CRB : Sellami : «Michel était patient avec ses gars, pas avec moi»

Vous nous confirmez l’information selon laquelle vous avez récupéré votre lettre de libération ...
Effectivement, je l’ai bien récupérée jeudi en début d’après-midi. Je me suis déplacé à Dar El Beïda au bureau de Malek et on a fini par trouver un arrangement pour mes papiers.
C’est le club qui vous a libéré, ou est-ce bien vous qui avez décidé de le quitter  ?
En fait, comme j’ai un contrat de trois saisons avec le CRB, la direction m’a proposé de me prêter une saison à Aïn Fekroun et de me récupérer la saison prochaine. J’ai refusé l’offre.
Peut-on savoir pourquoi ?
Pour la simple raison que je veux moi-même décider de ma prochaine destination. Si on estime que je n’ai pas ma place au club, il vaut mieux qu’on me libère de tout engagement pour que je puisse trouver un challenge qui m’arrange.
La direction a facilement accepté votre décision...
Malek a essayé de me faire changer d’avis en me disant que le club pourrait compter sur moi dans le futur. Avant mon départ il m’a fait savoir que les portes du club seront toujours ouvertes pour moi, cela m’a beaucoup touché. Le président a beaucoup misé sur moi et je regrette de ne pas l’avoir rendu fier de sa décision.
C’est lui qui vous faisait des louanges en début de saison…
Oui, je lisais ça un peu partout dans les journaux. J’avais fait un bon départ mais le mektoub en a voulu autrement.
Vous en voulez un peu au club de ne pas vous avoir donné votre chance...
Au club non. Parce qu’ici j’ai vécu une saison inoubliable. C’est une expérience qui m’aura beaucoup appris, c’est pourquoi je ne la qualifie pas d’échec. Au CRB j’ai fait la connaissance de bonnes personnes que ce soit les joueurs, le staff ou la direction. Je ne regrette pas de les avoir connues. Je suis seulement déçu de ne pas leur avoir rendu cette confiance qu’ils m’ont accordée.
Pourquoi votre expérience au CRB n’a pas marché alors ?
C’est parce qu’on ne m’a pas donné ma chance. Michel, dès sa venue, m’a jugé sans me voir à l’œuvre. Pourtant j’étais époustouflant à chaque match amical. Je marquais tout le temps. Apparemment cela ne lui suffisait pas. Il y a des joueurs avec qui il s’est montré très patient, même durant leur passage à vide, alors que moi il ne m’a jamais fait confiance.
Vous semblez beaucoup en vouloir à Michel…
En vérité, oui. C’est parce que j’avais bien commencé avec le CRB. Je jouais dans mes débuts comme titulaire sous la houlette de Zvunka, mais depuis l’arrivée de Michel je ne me faisais même plus convoqué. Tout cela parce qu’il ne me connaissait pas.
Sinon avez-vous décidé de votre avenir ?
Pour le moment pas encore. J’ai des offres un peu partout en Ligue 2 Mobilis. Je vais négocier et prendre une décision rapidement.
Ce sera donc en Ligue 2 Mobilis...
Vu que je n’ai pas beaucoup joué c’est logique que je reprenne depuis le deuxième palier. Mais cela ne me gène pas. C’est reculer pour mieux sauter. Je vais jouer là où on me fera confiance. Je me mettrai un maximum de matches dans les jambes et si Dieu veut je reviendrai en Ligue 1 Mobilis en force. J’ai déjà eu une première expérience avec le CRB et le haut niveau ne me fait plus peur.
Revenons à votre expérience au club. Qu’est-ce qui vous manquera le plus ?
Ce seront les supporters du club sans aucun doute. Vous savez je viens de loin, pourtant je ne me sentais pas étranger dans ce club. Les supporters m’ont adopté et m’ont aimé, même quand je ne jouais pas. Ils me rassuraient et me soutenaient. Je pense que c’est la chose qui m’aura permis de garder mon sang-froid.
Y a-t-il quelque chose que vous voudriez ajouter pour conclure ?
Je remercie la famille du CRB de m’avoir accueilli durant cette année. J’ai vécu des moments inoubliables parmi eux. Je leur souhaite beaucoup de bonheur pour la suite Inch’Allah.

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