Auteur :
Adel Cheraki
dimanche 04 octobre 2015 20:48
C’est après la fin du match retour face à Al-Hilal que nous avons pu accoster Kaddour Beldjilali. Le milieu de terrain des Rouge et Noir, contraint de déclarer forfait pour ce rendez-vous à cause de la blessure contractée à l’épaule lors de la première manche à Khartoum, est revenu dans cette interview sur cette qualification historique avant d’évoquer par la suite son état de santé.
Tout d’abord, quelle analyse faites-vous sur cette rencontre ?
Comme il fallait s’y attendre, ce match n’a pas été facile à négocier, même s’il s’est joué à domicile et devant nos supporters. Les joueurs de l’équipe adverse voulaient absolument nous surprendre et tout relancer. Cette situation a imposé à mes coéquipiers d’être plus vigilants. L’importance du résultat ne les a pas arrangés, c’est pour cette raison que nous n’avons pas assisté à beaucoup d’occasions lors de cette partie. En fin de tout compte, tout s’est joué lors de la première manche. Nous avons fait le plus dur au Soudan. Chez nous, nous avons fait de bien terminer le boulot.
Comment avez-vous vécu ce match à partir de la tribune officielle ?
Je ne vous mens pas, ça n’a pas été facile pour moi. A l’image des présents, j’ai vecu des moments difficiles. Le suspense a duré jusqu’à la fin. A un certain moment de cette rencontre, j’avais du mal à me tenir en place tellement j’avais des fourmis dans les jambes. Je voulais être sur la pelouse pour donner un coup de mains à mes coéquipiers. Dommage, la blessure dont je souffre m’a obligé de rester loin d’eux. J’espère ne plus revivre ce genre de situations, mais je ne regrette rien parce que le fait de l’avoir suivi au stade m’a permis de leur apporter mon soutien et vivre avec eux ce moment historique.
Ce groupe a marqué l’histoire du club puisque c’est la première finale de cette compétition que l’équipe animera. Qu’avez-vous à nous dire à ce sujet ?
Sachez que c’est une autre fierté pour nous de marquer l’histoire d’un aussi prestigieux club comme l’USMA, l’un des meilleurs du pays. Notre plus grande satisfaction, c’est la grande joie que nous avons offert à nos supporters et à tout le peuple algérien parce que j’ai reçu et je reçois toujours des messages de soutien d’un peu partout. Maintenant que nous sommes en finale, il va falloir aller au bout. Le plus dur reste à venir, mais nous sommes décidés à ne pas décevoir ceux qui n’ont pas cessé de nous encourager et croire en nous en allant chercher ce trophée.
Parlons de votre état de santé, comment vous sentez-vous ?
De mieux en mieux. En tout cas, je vais intensifier les soins pour espérer être opérationnel le plus rapidement possible. Mon équipe aura des rendez-vous importants à négocier lors des semaines à venir. Le coach a besoin de tous les joueurs, je ferai donc tout mon possible pour retrouver le top de ma forme et espérer du coup renouer avec la compétition officielle avant la finale retour.
Etes-vous déjà out pour la finale aller ?
Je ne veux pas me donner de faux espoirs. C’est pour cette raison que je continue de me soigner et faire le nécessaire pour me rétablir le plus tôt possible ensuite ça sera à mon médecin d’en prendre une décision.
Comment s’est déroulé votre voyage à Paris ?
Très bien. J’ai été examiné et soigné par des médecins français. Ils se sont montrés rassurants, cela n’a pu me faire que du bien. Je vais redoubler d’efforts en espérant être opérationnel pour la finale.
Allez-vous retourner en France lors des jours à venir ?
Non, je vais rester ici à Alger pour me soigner.
Une dernière question, on sait que vous êtes proche de Belaïli. Comment se porte-t-il ?
Il a un fort caractère. Il tient le coup. En tout cas, c’est ce que j’ai constaté. C’est difficile de vivre ce qu’il endure, mais j’en suis sûr qu’il surmontera cette épreuve et qu’il reviendra en force. J’en profite de cette occasion pour dire que cet exploit c’est aussi le sien. Nous lui dédions cette qualification et nous espérons qu’il sera de nouveau parmi nous.
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