Auteur :
M.L.
samedi 13 août 2016 21:56
Comme à son habitude, Djamel Menad ne manque jamais l’occasion d’éclairer la lanterne des Chnaoua. L’entraîneur du Mouloudia nous fait un petit topo de la situation à une semaine du Classico qui tient les fans du MCA et toute la Kabylie en haleine. « Certes, c’est toujours important pour le moral des troupes de remporter le match inaugural surtout lorsqu’il s’agit du Classico. Ce qu’il faut savoir c’est que, que l’on gagne ou que l’on perde, le résultat final ne sera pas décisif car si on veut jouer le titre, il restera 29 rencontres à disputer. C’est vous dire que l’issue de cette rencontre ne sera pas capitale et que l’on ne sera qu’en début de saison » nous a-t-il lancé.
«L’issue du match ne pourra jamais altérer les bonnes relations entre le MCA et la JSK»
Prônant le fair-play et le beau jeu, Menad affirme que les très bonnes relations qu’ont toujours entretenus le MCA et la JSK ne pourront jamais être altérées à cause d’une rencontre de début de saison : « Depuis des décennies, le Mouloudia et la JSK ont toujours entretenu de très bons rapports. Et je suis convaincu que l’issue de ce match inaugural ne pourra jamais altérer les bonnes relations qu’entretiennent les deux clubs mythiques. »
«C’est avec émotion que je vais retrouver 3 ans après le stade du 1er-Novembre»
Et lorsqu’on évoque avec Menad ce retour dans ce stade de Tizi Ouzou qui l’a vu grandir pour devenir une icône du football national, le coach mouloudéen affirme que ce sera avec émotion qu’il va fouler la pelouse du 1er-Novembre. « Il est certain que ce sera avec une grande émotion que je vais retrouver le stade du 1er-Novembre et son public trois ans après. Mon cœur chavire toujours lorsque je foule la pelouse de ce stade où j’ai vécu tant de bons moments. Mais bon, je suis un professionnel et je saurai mettre mes sentiments de côté. »
«Je ne prête pas attention à la victoire de 2013 car ce samedi, ce sera un tout autre match»
Ayant déjà battu la JSK dans son antre de Tizi Ouzou sous le maillot vert et rouge, c’était en 2013, Djamel Menad relativise cette performance, estimant que cela fait partie du passé et qu’il faut désormais se focaliser sur l’avenir : « En toute sincérité, je ne prête pas attention à la victoire obtenue en 2013 car ce samedi ce sera un tout autre match avec de nouvelles données. Je me focalise sur ce rendez-vous loin des statistiques que je laisse aux journalistes. »
«J’ai instauré le huis clos à l’entraînement pour éloigner mes joueurs de la pression»
Questionné sur le huis clos qui sera instauré par Menad durant cette semaine de travail, le champion d’Afrique affirme que cette décision est motivée par le fait d’éloigner ses troupes de cette pression devenue très pesante. « Si j’ai pris cette décision d’instaurer le huis clos cette semaine à l’entraînement, ce n’est pas par crainte de se faire espionner mais plus pour éloigner mes joueurs de cette pression qui deviendra, au fil des jours, insoutenable » nous dira Menad.
«Ce qui m’importe, c’est la manière de jouer de mon équipe sans me soucier de la JSK»
Le technicien algérois veut se focaliser sur le jeu de son équipe sans se soucier de la manière de se produire de la JSK. « Ce qui m’importe le plus, c’est la manière de jouer de mon équipe. Je ne me soucie donc nullement de la JSK et de sa manière de se produire. Je suis plus focalisé sur mes joueurs, » nous a confié l’entraîneur des Vert et Rouge.
«Mes joueurs doivent accepter mes choix car les plus en forme seront
alignés»
Concernant l’équipe qui devra fouler la pelouse le week-end prochain, Menad refuse de nous dévoiler ses cartes. Mais le technicien mouloudéen compte sur l’esprit de groupe de ses troupes au moment de faire ses choix : « Il faut que mes joueurs sachent qu’être aligné ne veut nullement dire être titulaire de manière définitive. Je vais devoir choisir les plus en forme et mes joueurs doivent accepter les choix. Nous devons tous œuvrer dans le même sens en faisant passer l’intérêt du club avant toute chose. »
«C’est la charge de travail qui explique que certains joueurs n’ont pas convaincu lors des stages»
Menad n’avait pas manqué de signaler qu’il y avait des éléments qui étaient loin de leur niveau à cause de la grosse charge de travail imposée durant les trois stages. « J’avais déclaré qu’il y avait des éléments qui n’avaient pas eu le rendement escompté lors des différents stages. Ils n’ont pas convaincu non pas parce qu’ils n’avaient pas le talent mais parce qu’ils étaient épuisés par la charge de travail. Nous savons que tous nos joueurs ont des qualités, c’est aussi pour cela qu’on a recruté tout ce beau monde. Il faut du temps pour qu’ils retrouvent toutes leurs sensations. »
«Demmou et Chaâl ne sont pas responsables de cette élimination des JO»
En conclusion, Menad n’a pas manqué une nouvelle fois l’occasion de défendre Chaâl et Demmou. A ce sujet, l’ancien baroudeur des Fennecs nous a confié : « Je le dis et je le répète, Chaâl et Demmou ne sont pas du tout responsables de cette élimination de l’équipe nationale olympique. Ce n’est pas leur faute ». « Une défaite, tout le monde doit l’assumer. C’est comme ça que je perçois le football, » nous a confié celui qui a décidé d’accorder deux semaines de repos aux deux internationaux.