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samedi 03 décembre 2016 10:45
Promu capitaine d’équipe avec la réserve d’Arsenal, le jeune international algérien Ismaël Bennacer se livre au Buteur et aborde plusieurs sujets touchants à sa première expérience en Afrique avec l’Equipe nationale, son avenir avec les Gunners et les chances des Verts lors de la prochaine CAN-2017 qu’il espère disputer au Gabon. Bennacer qui a été rappelé par Arsène Wenger en équipe première revient sur cette belle semaine qu’il a vécue. Entretien !
Vous avez été du dernier déplacement au Nigéria avec la sélection nationale, comment avez-vous vécu cette première expérience en Afrique noire ?
C’était vraiment une première aventure pour moi. On m’a parlé un peu de l’environnement qui caractérise les rencontres de football en Afrique et franchement, ça s’est très bien passé, même si le résultat était malheureusement pour nous négatif. Mais bon, ce n’est que du positif pour moi.
On a vu une équipe algérienne un peu en souffrance en fin de première mi-temps mais qui a bien repris ses forces en seconde période, qu’est-ce qui s’est passé dans le vestiaire ?
Vous savez, prendre des buts assez facilement est toujours difficile à digérer mais dans le vestiaire que ce soit le coach ou nous les joueurs, on a beaucoup parlé entre nous. On s’était dit qu’on n’était pas vraiment dans le match et qu’il fallait se ressaisir en deuxième période. On a tout essayé mais les conditions du match n’étaient pas favorables pour nous. Dommage, on cède du terrain mais on n’a pas été ridicules je pense.
En parlant des conditions, c’était aussi une découverte pour vous, comment avez-vous senti cela ?
Je n’ai certes pas joué mais je me suis exercé la veille sur ce terrain et je peux dire que les conditions atmosphériques en Afrique sont très difficiles avec l’humidité, la chaleur et tout mais on ne peut pas chercher des excuses, en football, chaque match possède sa vérité et il faut s’adapter à toutes les circonstances.
La défaite vous a fait très mal, mais il semble que les chances sont intactes pour aller au Mondial, n’est-ce pas ?
Oui, bien sûr, tout est possible, il reste quatre matchs et on va tout donner pour renverser la situation. On n’a pas le droit de baisser les bras maintenant. S’il reste une chance à jouer pour se qualifier au Mondial, on doit la saisir à fond. Ce n’est pas encore le cas puisque rien n’est joué. Dans des compétitions de ce niveau, il faut maintenir la même détermination et se battre, il ne faut jamais rien lâcher dans le football.
Avez-vous parlé avec Iwobi Alex sur le dernier match joué au Nigéria et qu’en pense-t-il de la sélection algérienne ?
Oui, on en a bien parlé après le match. Alex est un très bon copain à moi que ce soit à l’entraînement ou en dehors. C’est un bon gars même s’il m’a un peu chambré. Mais bon, je lui ai dit que je n’étais pas sur le terrain pour qu’il arrête un peu (rires). Je lui ai donné rendez-vous à Blida, Inch’Allah.
Sincèrement, croyez-vous que cette équipe du Nigéria était à notre portée ?
Sincèrement, oui ! On n’était pas loin de l’exploit en seconde mi-temps. On a vraiment une très belle équipe, même mon ami Iwobi me l’a confié après le match.
Qu’est-ce qui a fait la différence ?
C’est les deux ou trois joueurs de qualité qui ont réussi à profiter de nos rares erreurs derrière pour marquer sinon, on aurait assisté à un autre match, croyez-moi. Voilà pourquoi je vous ai dit qu’ils étaient vraiment à notre portée ce jour-là.
A Arsenal ça se passe comment pour vous ?
Je suis dans un club où on progresse tous les jours. Arsenal m’offre toutes les garanties pour réussir. Un style qui marche avec le football que j’aime, je me suis très bien adapté à la façon d’évoluer et voilà je peux affirmer que ça se passe très bien. J’espère faire mes preuves et intégrer l’équipe première, Inch’Allah.
S’entraîner avec les stars d’Arsenal est vraiment un privilège pour un jeune comme vous, qu’est-ce que cela vous apporte ?
C’est clair, c’était un objectif, je suis venu à Londres pour ça. Hamdoulillah tout s’est bien passé, je suis mon cursus de manière très normale avec Arsenal et franchement s’exercer avec des grands joueurs est une motivation à surpasser pour avancer dans ma progression. Je travaille souvent avec l’élite de mon équipe et je suis compétitif avec la réserve du club.
