ESS : Les joueurs plaident coupable !

On est tentés de dire que, vendredi dernier, les joueurs de Sétif avaient le corps à Oran et la tête à Kinshasa. Bien sûr, rendre tel ou tel joueur seul responsable de la défaite concédée face à l'ASMO serait injuste car, en sport, et en football en particulier, l’échec est avant tout collectif et là on doit prendre ce terme dans son sens le plus large. La faillite est celle des joueurs et de toutes les parties prenantes de l’équipe.
Un jeu à la desperado
 On peut se demander à juste titre pourquoi l’équipe s’est résolument jetée dans la bataille, ce qui fera qu’elle encaissera très tôt dans le match. Les créateurs, par la force des choses, se sont retrouvés à défendre. L’équipe présentera alors un tout autre visage. Celui d’un groupe qui jouera à la desperado dans l’objectif de ne pas encaisser d’autres buts. Les joueurs ont fait leur mea culpa et c'est là une bonne chose.
Des attaquants plutôt transparents!
Il ne faut surtout pas penser que cette équipe de l'ASMO est irrésistible. L’équipe de M'dina J’dida s’est créé en tout et pour tout, une demi-douzaine d'occasions durant toute la rencontre. Lors de ces occasions, les défenseurs sétifiens étaient restés soit statiques, soit incapables d’intervenir, vu leur très mauvais placement.
Que dire des attaquants de l’ESS… Totalement transparents, ils n’ont pratiquement pas pesé, comme ils devaient le faire, sur les défenseurs de l'ASMO pour les empêcher de créer le surnombre. Ce même immobilisme s’est aussi manifesté en fin de match. Les attaquants de l’ESS, comme d’ailleurs pratiquement toute l’équipe, sont passés totalement à côté et c’est l’une des causes de la débâcle de vendredi passé.
Quel gâchis !
Contre l'ASMO, il y avait pour Boukria, Lamri et consorts, une belle occasion pour gagner des places au classement. Une occasion lamentablement gâchée car les joueurs de Sétif qui ne sont pas, comme l’aurait voulu leur entraîneur, allés au charbon.
C’est tout le contraire que les présents au stade Zabana verront. Des joueurs qui semblaient assurer le service minimum, à la limite de l’indifférence à ce qui pouvait arriver à leur club. L’ESS a bel et bien brûlé un de ses atouts et il ne lui en reste pas beaucoup entre les mains. Gare à la dégringolade, donc !
Des boulevards en défense
L’addition aurait pu être plus lourde tant les joueurs de l'ASMO se sont créé maintes occasions. Ils effectueront à trois reprises des slaloms au milieu de la ligne arrière de Sétif, amorphe sur ces coups, avant de rater le dernier geste ou de buter sur Khedhaïria. Tout cela devant une totale passivité des défenseurs.
Madoui : "Je m'attendais à ce que ce soit compliqué contre l'ASMO."
On ne peut occulter le courage, la volonté de gagner et surtout l’esprit de responsabilité dont on fait preuve les joueurs de Sétif jusque-là, malgré leur dernière contreperformance sur la pelouse du stade Zabana. Kheireddine Madoui nous dira d’ailleurs à ce propos : «Nous savions que ce match face à l'ASMO était l’un des plus difficiles à négocier car il survient la veille d'un rendez-vous extrêmement important. Il fallait que les joueurs se mettent dans la tête qu’ils allaient jouer face à une équipe qui ne lâche rien et surtout qui comporte de très belles individualités. Cela s’est vérifié sur le terrain, Nous avions en face de nous des joueurs très combatifs qui étaient sur tous les ballons.».
Des retouches sur le plan tactique
Pour ce qui est du schéma tactique qui a été préconisé jusque-là, Madoui précisera : «Aucun entraîneur au monde ne vous dira que ses consignes ont été suivies à la lettre par ses joueurs. Je vous dirais à ce sujet que nous avons opté pour une organisation de jeu assez simple, sur laquelle nous nous sommes mis d’accord pour, surtout, exercer un pressing constant sur l’adversaire et cela très près de ses buts. Sans entrer dans les détails, mes joueurs ont fait preuve de beaucoup de sérieux et ils étaient totalement concentrés sur ce qu’ils avaient à faire.».
Sonner la révolte face à Vita Club
En réponse à l’une de nos questions, Madoui évoquera l’état d’esprit dans lequel se trouvent les joueurs : «Incontestablement, le fait que l’équipe se soit fait battre contre l'ASMO, il y a comme un esprit de révolte chez tout le monde. Les joueurs sont persuadés qu’ils peuvent mieux faire et cela doit se vérifier dès le 26 octobre prochain.».
«Retrouver la rage de vaincre»
Madoui ajoutera : «Il y a aussi eu cette formidable prise de conscience et cette volonté d’aller de l’avant. Il nous revient à nous, membres du staff et dirigeants, d’entretenir cette rage de vaincre et cela pour la double confrontation, face à Vira Club. Ces deux rencontres auront leurs propres caractéristiques et il nous faut être costauds pour relever le défi.».
 

Articles Connexes :

• ESS: Hamar promet cinq joueurs de choix
• ESS : Le match contre l'USMA sera-t-il avancé?
• ESS : Zerrara ne jouera pas le premier match de la phase poules
• Hammar veut Hachoud en prévision de la Ligue des champions