MCA : Hachoud : «Si j’ai négocié avec Hammar, c’est uniquement par respect pour l’Entente»

Le meilleur baroudeur des Vert et Rouge la saison dernière avec douze unités, Abderrahmane Hachoud nous livre son regard sur la saison très contrastée du Mouloudia, tout en se projetant vers un avenir qu’il espère riche en trophée.
 
On vous a vu souffrir le martyre depuis votre venu ici à Aïn Témouchent afin d’entamer le travail avec le groupe…
C’est sûr que les stages de préparation sont faits pour justement souffrir. Nous sommes soumis à un tri-quotidien, ce qui met les organismes à rude épreuve.
Est-ce que vous avez très vite adhéré à la manière de travailler de Boualem Charef ?
Charef n’est plus à présenter. On a tous vu ce qu’il a réussi à l’USMH. Avec peu de moyens, il a pu faire d’El Harrach une équipe très performante. Nous les cadres, nous devons aider Boualem Charef dans sa mission car il y va de l’intérêt du club. Nous devons tous abonder dans le même sens avec comme seul et unique objectif, remporter des titres.
Avant de prolonger votre contrat, vous avez longtemps entretenu le suspense au point de faire naître la crainte d’un départ chez les Chnaoua ?
Si j’ai tardé à rempiler, c’est surtout à cause du problème du plafonnement des salaires. Il fallait alors trouver une solution qui arrangerait les deux parties. Mais en toute sincérité, dans ma tête, j’étais au Mouloudia et je n’avais nullement l’intention de partir vers d’autres cieux. D’ailleurs, dès que nous avons remporté la Coupe d’Algérie qui a été suivi par ce fabuleux défilé, j’avais décidé de rester car je ne pouvais quitter un club avec un public en or. C’est extraordinaire ce que nous avons vécu lors de ce défilé dans les rues de la capitale. Cela n’a fait que me conforter dans ma décision de rester.
Et pourtant vous avez négocié avec Hacen Hammar qui voulait vous faire venir à tout prix à Sétif ?
Effectivement, Hammar voulait me recruter à tout prix. Et si j’ai négocié avec lui, c’est surtout pour la forme et par respect à l’Entente et pour mon ancien président.
Le boss ententiste était prêt à mettre le prix fort pour vous inciter à revenir à Sétif ?
C’est vrai que Hammar était prêt à m’offrir bien plus que le Mouloudia, mais jamais au grand jamais je n’avais l’intention de quitter le Mouloudia. Cela prouve que ce n’est certainement pas l’aspect financier qui a dicté mon choix. D’ailleurs, je vais vous faire une confidence, depuis le deuxième match de la phase retour contre Ain Fakroun, Hammar m’a contacté pour me faire venir à la fin de la saison. C’est donc par respect que je me suis mis autour d’une table des négociations avec Hammar, pour entendre ce qu’il avait à me proposer.
Le Mouloudia version Charef a beaucoup changé avec plus de douze joueurs qui ont été libérés et pas des moindre…
J’étais très déçu en apprenant la nouvelle de la libération de plusieurs joueurs qui étaient tous mes potes. Mais que voulez-vous, c’est aussi ça la vie d’un footballeur. Je souhaite vraiment à mes camarades qu’ils trouvent des clubs qui leur permettent de s’exprimer sur les différents stades du pays.
Meilleur baroudeur de l’équipe la saison passée, forcément on attendra beaucoup de vous lors du prochain exercice ?
Après des débuts très difficiles au Mouloudia, j’ai réussi une très belle saison avec douze buts au compteur. Mon objectif sera de faire mieux l’année prochaine. C’est la promesse solennelle que je fais aux Chnaoua.
Un retour en Equipe Nationale vous devez aussi y songer ?
Bien évidement. Je voudrais défendre le maillot de l’Equipe Nationale. Mais avant tout cela, je dois être très performant avec mon équipe, surtout que nous avons une compétition internationale à laquelle nous allons participer.
Mais avant d’aborder le championnat vous avez le 9 août la finale de la Supercoupe contre l’USMA. Une rencontre qui tient déjà en haleine tous les Chnaoua ?
Il y aura un trophée qui sera en jeu. A nous de faire en sorte que cette Supercoupe soit remportée par le Mouloudia, afin d’aborder dans les meilleures conditions le championnat qui sera notre objectif.
Vous avez suivi cette Coupe du monde au Brésil et le parcours des Verts. Vous devez avoir des regrets de ne pas prendre part à ce Mondial ?
Maintenant, il faut tourner la page et se projeter vers l’avenir même si je reconnais que j’avais ma place en Equipe Nationale et dans ce Mondial brésilien.
 

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