A J-1 de la rencontre Sénégal-Algérie, le sélectionneur national, Georges Leekens, a animé, hier, un point de presse au stade de Franceville, en compagnie de Djamel Mesbah. Bien que la sélection nationale soit proche de l’élimination dès le premier tour de cette 31e édition de la Coupe d’Afrique des nations, Gabon 2017, le Belge est optimiste de voir son équipe réaliser l’exploit en se hissant en quart de finale du tournoi, malgré la difficulté de la tâche. Il n’a pas caché son optimisme lors du point de presse : « Je ne vous cache pas que je suis optimiste de se qualifier au deuxième tour. Je crois 200% en cette équipe. Nous avons une équipe qui a du potentiel et d’énormes qualités. Il faudra juste réagir. Je fais confiance aux joueurs, je sais qu’ils vont bien réagir ».
«On peut battre n’importe quelle équipe, même l’Allemagne ou Barcelone»
Georges Leekens a même changé de discours. Alors qu’il était pessimiste de pouvoir battre les Lions de la terranga du Sénégal, il dira dans ce point de presse que l’Algérie peut battre l’Allemagne ou Barcelone. Selon lui, dans un match de football tout peut se passer : « Nous avons une bonne équipe en qui j’ai confiance. Dans un match de football, tout peut se passer. On peut même battre l’Allemagne ou Barcelone. Il faut juste avoir confiance en soi ». Pourquoi alors ce changement de discours de la part de Leekens ? Eventuellement, une manière de motiver les joueurs à créer un véritable exploit, alors que tout le monde les a condamnés.
«Un professionnel doit être forcément déçu»
Le sélectionneur est revenu sur la défaite lors du derby face aux Aigles de Carthage, évoquant la grosse déception au sein du groupe de l’EN : « Après la défaite face à la Tunisie, on était très déçus et en colère. On ne voulait pas perdre ce match car il nous a compliqué la tâche. Un bon résultat aurait forcément changé notre position, mais il faut savoir que cette déception est tout à fait logique. Lorsqu’on est professionnel, on doit être déçu, c’est logique ».
«Nous avons une seule chance, il faut la saisir»
Sur les chances de l’EN pour passer au second tour, l’ancien sélectionneur des Diables Rouges évoque : « Nous avons une chance. Je sais que notre destin n’est plus entre nos mains puisque nous devons attendre l’autre match et surtout une victoire du Zimbabwe. Nous avons une seule chance, certes, mais il faut savoir la prendre. Il faut saisir cette chance et c’est ça le professionnalisme ».
«Nous avons rechargé les batteries»
« Nous nous sommes bien préparés. Nous avons bien rechargé les batteries en prévision de ce match face au Sénégal qui sera très difficile pour nous car nous allons affronter une bonne équipe. Les joueurs se sont donnés à fond à l’entraînement afin de pouvoir bien réagir demain (ndlr : aujourd’hui) ».
«Je ne crois qu’au travail, pas aux miracles»
Après un discours motivant, Leekens a encore une fois évoqué la question du temps : « Moi, je ne crois qu’au travail, je ne crois jamais aux miracles. Dans le football, il n’y a que le travail qui paye. Je suis revenu prendre cette équipe pour réaliser un bon résultat. C’est un défi pour moi. Mais le travail doit se faire à long terme. Il faut me laisser du temps. La Belgique est devenue forte avec le temps et pas autre chose. Il faut donc se montrer patient. Il n’y a pas d’autre alternative ».
«Je n’ai jamais dit qu’il est impossible de battre le Sénégal»
Georges Leekens a tenu à préciser aussi qu’il n’a jamais déclaré qu’il était impossible de battre l’équipe du Sénégal dans un entretien paru sur internet. Le technicien belge dira : « Ecoutez ! Je n’ai jamais déclaré qu’il était impossible pour nous de battre l’équipe du Sénégal. J’ai dit que c’était difficile de la battre car ça reste une très bonne équipe. Maintenant, comme je vous ai dit, dans le football, rien n’est impossible. On va aborder la rencontre avec la ferme intention de gagner le match. Pour se qualifier, il faudra gagner et en même temps attendre le résultat de l’autre match ».
«Ça reste une très bonne équipe»
Sur l’équipe d’Aliou Cissé, Georges Leekens donne son avis : « Ça fait longtemps que j’ai dit que le Sénégal possède une très bonne équipe. C’est une très bonne génération de joueurs qui a montré de belles choses lors des deux premiers matchs. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’ils sont assurés de disputer le quart de finale. C’est une équipe qui a eu le temps pour bien travailler ».
