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jeudi 18 décembre 2014 17:50
Vous avez pris votre envol, ici à Londres, qu'est-ce que cela vous fait de revenir ici ?
Cela me fait du bien. Je n'ai jamais vraiment complètement quitté Londres. Chaque fois que j'avais deux ou trois jours de congé, je revenais ici. J'ai des souvenirs incroyables de cette ville et je la considère comme mon deuxième chez moi.
Qu'est-ce qui vous a attiré à Chelsea ?
Je me suis senti mis en valeur lorsque j'ai parlé à l’entraîneur. Ensuite, vous prenez connaissance de la liste des joueurs de cette équipe et vous vous dites que c’est vraiment une grande équipe. Alors j'ai pensé que c'était vraiment une bonne chose de venir relever un défi ici.
Que vous demande José Mourinho en particulier ?
Il me demande d'apporter de la stabilité à l'équipe, de donner des solutions, d'être disponible. Je permets à l'équipe de trouver une base défensive. La philosophie que nous adoptions à Barcelone et pendant les derniers temps que j'ai passés à Arsenal faisait de moi à milieu de terrain offensif. Je devais presser chaque fois que nous perdions le ballon. Lorsque vous évoluez avec un seul milieu défensif ou avec deux milieux défensifs, comme c'est le cas aujourd'hui, c'est beaucoup plus difficile. Vous essayez aussi de presser, mais si vous arrivez trop tard, cela donne beaucoup d'espace derrière vous. Alors l'entraîneur me dit de bien tenir ma place et de ne presser que lorsque l'adversaire est face à son propre but. Aujourd'hui, je me sens bien dans cette position et dans ce rôle. Je crois que pour moi c'est le meilleur poste.
Que cela signifierait-il pour vous de remporter l'UEFA Champions League ?
Ce serait quelque chose d'important. L'UEFA Champions League est la compétition qui me manque. Ça me donnerait une satisfaction énorme. Nous avons un grand rêve, c'est de la conquérir. Je ne sais pas si ça va être le cas cette année, ou l'année prochaine, ou dans cinq ans. Le football est ainsi fait. Je sais que Javier Zanetti la remportée 36 ans (en 2010). C'est le football qu'il a décidé. J'ai joué la finale (en 2006 avec Arsenal), nous avons perdu dans les dernières minutes. C'était incroyablement triste pour nous. J'ai joué depuis quatre demi-finales. Vous la touchez presque cette coupe, et puis elle vous échappe. J'espère que je pourrai la brandir une fois au moins dans la carrière.
Votre ancien sélectionneur, le regretté Luis Aragonés, disait de vous que vous deviez marquer davantage les buts. Qu'est-ce qui vous donne plus de satisfaction, une passe décisive ou bien marquer ?
Luis m'a donné ce conseil et je ne l'ai jamais oublié. Cela m'a aidé à faire évoluer mon jeu. Et puis, Arsène Wenger m'a fait monter d'un cran en 2009. À partir de là, je me suis mis à être attiré par la surface de réparation et j'ai commencé à marquer des buts. Marquer les buts, il n'y a rien de comparable à cela. C'est la chose la plus merveilleuse qui puisse exister dans le football, mais je me suis toujours identifié comme quelqu'un qui prenait plaisir dans la dernière passe aussi. Seuls les joueurs qui ont donné beaucoup de passes décisives connaissent cette sensation, cette joie immense lorsque vous faites marquer quelqu'un. Donner un caviar à un attaquant pour qu'il joue un face-à-face avec un gardien, c'est quelque chose qui procure une énorme satisfaction.
À Barcelone, j'ai pratiquement joué avant-centre et j'ai fini par marquer quelques buts, et aujourd'hui il y a une sorte de renaissance en moi. Après cinq ans en tant que buteur, j'ai tout repris à zéro, je suis de retour au poste que j'occupais lorsque j'avais 16 ans. Au début, j'ai trouvé difficile de s'entraîner avec un coach tel que Mourinho, il est très ombrageux. Il me dit toujours de me repositionner, de décrocher. De venir au soutien des joueurs qui sont derrière moi, de ne pas perdre la balle. Aujourd'hui, je prends plaisir à cela.
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