Auteur :
jeudi 11 août 2016 12:00
Jérémy Aliadière, l’ancien attaquant des Gunners d’Arsenal, du Celtic de Glasgow, de West Ham, Lorient et beaucoup de clubs est de mère algérienne. Il aurait pu défendre les couleurs de l’Algérie en 2012 lorsqu’il avait été approché par Nordine Kourichi, alors adjoint de Vahid Halilhodzic, mais il avait refusé. Aujourd’hui, il regrette amèrement de ne pas avoir joué pour l’Algérie. Un énième message pour les Fekir, Ounas et les autres.
Bonjour Jérémie, vous rentrez d’une expérience de 2 ans au Qatar pourriez-vous nous en parler ?
Ça s’est fait rapidement, y a deux ans, et ce n’était pas prévu mais je ne regrette pas. Les gens sont ouverts, les clubs possèdent de bonnes installations et on travaille bien. Après, les stades ne sont pas forcément pleins, mais ça viendra, je pense. Ces derniers mois, j’ai beaucoup évolué sur le côté droit et je n’avais pas l’habitude mais ça m’a fait travailler différemment.
Sans doute que vous avez croisé des joueurs algériens là- bas, non ?
Oui, les Algériens ont une très bonne réputation là-bas. Sur les terrains, j’ai croisé Rafik Halliche, le défenseur international algérien qui évolue au Qatar SC. On sent qu’il a beaucoup d’expérience. J’ai pu échanger brièvement avec lui, c’est un type sympa.
Suivez-vous l’actualité des Fennecs ?
Evidemment, et ce n’est pas nouveau, ils ont une super génération avec beaucoup de jeunes joueurs formés en France et qui évoluent dans des top clubs européens. On l’a vu lors de la dernière Coupe du monde, cette équipe n’a rien à envier aux bonnes équipes européennes.
Pourtant, vous auriez pu défendre le maillot algérien…
Effectivement, il y a plusieurs années, Nordine Kourichi, qui était l’adjoint de Vahid Halilhodzic, m’a appelé pour savoir si je voulais rejoindre la sélection algérienne. Sur le coup, j’ai été flatté mais j’avais refusé pour des raisons personnelles. Avec du recul, je me dis que j’aurais dû jouer pour l’Algérie et faire partie de cette équipe qui a joué la Coupe du monde au Brésil. Quand j’y repense, j’aurais pu leur apporter quelque chose, mais être parmi eux m’aurait aussi permis de découvrir autre chose. Jouer pour une nation, ça doit être grand.
On dit aussi que vous êtes proche de l’ancien sélectionneur Christian Gourcuff ?
C’est vrai. Je sais qu’il a choisi de retrouver la Ligue 1 et d’entraîner Rennes. Je suis d’ailleurs content pour lui. Christian Gourcuff est l’entraîneur qui m’a relancé, il est venu me chercher, alors que je m’entraînais à Arsenal. Je sortais d’une blessure à un genou, j’étais sans club, et je n’avais pas joué pendant un an. Il m’a fait confiance en m’intégrant dans son 4-4-2 à Lorient.
Il ne vous a pas proposé de le rejoindre à Rennes ?
(Rires) Pas encore ! Même si j’ai encore le niveau pour jouer en Ligue1, il a déjà beaucoup d’attaquants dans son effectif.
Dans quel championnat pourrait-on vous revoir ?
Aujourd’hui, ma priorité est de retourner en France. Je ne peux pas cacher qu’en Ligue1, je ne connais qu’un club, qui est un club familial où on m’a très bien accueilli et où j’ai de super souvenirs. C’est Lorient. Maintenant, il y a quelques clubs intéressés, les choses bougent tout doucement car c’est une période où il y a des départs et des arrivées. Pendant ce temps, je continue d’effectuer une préparation individuelle que j’ai démarrée fin juin avec un coach personnel.
Et le championnat d’Algérie ?
(Rires) Personnellement, je n’y avais jamais pensé mais je pense que ça va être compliqué, même si on ne sait jamais
A votre âge, 33 ans, que pensez-vous pouvoir apporter ?
Comparé à mes années à Lorient où j’avais besoin de me sentir en confiance, dans la peau d’un titulaire, aujourd’hui je me sentirais bien dans la peau d’un remplaçant prêt à tout donner pour bousculer la hiérarchie et sortir du banc pour débloquer des situations et partager aussi mon expérience.
L'équipe d’Algérie démarre bientôt les éliminatoires de la Coupe du Monde 2018, seriez-vous prêt à donner un coup de main ?
Ce serait génial, mais on connaît la recette : il faut d’abord que je brille avec mon futur club, ensuite on en reparlera.
Publié dans :
equipe d'Algérie
Jérémy Aliadière