«Même avec la Tunisie, je l’ai battue difficilement et avec beaucoup de chances»
Toujours sur le Sénégal, Georges Leekens raconte lorsqu’il l’a rencontré lorsqu’il était à la tête des Aigles de Carthage : « Même avec la Tunisie, j’avais dit que le Sénégal était une bonne équipe. Je me souviens avoir rencontré cette équipe aux éliminatoires lorsque j’étais en Tunisie. Nous avons trouvé d’énormes difficultés. Je me souviens, on avait fait un match nul à Dakar et gagné chez nous au retour, mais avec beaucoup de chance ce jour-là. Oui, nous avions eu beaucoup de chance car le Sénégal nous a créé beaucoup de problème sur le terrain et, n’était la chance, on était presque incapables de gagner ».
«Les Sénégalais méritent tout le respect»
« Les Sénégalais méritent tout le respect. Ils ont fait deux bonnes prestations et sont en train de montrer que c’est une équipe qui peut aller jusqu’au bout. Ils méritent tout le respect » conclut le Belge concernant l’adversaire de ce soir.
«Il n’est pas de mes habitudes de brûler un joueur»
Georges Leekens ne veut pas critiquer ses joueurs malgré les grosses fautes qu’ils commettent, comme cela fût le cas jeudi passé face au voisin tunisien. Le Belge dira à ce sujet : « Moi, je ne blâme pas mes joueurs et je ne l’ai jamais fait. J’ai de l’expérience et je sais que ce sont des choses qui arrivent parfois dans le football. Il faut juste être patient et savoir réagir. Il n’est pas de mes habitudes de blâmer mes joueurs ou de les brûler, mais je donne quand même les consignes pour réagir et éviter ce genre d’erreur. Nous avons bien visionné le match du Sénégal et notre match aussi. On essaye donc de corriger tous les erreurs, histoire de bien réagir sur le terrain ».
«Il ne faut pas blâmer un joueur comme Ghoulam à cause d’une erreur»
Georges Leekens évoque aussi la grosse bourde du latéral gauche, Faouzi Ghoulam, qui a permis aux Tunisiens de tuer le match. Le Belge a tenu à défendre son joueur : « Comme je vous ai dit, je ne brûle pas mes joueurs. Il ne faut aussi pas critiquer ou blâmer un joueur comme Ghoulam à cause d’une erreur qui peut arriver dans le football. J’espère maintenant que le groupe va bien réagir ».
«J’ai besoin de tout le monde»
« J’ai besoin de tout le monde et de tous les joueurs. On doit tous être solidaires pour essayer de se qualifier peut-être. On y croit toujours à cette qualification, reste à savoir maintenant ce qui va se passer » dira le Belge avec beaucoup d’optimisme.
«Quand je gagne, je suis le plus beau, lorsque je perds je suis le plus mauvais»
Leekens évoque aussi les critiques dont il a fait l’objet : « Lorsque je gagne, je suis le plus beau mais lorsque je perds, je suis le plus mauvais. Je sais que c’est le travail des médias et j’accepte toutes les critiques. En plus de ça, lorsque je gagne, je n’ai jamais eu un comportement hystérique. Nous allons faire en sorte que l’équipe algérienne retrouve son véritable niveau et surtout son efficacité ».
«On fera quelques changements»
Sur le onze qu’il va aligner ce soir, le Belge dira : « Pour l’instant, on ne sait pas encore. Il y a des défections qu’on va essayer de gérer. Il ne faut pas oublier que nous avons des blessés aussi. On fera ça en fonction de l’adversaire pour qu’il y ait une bonne formule sur le terrain ».
«J’aimerais découvrir un autre Bensebaïni»
Georges Leekens n’a pas tari d’éloges sur Ramy Bensebaïni. Il ne cache pas son souhait d’avoir un autre joueur du même profil pour composer sa charnière centrale : « Bensebaïni a montré de belles choses. Il va falloir trouver un autre joueur du même profil pour composer la charnière centrale de l’EN à l’avenir ».
«Si je n’étais pas toujours en poste, je ne serai pas là aujourd’hui»
Le Belge a tenu enfin à préciser qu’il est toujours en poste : « Je suis toujours en poste et c’est moi qui décide. Si ce n’était pas le cas, pourquoi alors suis-je ici en conférence de presse… ».
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