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jeudi 04 octobre 2018 19:43
Mardi, le FC Nantes communiquait officiellement la nouvelle. Vahid Halilhodzic succédait ainsi à Miguel Cardoso, jugé incapable de redresser la barre après un début de saison manqué (1 seule victoire en 8 journées). En nommant le Bosnien âgé de 66 ans, le président Waldermar Kita a voulu trancher avec la fugace ère Cardoso, tout en jouant la carte sentimentale puisque Halilhodzic avait enchanté la Beaujoire entre 1981 et 1986. « Je suis heureux, très content de faire revenir un ancien joueur ici, pour qu’on puisse travailler ? J’aimerais bien qu’on l’applaudisse », a lancé Kita pour introduire son nouvel entraîneur face à la presse.
«C’est un grand plaisir pour moi de retourner au point de départ. J’ai gardé beaucoup de bons souvenirs avec ce club. J’ai beaucoup d’attachement. J’y ai gardé des amis, qui sont restés fidèles. Depuis l’annonce de mon retour, j’ai reçu beaucoup de messages très amicaux. Je viens avec grand plaisir, j’ai toujours gardé ce club dans mon coeur », a débuté l’ancien entraîneur de Lille, Rennes ou encore du PSG. Puis il a évoqué de multiples sujets au cours d’un monologue de près de 20 minutes. Sur son premier contact avec ses joueurs : « le premier contact s’est merveilleusement passé avec tout le monde. Même sur le terrain, avec les gestes. Franchement, ils font certaines choses à la perfection. Je ne pense pas que l’équipe mérite ça. Il y a du boulot. On va essayer de faire les choses le plus vite possible. On va retrouver le plaisir sur le terrain.»
Mais il y a un sujet qui le contrarie toujours autant, à savoir les a priori à son sujet. « Les joueurs, je les trouve un peu inquiets, car ils ont entendu beaucoup de choses sur Vahid, mais il y a beaucoup de conneries qui sortent sur Vahid », a-t-il lâché, de lui-même, avant de revenir là-dessus suite à une question sur les fameuses bêtises le concernant. « Les plus grandes, c’est sur le côté humain, dur intransigeant, tout ça, c’est tout le contraire. Je suis très humain. Sur le terrain, je ne connais personne. Dans ma carrière, j’ai coaché parmi les meilleurs, Pauleta, Drogba, Yaya Touré. Je n’ai jamais eu de problème avec qui que ce soit. Bien sûr que les relations sont différentes selon les joueurs. Je ne lis plus les journaux. » Cependant, Halilhodzic reconnaît que sa méthode ne passe pas toujours. « Tu ne peux pas faire l’unanimité et faire plaisir à tout le monde. »
Autre analyse qui l’embête, le fait d’être catégorisé comme un entraîneur défensif. « Vous voyez, ça, c’est aussi des conneries. L’Algérie par exemple à la Coupe du Monde, est l’équipe africaine qui a le plus marqué dans l’histoire. Mais je suis un entraîneur défensif… Mais ça vous plaît. Je vais dire qu’on va jouer attaque et possession et à la fin je vois quoi ? Si j’avais fait ça avec Lille, on n’aurait jamais fait ce qu’on a fait. Ça dépend de l’équipe que tu as. Je ne peux pas tomber dans ce piège. Si tu me donnes Barcelone ou Manchester City, je peux parler comme Guardiola. Il faut jouer sur les qualités que tu as. Sur l’efficacité, je n’ai jamais été ridicule. On va me dire jeu à la nantaise. J’ai joué 5 ans ici. Il faut avoir les joueurs pour faire ça. Est-ce que cette équipe a ça ? On verra. Bien sûr que je suis attaché au jeu à la nantaise. Mais quand on n’a pas le ballon il faut tous défendre ! », a-t-il expliqué. On n’en saura pas plus sur les premiers changements auxquels s’attendre dimanche à 15 heures pour la réception de Bordeaux, puisque la conférence de presse de présentation a tourné à la passe d’armes entre Waldermar Kita et un journaliste au sujet du défilé des entraîneurs sous sa présidence. Une chose est certaine, coach Vahid n’a pas changé et il est prêt à en découdre rapporte FootMercato.
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Vahid Halilhodzic