MOB : L'exploit n'a pas eu lieu !

Sale début de mois pour le MOB. En effet, les partenaires de Zerdab ont été incapables de résister au Stade Hamlaoui, dimanche dernier en Superoupe, après leur défaite sur le score d’un but à zéro. Un revers qui interpelle, alors que le MOB a encore montré des lacunes incompatibles avec ses ambitions. Battus dans l'envie, les Béjaouis ont une nouvelle fois trébuché pour alimenter la fameuse crise automnale contre laquelle le club semblait vacciné depuis le remaniement de cette équipe et le départ de plusieurs joueurs l’été dernier. C’était en somme un ensemble sans ressort et un revers cuisant inattendu. Pourtant rien ne prédestinait cette équipe à un tel échec. Les raisons avancées par le staff technique à l’issue de cette rencontre sont inhérentes à un problème de fatigue qui ne justifie toutefois pas une telle prestation de ses joueurs lesquels avaient apparemment la tête ailleurs, notamment en seconde période. Aussi, le mea culpa des joueurs et du staff ne semble pas satisfaire les inconditionnels des Vert et Noir, qui gardent tout de même une lueur d'espoir pour un sursaut d'orgueil en championnat. Force est de reconnaître que le problème est beaucoup plus crucial et que les véritables raisons sont à rechercher ailleurs.

Le penalty raté par Zerdab, le tournant
C’est le cas de le dire, puisque le buteur maison du MOB, à savoir le milieu offensif Zahir Zerdab, s’est chargé de tirer le penalty accordé par l’arbitre Amalou à la 49’ suite au fauchage de Hamzaoui dans la surface de réparation par Belamari. L’émigré du MOB prend son élan, tire, mais le ballon atterrit dans les décors. Ce penalty raté était vraiment le tournant du match. «On aurait pu jouer plus à l’aise si on avait marqué le penalty, mais c’est ça le football, après tout, on ne peut pas gagner à tous les coups», avait affirmé Zahir Zerdab à la fin du match.  

Après 3 matches en 9 jours, les joueurs étaient saturés  
Lors de la dernière rencontre, les joueurs n’ont pas montré grand-chose face un adversaire qui était bien en place. Les joueurs ont expliqué cette modeste prestation durant ce match par la fatigue et la saturation en raison de la succession des matches. Ils ont joué trois rencontres en neuf jours. Tout cela sans oublier les matches d’avant, les deux en déplacement en l’espace de quatre jours contre l’USMA et le RCR. Les Béjaouis avaient un peu les jambes lourdes. Ce qui les a poussés à commettre des erreurs de marquage et de positionnement.  
Amrani ne veut pas dramatiser les choses  
Bien que son équipe vienne de perdre la Supercoupe, le coach du MOB, Abdelkader Amrani, estime que le groupe n’aurait pas pu faire mieux avant-hier dans des conditions pareilles. Ce dernier parle surtout de l’état du terrain et certaines choses défavorables. Certes, le driver du Mouloudia pense que son équipe avait largement la possibilité de pousser l’échéance et aller même jusqu’aux penalties, mais il n’a pas oublié aussi que son groupe jouait devant l’ESS qui s’est transcendé après le pénalty raté. «On a fait de notre mieux. On a n’a pas pu trouver la faille. On aurait aimé gagner cette Supercoupe mais dommage. Ce n’est pas la fin du monde, ce n’est qu’un titre honorifique», disait le coach béjaoui.  
Il secoue ses troupes et demande aux supporters d’être derrière l’équipe  
Le driver béjaoui, Amrani, s’est adressé à ses joueurs à la fin de la rencontre afin de les mettre en garde et leur demander d’oublier d’ores et déjà ce match. Le premier responsable technique a tenu à parler à ses hommes à l’entrée des vestiaires pour leur demander de mettre cette contreperformance aux oubliettes. Bien qu’il soit déçu par ce résultat amer, le coach du MOB a tenté de réconforter ses capés en leur affirmant que ce n’est pas la fin du monde. «Je sais que vous avez tout fait pour gagner, malheureusement la chance n’a pas été de votre côté. Il faut vite oublier ce match et ne penser qu’au présent et l’avenir. Il faut faire le maximum en championnat et en coupe maintenant afin de sauver notre saison», leur a-t-il affirmé

La direction les soutient et conforte Amrani dans sa mission  
Ayant tiré les enseignements nécessaires, la nouvelle stratégie du MOB est désormais d’investir sur de jeunes talents afin de construire une équipe pour les 2 à 3 années à venir. Les vedettes au ventre creux et aux pieds d’argile n’entrent plus dans ces paramètres, disait le président Ikhlef récemment. «On a opté pour un projet porteur. On a misé sur les jeunes et je peux vous dire qu’avec un peu plus du travail cette équipe fera encore très mal. Pour le moment on doit être très patients avec eux. On ne doit pas mettre de la pression inutile sur leurs épaules. Au MOB, on veut juste construire une bonne équipe qui peut nous servir d’ici trois  quatre ans. La question n’est pas combien allons-nous investir ? Mais avec quelle stratégie allons-nous investir.» Le MOB a désormais opté pour ce projet porteur…            
 

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