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Michel, le nouveau pari audacieux de l'OM

bien des égards, l'OM semble pourtant l'avoir choisi pour prolonger l'oeuvre de l'Argentin.

Auteur : jeudi 20 août 2015 16:46

L'Olympique de Marseille a choisi l'Espagnol Michel pour succéder à Marcelo Bielsa sur son banc de touche. Peu connu en France, si ce n'est pour son passé de numéro 10 du Real Madrid, le technicien de 52 ans affiche une personnalité radicalement différente de celle de son prédécesseur. A bien des égards, l'OM semble pourtant l'avoir choisi pour prolonger l'oeuvre de l'Argentin.

Une ancienne gloire du Real

Sa notoriété, le nouvel entraîneur de l'OM la doit avant tout à une carrière de joueur qui l'a vu devenir un des meilleurs milieux offensifs de son époque. Né et formé à Madrid, Michel a porté le numéro 10 du Real pendant plus d'une décennie. Elu meilleur joueur espagnol en 1986, co-meilleur buteur de la Ligue des champions deux ans plus tard, il a marqué ce pan de l'histoire de la Maison Blanche. Des performances qui l'ont évidemment conduit à porter, à 66 reprises, le maillot de la sélection espagnole. Avec un palmarès plutôt garni à la clé (6 championnats d'Espagne, 2 coupes de l'UEFA, un quart de finale de Mondial). Et une réputation restée intacte à Bernabeu. A chaque fois que le Real a cherché un entraîneur, son nom a été évoqué du côté du club merengue. Avec l'idée sous-jacente que c'était, entre l'institution et son enfant chéri, un rendez-vous évident, sans cesse reporté mais inéluctable.

L'entraîneur, un partisan du jeu

Michel entraîneur n'a pas renié Michel joueur : depuis dix ans qu'il égrène les bancs de touche, l'Espagnol a toujours pris soin de faire jouer ses équipes. Adepte du numéro 10 - cela aurait-il pu en être autrement ? -, le technicien de 52 ans affectionne de faire jouer son équipe dans un 4-2-3-1 résolument tourné vers l'offensive. En février 2014, il expliquait ainsi à So Foot que la possession de balle était, pour lui, "un moyen d'attaquer mais aussi de se défendre. Si l'adversaire n'a pas le ballon, comment peut-il marquer ?" Interrogé sur son rapport à la dualité entre la manière et le résultat, Michel répondait ainsi : " Aujourd’hui, le football va de plus en plus vite, mais qui gagne des titres ? Ceux qui traitent bien le ballon, pas ceux qui sautent le plus haut ou qui court le plus vite."

Michel, la belle gueule

Si le charisme fait partie des attributs bienvenus pour un entraîneur, Michel n'a pas à se faire de souci. L'Espagnol dispose d'une aura certaine, d'une présence physique à même d'en faire un meneur d'hommes. "Michel, c'est aussi et surtout un homme capable de transcender son équipe dans les grands rendez-vous", explique Pierre Issa, ancien Marseillais et directeur sportif de l'Olympiakos, à La Provence mercredi. Face aux joueurs comme face aux médias, l'Espagnol ne semble donc éprouver aucune difficulté à faire passer ses messages. Il suffit, pour s'en convaincre, d'aller faire un tour sur les réseaux sociaux pour y voir Michel gérer, en personne, ses pages Facebook, Twitter ou Instagram. Quelques minutes après l'annonce de sa signature à l'OM, il s'est ainsi fendu d'un tweet immédiatement traduit en français. Pour Michel, la communication est loin d'être un gros mot.

Un palmarès d'entraîneur encore maigre

Là où d'autres font se succéder leurs carrières de joueur et d'entraîneur, Michel a pris le temps avant de s'asseoir sur un banc. Huit ans, exactement, passés à se ressourcer, à commenter des matches à la télévision espagnole ou à écrire des chroniques pour différents médias. Et depuis ? Une expérience au Rayo Vallecano, en 2005-2006, une pige auprès de l'équipe réserve du Real Madrid, puis des expériences à Getafe, Séville et à l'Olympiakos. Un CV relativement peu fourni qui fait pâle figure à côté de la carrière XXL de son prédécesseur. Mais l'histoire récente de l'OM a montré que l'ancienneté en tant que coach n'était pas proportionnelle au nombre de titres conquis. Loin s'en faut. De ses pérégrinations espagnoles, Michel n'a tiré aucun titre. Il lui a fallu attendre l'exil en Grèce, à l'Olympiakos, pour goûter aux joies de la victoire (deux titres de champion en 2013 et 2014). Comme partout où il est passé, Michel a fini par quitter prématurément son poste. A cause de bisbilles avec sa hiérarchie. Comme souvent. Comme Bielsa. Mais il aura laissé l'image d'un entraîneur au profil attrayant, garant d'un certain spectacle sur le terrain. Comme souvent. Comme Bielsa. Entre filiation troublante et rupture de façade, le choix de Michel pour succéder à l'Argentin plonge l'OM dans une incertitude aussi prometteuse qu'anxiogène. Comme souvent.

In : Eurosport.fr 

Publié dans : OM Michel

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