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mardi 21 avril 2015 10:20
Michael Laudrup, vous venez de remporter la Qatar Stars League dès votre première saison à Lekhwiya. Qu'avez-vous ressenti en décrochant ce titre ?
Je suis très satisfait. C'est agréable de gagner un trophée. Nous avons dû relever pas mal de défis, à commencer par les internationaux retenus pour disputer la Coupe du Golfe, remportée par le Qatar, la Coupe d'Asie et la Coupe des Nations. Dans ces conditions, nous avons eu beaucoup de mérite à gagner ce championnat, surtout avec un tel total….Nous sommes également engagés en Ligue des champions et nous comptons bien franchir la phase de groupes. Lekhwiya n'a encore jamais réussi le doublé. Nous pouvons encore entrer dans l'histoire en décrochant la Coupe du Qatar ou la Coupe de l'Emir.
Avec le recul, quel jugement portez-vous sur votre passage à Swansea ?
Nous avons vécu un moment historique. Pour la première fois, le club a terminé parmi les dix premiers du championnat. Nous lui avons également offert son premier titre en 100 ans. C'est ça, écrire l'histoire. Dans dix ans, les supporters parleront encore de ce trophée et de l'équipe qui l'a remporté. J'espère qu'il en sera de même ici. Les entraîneurs, les joueurs et les clubs doivent toujours chercher à aller plus loin. Pour ça, il faut identifier les éléments à améliorer. Il faut aussi en avoir la possibilité.
« Il y a plus de variété en Premier League qu'en Liga »
Auparavant, vous avez connu une belle réussite en Espagne, à Getafe. Peut-on comparer le niveau technique en Premier League et en Liga ?
C'est difficile. Il s'agit de deux compétitions fantastiques, animées par des joueurs d'exception. À quoi ressemble une équipe anglaise caractéristique ? Il y a tellement de styles de jeu différents, du bon vieux kick and rush au football raffiné d'équipes comme Arsenal ou Manchester City. Il y a plus de variété en Premier League qu'en Liga, où tout le monde essaye de conserver le ballon. L'intensité est plus élevée en Angleterre, mais ça n'empêche pas ses représentants de connaître des heures difficiles en compétitions européennes. Ça fait deux ans de suite qu'il n'y a aucune équipe en quarts de finale. Pour les supporters et pour les organisateurs du championnat le plus populaire et le plus riche du monde, c'est difficile à accepter. Pendant des années, les Anglais ont régné sur l'Europe. Maintenant, tout le monde se demande ce qui se passe. Certes, il y a Barcelone et le Real Madrid, mais il y a aussi la Juventus, le PSG, Monaco, Porto… des clubs issus de championnats moins huppés obtiennent de bons résultats. Qu'est-ce qui se passe ?
En parlant de compétition, le FC Barcelone et le Real Madrid, deux clubs que vous connaissez bien, sont actuellement à la lutte pour le titre en Espagne. Quel est votre favori ?
Difficile de faire un choix. Les deux équipes ont un calendrier chargé. Quatre points, c'était un matelas confortable ; maintenant que l'écart s'est réduit à deux unités, les choses vont devenir plus compliquées. Les résultats en Ligue des champions vont aussi avoir un impact. Une qualification ou une élimination représente deux matches en plus ou en moins. Barcelone et le Real veulent tout gagner. Ils se préparent en conséquence et ils sont prêts à aller jusqu'au bout. Pour nous, spectateurs, c'est la meilleure partie de la saison. Selon moi, le Barça conserve un léger avantage parce qu'il fait la course en tête mais il suffit d'un mauvais match pour repasser derrière. D'une manière générale, il vaut toujours mieux être devant. C'était la même chose pour nous contre Al Sadd. Le poursuivant doit absolument gagner, en espérant un faux pas du leader.
« Le Barça conserve un léger avantage sur le Real mais….»
Lorsque vous suivez certains matches, vous arrive-t-il d'avoir du mal à choisir entre deux de vos anciennes équipes ?
Non, pas du tout. Je suis fier d'avoir porté les couleurs de ces deux clubs. Les cinq années passées à Barcelone ont été les meilleures de ma carrière de joueur. À Madrid, j'ai reçu un accueil merveilleux. Je ne suis pas né ici, j'étais un étranger. Pourtant, je suis très heureux d'avoir fait partie de ces deux gigantesques institutions.
Certains joueurs parmi les effectifs actuels vous rappellent-ils le joueur que vous étiez ?
Ils sont nombreux. Je ressens toujours une certaine fierté lorsque quelqu'un réussi un geste hors du commun et que l'on entend dire : c'est le nouveau Laudrup. Ça fait 18 ou 19 ans que j'ai quitté l'Espagne et on se souvient encore de moi. C'est beau.
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