MOB / Yaya répond à Regragui (FUS) : «Qu’il sache qu’on n’est pas des manchots»

Le meneur de jeu du MOB, Fawzi Yaya, parle du match aller et de son retour à la compétition, après d’interminables   mois d’attente. Le joueur estime que le MOB n’est pas mort et qu’il faudra compter avec lui au match retour, tout en rappelant à l’entraîneur du FUS d’éviter d’être trop sûr de lui.

D’abord, comment considérez-vous le nul en match aller face au FUS ?
Vous savez, le score vierge de zéro à zéro est interprété de différentes manières. Moi je dirais que c’est un score piège d’une part, que ce soit pour nous ou pour les Marocains. Normalement, c’est une rencontre qu’on devait gagner pour éviter toutes spéculations et calculs, mais on a été piégés par un bon adversaire qui a su nous causer des problèmes. En plus, on aurait parlé autrement si l’arbitre nous avait sifflé un penalty. Cela étant, le nul vierge est bon à prendre puisqu’il nous permet d’espérer, en attendant la seconde manche au Maroc
Justement, pensez-vous pouvoir renverser la vapeur là-bas ?
Mais à ce que je sache, on n’a pas perdu, on a fait match nul vierge donc celui qui va marquer le premier va renverser la vapeur sur son vis-à-vis. Je ne sais qui va le faire le premier, et j’espère que la chance va nous sourire pour les surprendre chez eux. Il faut savoir que ce résultat est une lame à double tranchant aussi pour eux car si on arrive à créer l’exploit comme en Tunisie en inscrivant un but vers la fin, ce sera très compliqué pour eux de rajouter un autre but, sinon on est capables de le faire comme ils l’ont si bien fait chez nous.
D’accord, mais à voir les deux visages présentés à Béjaïa, on croise les doigts pour le MOB…
Oui, ce n’est pas faux car on n’a pas bien joué en première mi-temps, d’ailleurs ils ont failli ouvrir la marque  n’était la vista de Rahmani. Mais en deuxième mi-temps, leur gardien a aussi sauvé les siens d’une défaite certaine. Dans l’ensemble, je dirais qu’on n’a pas bien entamé notre match, même si on a su se réveiller et créer le danger dans leur camp. Dommage que ma balle arrêtée en fin de match n’ait pas eu l’effet que je voulais. 
Sur le plan personnel, vous êtes de retour après une longue période de convalescence…
Effectivement, et c’est un grand soulagement pour moi, j’ai joué quelques instants face au CSC, et là je retrouve petit à petit à ma forme  d’antan. Je ne suis pas pressé, mais mon équipe a besoin de moi, donc il fallait que je reprenne pour aider mes coéquipiers, après avoir eu le feu vert des médecins.
Passons au match retour, comment se présente-t-il pour vous ?
Très difficile et compliqué, car on a vu comment notre adversaire évolue. Aujourd’hui, on connaît mieux leurs points forts et faibles. Quant à la rencontre en elle-même, elle ne sera pas une simple sinécure pour les deux équipes, elle se gagnera sur des détails. Ne vous inquiétez pas, on est en train de la préparer convenablement… 
Comment se passent les choses à Sidi Moussa ?
C’est un centre magnifique doté d’un terrain gazonné qui va nous permettre de bien préparer cette deuxième manche. En tout cas, tous les moyens sont mis à notre disposition pour bien travailler et ensuite aller chercher quelque chose au Maroc.
Vous sentez-vous capables de créer un exploit ?
Bien sûr, sinon mieux vaut rester à la maison. On a encore en mémoire cette brillante qualification face à l’ES Tunis, après avoir effectué un nul chez nous. Je me souviens qu’on avait marqué un but égalisateur qui nous a permis de nous qualifier. Inch’Allah, il en sera de même à Rabat.
Leur entraîneur affirme qu’il est certain de vous éliminer…
Il a le droit de rêver et de dire ce qu’il veut, il était enthousiasmé après le nul de Béjaïa. Moi je lui dis, il faut être mesuré car en face, on ne sera pas des manchots, il risque d’avoir une mauvaise surprise. En football, il ne faut jamais crier victoire, avant d’avoir joué le match.
Sentez-vous la pression du match qui arrive ?
On est dedans déjà, avec le temps cette pression se dissipe, mais elle reviendra le jour du match. Cela dit, il faut y croire et aller de l’avant sans se fier à ce que dit l’adversaire. Ils disent qu’ils vont gagner, eh bien qu’ils le fassent, ils vont nous trouver, vous pouvez me croire on va leur mener la vie dure !
Et les supporters ?
Ils sont exceptionnels. Ils nous ont soutenus comme de vrais hommes, et on fera tout pour les rendre heureux, en tout cas c’est ce que je promets 
 

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