À aucun moment je n’ai envisagé de revenir.
Et comment voyez-vous votre avenir ?
Vous savez, j’ai fait un gros effort pour arriver en Europe. Ce n’est pas à cause de cette petite période difficile que je traverse que je vais rapidement baisser les bras et revenir en arrière. Sans faire injure au championnat national, qui m’a permis de faire ce métier, je n’envisage pas de revenir pour le moment. J’ai envie de continuer à progresser et il me faudra rester patient.
On imagine que vous suivez toujours avec attention la saison de la JSK. Encore une fois, le club peine à satisfaire pleinement ses supporters. Votre avis ?
Oui, c’est vrai que le club vit une saison compliquée. Cette situation dure depuis longtemps maintenant. J’espère vraiment que le club va s’en sortir car la JSK mérite nettement mieux. Elle doit jouer constamment les premiers rôles, pas le maintien. Les joueurs doivent prendre conscience de la situation actuelle.
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