ESS : Tout est à revoir… ou à refaire

Le sursaut d’orgueil n’a pas eu lieu, le nouveau départ dont parlait Madoui avant le match non plus. Pis, l’Entente de Sétif a joué son plus mauvais match, car malgré le score qui n’est pas aussi humiliant que celui de vendredi passé en Ligue des Champions, le rendement de l’équipe a baissé encore d’un cran, et au point où en sont les choses, l’on est en droit de s’inquiéter, car cette équipe ne montre aucun signe qui permet d’espérer des jours meilleurs. C’est vrai, l’ESS a évité une défaite humiliante comme celle de vendredi, mais elle n’a pas fait mieux en termes de jeu, elle a même régressé.
Un mental fragile
Et encore une fois, l’équipe de Madoui s’est montrée très fragile sur le plan mental dans la mesure où ce match ressemble beaucoup à celui en Ligue des Champions face au même adversaire. Les camarades de Zerara semblaient, en effet, bien en place après le coup d’envoi, mais dès qu’ils ont encaissé le premier but, ils ont été désarçonnés. Un but qui leur a fait perdre leur équilibre sur le terrain et la confiance en eux. Dès lors, le match était fini pour eux. Le mental, déjà fragile, avait reçu un sérieux coup. On avait essayé de se relever et de se ressaisir, mais les joueurs n’ont trouvé aucune source pour se remobiliser et le cœur n’y était plus.
Benlamri, une erreur fatale, mais un rendement acceptable
Ce qui a fait encore plus mal, c’est la manière avec laquelle les deux buts assassins de la première mi-temps, ont été encaissés. C’était deux cadeaux que les Sétifiens, on ne sait pour quelle occasion, ont offert généreusement à leurs vis-à-vis qui n’en demandaient pas plus. Il est inconcevable de commettre ce genre d’erreurs à ce niveau et face à un adversaire de la trempe de l’USMA. Le premier a été inscrit sur une balle arrêtée, suite à une hésitation de Benlamri qui ne savait plus quoi faire avec la balle jusqu’à ce qu’il s’aperçoit que Khoualed l’avait dépassé et poussé le cuir au fond des filets. Le pauvre ne pouvait que constater les dégâts. Une erreur de base difficile à pardonner. Il faut le dire néanmoins, malgré cela, Benlamri a été bon durant toute la partie. Il n’a pas été affecté par cette erreur et a continué à jouer avec hargne et il était de loin le meilleur Sétifien sur le terrain.
Khedaïria n’est plus rassurant et les internationaux n’ont rien apporté
Il y a autre chose qu’il faut souligner, c’est que le gardien de l’ESS n’est plus ce qu’il était. Khedaïria ne fait plus la différence derrière, comme il le faisait la saison passée et ne rassure plus. D’habitude, malgré les erreurs que sa défense commet, il était là pour réparer les dégâts, mais depuis l’entame de la nouvelle saison, il n’est pas ce gardien décisif sur lequel l’équipe pouvait compter. En plus de Khedaïria, les trois jeunes internationaux de l’Entente, recrutés cet été, n’ont pas été à la hauteur des attentes. Rebiai, qui était censé remplacer Megatli dont le niveau a baissé et sur lequel Madoui ne compte plus, a été l’ombre de lui-même. Idem pour Haddouche qui n’a pas convaincu, ni contre le MCO ni contre l’USMA en n’apportant rien de nouveau aux avant-postes, sans oublier Keniche qui n’a été utile ni dans l’axe central, ni comme latéral gauche.
Un axe central instable
Comme déjà indiqué, le plus grand souci de cette équipe de l’Entente, c’est l’instabilité de son effectif qui change de match en match à raison d’au moins 40% de sa composante. L’exemple le plus édifiant est l’axe central de la défense qui est devenu un laboratoire où l’on teste différentes combinaisons, sans qu’on ne parvienne au résultat escompté. Pratiquement, à chaque match c’est une nouvelle paire qui est alignée à ce niveau, comme c’était le cas avant-hier avec un nouvel axe central composé de Benlamri et Delhoum, et apparemment, même ce duo n’a pas donné satisfaction. Il est impossible de trouver de l’équilibre derrière, des automatismes et de la cohésion si on continue encore de tester d’autres combinaisons.
Zerara loin de son niveau habituel et ses erreurs ont été payées cash
L’autre maillon faible de l’ESS mardi passé, c’est sans doute Toufik Zerara dont le niveau a nettement régressé, lui qui nous a habitué à beaucoup mieux et qui était même l’un des piliers de l’équipe, la saison dernière. Quand on occupe un poste aussi sensible et aussi important au milieu de terrain, l’on se doit d’être au mieux de sa forme. Les raisons de cette baisse de niveau sont connues. Le joueur n’a pas pris part à la préparation d’intersaison et la blessure dont il souffrait, avec le programme de soins auquel il a été soumis l’ont empêché de bien se préparer et de retrouver son niveau habituel à temps. Zerara est impliqué dans le deuxième but des Usmistes en ce sens qu’il en est en partie responsable avec Keniche. Et ce qui montre encore plus que le rendement de Zerara est plus que négatif, ce sont les erreurs à répétition qu’il commet et que l’équipe paie cash. Nous avons évoqué le deuxième but de l’USMA d’avant-hier, il faut lui ajouter l’un des trois buts encaissés vendredi dernier, sans oublier le but de Zaabia face au MCO qui est survenu sur une contre-attaque suite à une perte du ballon par Zerara au milieu de terrain.
Un milieu de terrain absent et une attaque aux pieds d’argile
Il n’y a évidemment pas que Zerara, Dagoulou est lui aussi hors champ. Il passe son temps à gueuler et à contester les décisions de l’arbitre plus qu’à jouer. Aussi, l’autre homme du milieu de terrain, Amada, n’a pas été meilleur que ses camarades. Il était présent en première mi-temps, mais on se demande où il était passé en seconde. Son rendement ne s’est pas amélioré par rapport au match contre le MCO et c’est la faiblesse de tout le milieu de terrain de l’ESS qui fait que l’équipe n’arrive pas à tenir debout. Bien entendu, d’autres joueurs continuent à décevoir, à l’image de Belameiri qui n’arrive pas à retrouver son niveau, et quand on voit comment ce joueur a préparé l’intersaison, on comprend pourquoi.

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