CRB : CSA/MADAR : Accord définitif sur la cession de 67% des actions

C’est une journée historique pour le Chabab de Belouizdad. Une journée que tous les supporters attendaient, que tout amoureux du club de Laâquiba espérait et souhaitait depuis plusieurs années. Celle de la reprise du club par une société nationale. Après plusieurs semaines de tractations, de négociations et de rumeurs, voilà qu’un accord définitif a été signé entre les premiers responsables du club sportif amateur et ceux du groupe MADAR. Cela s’est fait tard dans la soirée de vendredi dernier. Après avoir tenté de garder 28% des actions, le CSA a finalement décidé de céder les 20% d’actions qui manquaient pour finaliser la venue du nouvel investisseur. Et ce, devant le refus des autres actionnaires qui sont pourtant à l’origine des maux qui frappent le Chabab, de céder leurs parts d’actions. Aujourd’hui, et après plusieurs jours d’incertitudes, le CSA assure avoir cédé les 67% exigés par MADAR. Ce dernier deviendra donc l’actionnaire majoritaire du club.
Encore quelques formalités administratives
Pour voir le groupe MADAR prendre les rênes du club de Laâquiba, il faudra encore patienter quelque temps. Si un accord définitif a été trouvé et signé entre les deux parties, vendredi soir, il reste encore quelques formalités administratives à remplir pour permettre au nouvel investisseur d’intégrer le conseil d’administration qui est constitué, entre autres, de Réda Malek, Azzedine Gana, Mohamed Bouhafs ou encore des frères Abdeslam. Selon une source bien informée, cela devrait se faire dans les toutes prochaines semaines. Dans un premier temps, le CSA procèdera à la convocation d’une nouvelle assemblée, avant de passer aux autres procédures. L’idée est de précipiter la venue de MADAR pour permettre, dans un premier temps, au club de respirer un peu financièrement : joueurs, membres du staff et autres fonctionnaires toucheront leurs salaires. Ce qui ramènera une certaine stabilité, avant le mercato hivernal. Le mercato, qui sera une date très importante, une date à ne pas manquer, en vue du maintien.
Une nouvelle direction en perspective
Ce qui devait être une simple formalité, en raison du bien que cela apportera au club, s’est transformé en une guerre de clans. C’est bien évidemment de la cession des actions qu’il s’agit. Toute cette guerre, toutes les accusations et tous les coups bas n’avaient que pour seul objectif de discréditer l’autre partie pour s’assurer une place au sein de la nouvelle équipe dirigeante qui sera mise en place par le groupe MADAR. Et si on se fie aux dires d’un proche de la société nationale, de nouvelles têtes devront faire leur apparition dans les tout prochains jours. Amari, le P-DG de MADAR sait parfaitement qu’on ne fait pas du neuf avec du vieux. C’est pourquoi, il envisage de désigner de nouvelles personnes qui n’ont pas dirigé auparavant et qui ont surtout des compétentes et des connaissances en matière de gestion. Un vrai gestionnaire est bien plus utile qu’un ancien joueur ou un fidèle supporter. L’amour du club, seul, ne suffit pas pour faire d’une personne un grand dirigeant.
De nouveaux horizons pour le club
La venue du nouvel investisseur pourrait bien être synonyme de nouveaux horizons pour le club de Laâquiba. Habitué aux titres et aux grands rendez-vous, notamment durant les deux premières décennies de l’Algérie indépendante ou encore vers la fin du 20e siècle, le Chabab de Belouizdad a par la suite connu une période assez difficile. Si l’armoire du club a été décorée de deux nouvelles Coupes d’Algérie, le CRB a quelque peu perdu de sa superbe. Désormais, le club est plus habitué à lutter pour sa survie qu’à jouer les premiers rôles. En attestent les quatre dernières saisons où le CRB a échappé de peu à la relégation. Cette saison encore, les Rouge et Blanc auront à batailler fort pour éviter le purgatoire. Avec la venue du nouvel investisseur, les objectifs devraient changer. C’est ce que souhaitent les amoureux du club. Par ailleurs, ils craignent aussi que cette nouvelle manne financière soit source de problèmes pour leur club. On l’a vu dans certains clubs qui ont été sponsorisées par une société nationale et dont le seul objectif des dirigeants est de détourner de l’argent.
Le rêve du CSA
La venue du nouvel investisseur sera donc bénéfique pour le club dans plusieurs secteurs. Le Chabab de Belouizdad retrouvera une bonne santé financière qui lui permettra de faire face à toutes les dépenses du club. Un centre d’entrainement pourrait aussi sortir de terre pour donner une nouvelle dimension au club. Dans ce sens, comme négocié par le CSA, le club devrait bientôt avoir sa propre école de football, avec des infrastructures aux normes internationales, des formateurs qualifiés et une politique de formation moderne. Cela donnera leur chance à de centaines de jeunes joueurs de réaliser leur rêve de porter les couleurs du grand Chabab de Belouizdad. Le projet commun du CSA et du groupe MADAR aura aussi une dimension sociale puisqu’il permettra aussi aux jeunes issus des quartiers défavorisés d’avoir, tout comme les autres, une chance de réussir dans le milieu footballistique.

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