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dimanche 20 décembre 2015 10:50
Rafael Benitez est-il démuni ? Le technicien a vu son crédit s'épuiser sur le banc du Real Madrid, au point que les prochains matches, à commencer par celui contre le Rayo Vallecano (16h00), font figure d'échéances capitales pour son avenir.
Des chiffres dans le rouge
Après son premier semestre de gestion, le bilan de "Rafa" n'est pas favorable. Son Real, certes qualifié pour les huitièmes de la Ligue des champions, a trébuché dans les deux autres compétitions, le Championnat et la Coupe du Roi. En Coupe, l'incroyable bourde de la titularisation à Cadix du Russe Denis Cheryshev, qui était suspendu, a valu au Real l'humiliation d'une disqualification précoce, même si un ultime recours doit être encore examiné en dernière instance. Et en Liga, le Real a raté le week-end dernier une opportunité en or de revenir à deux points des coleaders, le FC Barcelone et l'Atletico Madrid, en s'inclinant à Villarreal (1-0). Relégué à cinq longueurs du duo de tête, le Real ne compte que 30 points en 15 journées, soit son pire démarrage depuis 2008-2009 (26 pts), saison où l'entraîneur allemand Bernd Schuster avait été démis en décembre : "C'est une Liga où les équipes vont perdre beaucoup de points en route", s'est défendu dimanche Benitez, alléguant que son Real reste l'équipe d'Espagne qui frappe le plus au but. Mais l'efficacité ne suit pas: seulement 32 buts inscrits en 15 journées, contre 44 buts en 2013-2014 et 55 en 2014-2015 avec l'entraîneur italien Carlo Ancelotti.
Un déficit de charisme
Les joueurs l'ont laissé entendre: le courant passe moins bien avec l'austère Benitez (55 ans) qu'avec le charismatique Ancelotti, qui a conduit le Real au triomphe en C1 en 2014. La presse espagnole s'est fait l'écho de possibles tensions avec les poids lourds de l'effectif. Et le manque d'engagement de l'équipe lors des matches couperet interroge. "La relation avec le vestiaire est très bonne", avait assuré Benitez le week-end dernier. Mais les supporteurs commencent à perdre patience au stade Santiago-Bernabeu, où le nom du technicien madrilène a été visé par des sifflets depuis plusieurs matches. "Les gens se manifestent comme ils le souhaitent mais l'entraîneur fait du bon travail", l'a néanmoins défendu la star Cristiano Ronaldo la semaine dernière. "Je pense qu'il faut lui laisser du temps."
En cas de faillite, l'option Zidane?
Le nom de Zinédine Zidane avait déjà été évoqué après la gifle du clasico face au Barça (0-4) fin novembre, avant que le président Florentino Pérez ne confirme dans ses fonctions Benitez, sous contrat jusqu'en 2018. Mais le Français est revenu au centre des discussions cette semaine, apparaissant en première page des quotidiens madrilènes Marca et As. Il faut dire que l'entraîneur de la réserve merengue réunit beaucoup de qualités: immédiatement opérationnel, Zidane (43 ans) connaît bien le Real pour y avoir joué cinq ans (2001-2006), il reste adulé par les supporteurs et c'est un protégé de Pérez. Pour autant, "Zizou" a reconnu lui-même que malgré l'obtention en mai 2015 de son diplôme d'entraîneur, il ne se sentait pas encore totalement prêt. "Il me manque beaucoup de choses, mais en même temps un entraîneur n'est jamais préparé", a fait valoir le Français fin novembre. Et Pérez a réaffirmé jeudi soir sa confiance à Benitez, affirmant que l'option Zidane n'était "pas pour aujourd'hui". "Il faut laisser (Benitez) travailler et il va résoudre cela avec la collaboration de l'effectif", a ajouté le dirigeant, invité de la radio espagnole Cadena Ser. Tout pourrait donc se dénouer lors des prochains matches: si la faillite de Benitez se confirmait en Liga contre le Rayo Vallecano (dimanche), la Real Sociedad (30 décembre) et Valence (3 janvier), l'idée d'un changement de cap pourrait prendre de la consistance.
Source : Eurosport.fr.
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