JSK : Delhoum : «J’ai senti que j’étais ciblé par certaines parties et c’est pour cette raison j’ai demandé à quitter le club»

Pour éclaircir les choses, concernant le départ de Delhoum de la JSK, comme on l’a souligné dans notre précédente édition, on a jugé utile de prendre attache avec le joueur, pour nous donner plus détails sur la résiliation de son contrat et cette séparation à l’amiable avec la direction kabyle. Le joueur, qui a renoncé à deux mois de salaire, a tenu aussi à expliquer les raisons qui l’ont poussé à quitter la JSK non sans s’excuser auprès du public kabyle.

Ces dernières heures, tout le monde a parlé de votre départ de la JSK ; le confirmez-vous ?
En effet, beaucoup a été dit sur mon départ de la JSK. En effet, je vous confirme j’ai pris la décision de quitter la JSK et je me suis entendu sur tout avec le président Hannachi.
Peut-on savoir pourquoi vous avez décidé de quitter la JSK, à trois journées de la fin de la phase aller ?
J’aurais aimé continuer l’aventure avec la JSK au moins jusqu’à la fin de la phase aller, et je voulais bien aider le club à se ressaisir et à refaire surface, surtout dans ces moments difficiles, mais je n’en peux plus. En fait, je suis la cible de certaines parties qui ne veulent que du mal au club, pas uniquement à Delhoum. C’est pour cette raison j’ai demandé à résilier mon contrat et à quitter le club.
Vous avez eu une discussion avec Hannachi et vous vous êtes entendus sur la résiliation de votre contrat…
Oui, je me suis entendu avec Hannachi sur la résiliation de mon contrat et je vais récupérer mes papiers. Ce sera bénéfique pour la JSK et pour moi.
Quelle a été la réaction de Hannachi lorsque vous lui avez demandé de résilier votre contrat, à trois journées de la fin de la phase aller ?
Je vous confirme que Hannachi a tenté de m’en dissuader en me demandant de rester. Aussi, je ne peux nier que c’est la première fois qu’un président me paye jusqu’au dernier centime et j’ai empoché tout mon argent. Hannachi s’est conduit en homme avec moi en mettant à ma disposition toutes les conditions. Il m’a dit que ces personnes essayent aussi de le casser (Hannachi), pas uniquement Delhoum. Mais j’ai préféré résilier mon contrat avant la fin de la phase aller et on s’est séparés à l’amiable.
Pouvez-vous nous éclaircir les choses concernant cette opération de résiliation de contrat et ce qui a été conclu entre vous et le président Hannachi ?
Comme je vous l’ai déclaré, la résiliation du contrat s’est faite à l’amiable. J’ai remboursé deux mois de salaire et je crois que ce sujet n’est pas un problème, du moment que je me suis entendu avec le président sur tout ce qui a trait à la résiliation du contrat.
Vous avez joué à l’ES Sétif, avant de tenter une expérience en Arabie Saoudite. Par la suite, vous êtes rentré au pays pour opter à la JSK. Quelles sont les raisons de cette situation dans laquelle se trouve le club kabyle actuellement ?
A Sétif par exemple, on est passés par des moments difficiles, mais nous les joueurs étions solidaires entre nous et on a su comment surmonter tous les obstacles et relever le défi. Ce qui n’est pas le cas à la JSK dont les joueurs auraient dû se montrer solidaires, surtout dans ces moments difficiles.
Selon vous, le problème de la JSK est dû à la désolidarisation du groupe ?
Il ne faut pas oublier que la mort d’Ebossé nous a beaucoup touchés, sans oublier les sanctions infligées au club. Ce qui n’a fait qu’aggraver les choses et affecter sérieusement le moral des joueurs.
On vous a vu démoralisé ces derniers temps…
Il est clair j’étais très déçu et très touché par ce qui est arrivé à la JSK. Ce grand club ne mérite pas toutes ces sanctions, sans oublier que le football est une discipline où il y a du spectacle. Comme je vous l’ai déclaré au début de l’entretien, je me suis senti visé dès le départ.
Un message à transmettre aux supporters kabyles, maintenant que vous avez pris votre décision de quitter la JSK ?
Tout d’abord, je tiens à présenter mes excuses aux supporters kabyles. J’aurais aimé continuer l’aventure jusqu’au mercato au moins, mais les moments difficiles qu’on a vécus m’ont poussé à prendre une telle décision. Je ne manquerai pas de souhaiter bonne chance à mes coéquipiers.
Peut-on savoir où jouera Delhoum, après le mercato hivernal ?
Je vous confirme que je n’ai pas encore pensé à ma prochaine destination. Il me reste un mois avant le début de la phase retour. J’aurai tout le temps d’y réfléchir.
Mais ces derniers temps, on parle avec insistance de votre retour à l’ES Sétif…
Je n’ai reçu aucun contact de la part d’un dirigeant du club. Mais avant de prendre ma décision, je dois réfléchir beaucoup avant de trancher la question de mon avenir.
Si les responsables de l’Entente vous contactent, êtes-vous prêt à signer dans ce club ?
Oui, tout de suite, et il n’y a aucun problème je pense entre l’ESS et moi.
En parlant de l’ESS, votre litige qui vous oppose à ce club est toujours au niveau du TAS. Où en êtes-vous dans cette affaire ?
Je veux bien expliquer ma situation vis-à-vis de l’ES Sétif. Le club me doit quatre mois de salaire et il est de mon droit de réclamer mon argent. J’ai joué 16 matchs sur les 17 ne ratant que celui face au RC Arba. Que les Sétifiens soient bien au courant.
Etes-vous prêt à négocier votre retour à l’ES Sétif, si les dirigeants prennent attache avec vous et règlent votre conflit ?
Oui, je suis disposé à reprendre du service avec mon ancien club, l’ES Sétif, si les responsables me contactent. Je suis même prêt à faire l’impasse sur mon argent rien que pour les supporters sétifiens et ce grand club. J’espère que mon problème se règle de manière amicale au niveau de la chambre des litiges.
 

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