Interview

Altidore : « Klinsmann s'est appliqué à changer notre manière de penser »

Jozy Altidore revient sur ses débuts dans le monde professionnel, l'admiration qu'il voue à la passion des supporters turcs et les raisons qui le poussent à tant haïr la défaite.

Auteur : mardi 30 juin 2015 12:24

Jozy, vous avez débuté votre carrière professionnelle à 16 ans. Étiez-vous prêt ?
Pour être précis, j'ai signé au Red Bull New York à 15 ans, mais j'ai dû patienter un an avant de commencer à jouer. C'était une période difficile pour moi à plus d'un titre. À l'époque, il était rare aux États-Unis de voir un jeune percer si tôt. J'ai dû relever de nombreux défis, mais je ne regrette rien. J'en garde un bon souvenir et cette expérience a contribué à faire de moi le footballeur que je suis aujourd'hui.

« La Turquie est une destination que je recommanderais à beaucoup de jeunes footballeurs » 

Vous avez beaucoup voyagé à travers le monde : vous avez joué en Espagne, en Angleterre, en Turquie, aux Pays-Bas, au Canada… Dans quel pays avez-vous eu le plus de mal à vous adapter ?
La Turquie. J'y ai passé six mois et je ne savais vraiment pas à quoi m'attendre. Il m'a fallu du temps pour trouver mes marques. Les supporters sont passionnés là-bas. Ils vouent un véritable culte à leur équipe et aux joueurs. J'ai dû apprendre à m'y faire, mais j'ai fini par apprécier. C'était une bonne expérience au final. C'est une destination que je recommanderais à beaucoup de jeunes footballeurs.

À l'inverse, dans quel pays vous êtes-vous senti le plus à l'aise ?
Les Pays-Bas. J'avais une excellente relation avec le directeur sportif de l'AZ Alkmaar. J'avais en plus la chance d'évoluer au sein d'un groupe qui partageait mes convictions sur le plan du football. Trouver un environnement dans lequel on se sent à l'aise, c'est important pour un joueur. Dès le premier jour, je me suis senti comme chez moi.

Vous avez participé à la Coupe du Monde U-20 de la FIFA 2007 au Canada. Que représente ce tournoi dans votre parcours ?
C'est une compétition extraordinaire. Elle vous donne l'occasion de vous mesurer aux stars de demain. Pour moi, c'était un grand moment. Nous avions joué contre l'Uruguay. Beaucoup des joueurs de cette équipe se sont depuis fait un nom sur la scène internationale.

Aujourd'hui, vous êtes de retour au Canada avec Toronto. Êtes-vous satisfait de retrouver la MLS, après toutes ces années ?
Je suis très excité. Je n'ai pas joué ici depuis des années. Je crois qu'à ce stade de ma carrière, je suis prêt à relever ce défi particulier. Il me reste encore une marge de progression. J'avais envie de me confronter à un contexte qui m'obligerait à repousser mes limites. C'est pour ça que je suis venu à Toronto.

Quelle est l'ambiance actuellement au sein de la sélection américaine ?
Depuis la Coupe du Monde au Brésil, il se passe beaucoup de choses intéressantes. Sur les douze ou quinze dernières années, la trajectoire est incroyable. Nous progressons régulièrement. Notre football s'améliore d'année en année. Le meilleur reste à venir. Je pense que de belles choses nous attendent en Russie. Nous disposerons encore d'un bel effectif. J'espère que nous parviendrons à créer la surprise.

«Nous serions très déçus de ne pas être présents en Russie» 

 Les autres équipes de la CONCACAF progressent elles aussi, comme on a pu le constater l'année dernière au Brésil…  
Le niveau n'a jamais été aussi élevé. J'ai suivi avec intérêt le parcours des autres représentants de la région en Coupe du Monde. Le Costa Rica a franchi un nouveau palier, le Mexique a fait honneur à sa réputation et nous n'avons pas démérité non plus. Il n'est pas facile de prendre des points à une équipe comme le Costa Rica. Ça montre à quel point il est difficile de se qualifier. La compétition est particulièrement vive chez nous. C'est une bonne chose car ça permet à chacun de progresser.

Les États-Unis vont-ils se qualifier pour Russie 2018 ?
En tout cas, c'est ce que j'espère, mais rien n'est joué d'avance. Il va falloir négocier quelques déplacements périlleux. Si nous voulons être du voyage, nous devrons travailler dur. Néanmoins, nous serions très déçus de ne pas être présents en Russie.

Quelles sont les spécificités de Jürgen Klinsmann en tant que sélectionneur ?
Depuis son arrivée, il s'est appliqué à changer notre manière de penser. Il nous lance sans cesse de nouveaux défis. Je crois que c'est important. Pour progresser dans la vie, il faut quitter sa zone de confort. Il cherche toujours à voir jusqu'où nous sommes prêts à aller. Dans l'ensemble, je pense que le groupe a répondu à ses attentes.

Vous n'avez que 25 ans, mais vous avez déjà une longue expérience du haut niveau. Quels sont vos objectifs pour les années à venir ?
Je pense que je n'ai pas fini de progresser. Ma compréhension du jeu s'améliore sans cesse. J'ai hâte de voir ce que les cinq ou six prochaines années me réservent. J'ai le sentiment d'avancer à chaque match et j'ai très envie de voir où tout ça va me mener.

                                                                                              IN FIFA.com

 

Publié dans : Klinsmann Altidore

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