Auteur :
Riad O.
mercredi 18 mai 2016 22:39
L’ancien joueur de l’EN, Salah Assad, n’a pas tari d’éloges sur l’actuelle sélection nationale qui est de retour au sommet. Au micro de FIFA.com, l’ancien joueur du FC Mulhouse a donné son avis sur l’actuelle génération de l’EN. «La sélection algérienne est de retour au sommet. Ces joueurs sont les dignes héritiers de l'équipe des années 80. Ils ont passé le premier tour de Brésil-2014. Il ne leur reste plus qu'à atteindre les quarts de finale en 2018…» a déclaré le créateur d’El-Ghoraf.
«C’est ainsi que nous avons battu les Allemands en 1982»
L’ancienne star de l’EN, Salah Assad, est revenu au micro de FIFA.com sur le parcours de l’EN lors de ses deux premières participations en Coupe du monde 1982 et 1986. Salah Assad a tout d’abord évoqué le fameux match des Verts face à la RFA. «Nous étions pressés de rencontrer les Allemands, que nous suivions à la télévision et dans les journaux. La Coupe du monde rassemble les plus grands joueurs, c’est pourquoi il est très important d’y participer. Je n’oublierai jamais cette expérience exceptionnelle», dira Assad et d’ajouter : «Avant d’affronter l’Allemagne de l'Ouest, nous nous sommes bien préparés en rencontrant l’Irlande du Nord, le Real Madrid et d’autres grandes équipes en amical. Nous avons ainsi entamé la rencontre dans les meilleures conditions. Nos adversaires ne nous connaissaient pas et je pense que c'est l'une des raisons de notre succès. Ça nous a encouragés à tout donner dans ce match historique et c'est ainsi que nous l’avons emporté 2-1.» Assad se souvient encore des moments historiques vécus après ce succès réalisé face aux Allemands. «Ce que nous avons vécu était extraordinaire. Je me rappelle avoir été salué par Pelé et Franz Beckenbauer, que j’avais l’habitude de suivre en simple supporter.»
«La sélection algérienne avait la chance d’avoir Madjer à droite et Assad à gauche»
Toujours a propos du Mondial 1982, Assad a par la suite évoqué son doublé inscrit face au Chili. «Après la défaite face à l’Autriche, j’ai demandé au sélectionneur de jouer en pointe et non en tant qu’ailier, tout en lui promettant de marquer face au Chili. Je n’avais pas reçu beaucoup de ballons sur l’aile durant le match précédent. Il a décidé de mettre Lakhdar Belloumi sur le banc et de me faire jouer à sa place. J’ai tenu ma promesse en marquant deux buts et en frappant une fois le poteau.» Assad ajoutera : «La force d'une équipe réside sur les flancs. La sélection algérienne avait la chance d’avoir Madjer à droite et Assad à gauche. Tous les clubs rêvaient de posséder un tel duo, car Madjer était technique et rapide, et nous avions à peu près les mêmes caractéristiques. Malgré notre positionnement sur les côtés, nous participions au travail du milieu de terrain puis nous nous rapprochions de l’attaque pour marquer. Nous avons rendu de grands services à la sélection à cette époque. Nous étions sa force de frappe.»
«Au Mondial-1986, nous n’avons pas tiré les leçons des erreurs que nous avions commises quatre ans plus tôt»
Salah Assad, et après avoir évoqué la participation de l’EN au Mondial espagnol de 1982, a par la suite parlé du Mondial suivant de 1986 au Mexique. «Espagne 1982 était notre première participation et nous n’avions aucune expérience de ces grands tournois. En 1986, nous n’avions pas d’excuses et l’équipe pouvait aller loin. Malheureusement nous n’avons pas tiré les leçons des erreurs que nous avions commises quatre ans plus tôt. Il y a eu un problème durant la nuit précédant la rencontre face à l’Irlande du Nord et cela a eu un impact négatif sur le moral des joueurs. Le match s’est terminé par un nul face à une équipe que nous aurions dû battre facilement. Face au Brésil, nous avons fait un grand match malgré la défaite, avant de perdre contre l’Espagne et d’être éliminés. Si nous avions gagné face à l’Irlande du Nord, nous nous serions qualifiés pour la suite de la compétition, car notre groupe était plus facile qu’en 1982.»
Publié dans :
Assad.