Travailler sous la coupe d’Arsène Wenger vous fait quoi ?
A Arsenal, j’appartiens à un groupe appelé élite qui s’entraîne presque régulièrement avec le groupe professionnel. C’est vraiment une chance pour moi d’apprendre de ce grand coach qui a lancé de très grands joueurs que ce soit avec Monaco ou à Arsenal. C’est un privilège de travailler sous la coupe d’Arsène Wenger. Avec lui, après chaque séance on apprend des trucs importants dans notre métier.
On ne va pas trop s’étaler sur votre choix pour l’Algérie mais dans votre pays, on est fiers de compter sur une jeune pépite qui joue à Arsenal, comment ressentez-vous tout cela ?
Moi, je n’attends qu’une chose, être sur le terrain pour confirmer et rendre la pareille aux personnes qui m’ont fait confiance et encourager à choisir l’Algérie. Les fans algériens n’arrêtent pas de me féliciter à travers les réseaux sociaux et les gens qui m’entourent pour ce choix et c’est déjà vraiment une énorme fierté pour moi et ma famille.
La prochaine CAN arrive et on est dans un groupe composé de la Tunisie, le Zimbabwe et le Sénégal, comment voyez-vous les chances des Verts ?
Oui, j’ai bien suivi le tirage au sort de la CAN et je peux déjà avancer que nous sommes dans un groupe très relevé. La Tunisie et le Sénégal renferment de très bons joueurs. Je connais pas mal d’entre eux qui jouent ici en Angleterre mais vous n’êtes pas sans savoir que notre équipe est aussi composée de joueurs de qualité. Ça va être indécis mais on ne peut pas le cacher on a le potentiel pour réaliser une belle Coupe d’Afrique.
Serions-nous favoris pour cette Coupe d’Afrique ?
A mon avis nous possédons le meilleur potentiel en Afrique mais cela comme on le sait ne suffit pas pour gagner une Coupe d’Afrique. On possède aussi des joueurs qui évoluent au plus haut niveau après voilà en Afrique, il faut mettre beaucoup de cœur et surtout être solidaires pour espérer gagner un tournoi comme celui là.
Vous avez effectué deux stages avec les Verts, comment décrivez-vous l’ambiance au sein de l’équipe nationale ?
J’ai beaucoup aimé l’ambiance au sein de l’Equipe nationale. Franchement, je suis à mon deuxième stage et je peux vous dire que je n’ai jamais vécu cela ailleurs. J’espère que cela va durer encore pour moi.
Ça se passe comment avec les joueurs et le coach ?
C’est exceptionnel, il n’y a rien à dire. Le technicien nous parle beaucoup, et est à fond derrière nous, les joueurs sont aussi très accueillants, et je n’ai pas mis du temps à m’adapter, c’est vraiment une famille.
Avez-vous envie de jouer la CAN ?
Bien sûr, c’est un rêve pour moi de continuer à faire mon apprentissage avec l’Algérie sur le plan international. Après c’est le coach qui décidera, on verra bien.
Est-il vrai que vous avez eu des problèmes lors d’une récente visite au Maroc avec la PAF locale…
(Il nous coupe) Non, ce n’est pas vrai, c’est des rumeurs ! Je n’ai pas été au Maroc, je travaille et je précise qu’à chaque fois que je m’y rends là bas, je n’ai eu aucun problème à circuler. C’est aussi le cas en Algérie lorsque je rendais visite à ma famille. Je ne sais pas d’où on a sorti cela. Je suis fier d’appartenir à l’Algérie.
On a appris que Lorient, Guingamp, le Havre et des clubs belges seraient sur vos traces, une confirmation ?
Ecoutez, je suis concentré à fond sur ma progression avec Arsenal, maintenant, pour ces contacts là, je vous invite à vous adresser à mon agent qui est certainement plus informé que moi.
Un mot pour terminer, concernant vos compatriotes qui évoluent en Premier League ?
Ce que font Mahrez et Slimani avec Leicester, est vraiment une fierté pour nous les Algériens, ce sont des exemples à suivre. Après pour Feghouli, il est clair c’est un joueur de haut niveau, si ça ne se passe pas bien pour lui assez rapidement avec West Ham c’est parce qu’il est un peu dans des moments difficiles, et ça arrive dans une carrière. Sinon, Sofiane est trop fort. De par ce qu’il a fait avec Valence et en Equipe nationale, il est aussi un bon exemple pour moi.
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Ismael Bennacer