De retour au premier plan lors du stage à Tlemcen après sept mois d’absence pour cause de blessure, Hocine Metref a accepté en exclusivité de revenir sur sa séparation et son départ de la JSK que le Mouloudia affrontera le 1er mai en finale de la Coupe d’Algérie.
On imagine que la pression a dû monter d’un cran à l’approche de la finale de la Coupe d’Algérie…
C’est sûr que la pression va monter au fur et à mesure que la finale approche. Mais bon, nous les joueurs nous sommes habitués à vivre en permanence avec cette pression surtout lorsqu’on évolue dans un grand club comme le Mouloudia.
Dans quel état d’esprit est le groupe à quelques jours de la reprise du championnat contre Bordj ?
Nous sommes tous concentrés sur notre travail et sur cette affiche face au CABBA. Nous sommes conscients de l’importance de cette rencontre que nous devons absolument gagner pour se rassurer et aborder la finale avec un moral d’acier.
Après une saison très difficile et sept mois d’absence, vous avez fait sensation lors du stage à Tlemcen en montrant de très belles choses…
J’étais surtout très heureux de retrouver la compétition après une si longue absence. Ce n’est jamais facile de rejouer après presque sept mois. J’étais tout content de rejouer et de fouler à nouveau un terrain de foot.
Doit-on comprendre par là que vous serez opérationnel pour le match de ce vendredi ?
Comme je l’ai dit, je travaille d’arrache-pied pour être opérationnel. Maintenant, la décision finale revient au coach Bouali.
Bouali avait déclaré qu’il se réjouissait de votre retour mais qu’il y avait des joueurs plus aptes physiquement que vous. Est-ce que les propos du coach ne vous ont pas anéanti ?
En toute sincérité, je n’ai pas du tout été affecté par les propos du coach. Bien au contraire, je me dis que le coach fait cela pour me motiver et me pousser à me surpasser. C’est ce que je m’attelle à faire au quotidien. Je voudrai toutefois préciser une chose d’une importance capitale.
Allez y…
Lorsque je suis revenu à la compétition, je n’ai jamais visé la finale de la Coupe d’Algérie. Mon but c’était de regoûter aux joies de la compétition. Et puis, il y a des matchs de championnat après la finale de la Coupe d’Algérie. J’accepterai les choix du coach même si je suis profondément convaincu que mon expérience acquise lors des finales pourrait aider mon équipe que je sois sur le terrain comme titulaire ou comme remplaçant.
Cette finale de Coupe d’Algérie va opposer le Mouloudia à la JSK votre ancien club. En d’autres termes ce sera une affiche très particulière pour vous…
Pour moi c’est un honneur d’avoir porté les couleurs d’un grand club comme la JSK. Mais je ne pense pas que ce sera un match spécial pour moi du fait que j’ai déjà affronté la JSK à trois reprises la saison passée, notamment lors de cette victoire à Tizi Ouzou.
Mais certains disent que vous n’avez toujours pas digéré la façon dont vous avez quitté le club ?
J’ai toujours quitté mes clubs en laissant une très bonne impression. Que ce soit à l’USMA, la JSK, l’ESS et même en France, à Dijon. Si j’ai quitté la JSK c’est pour certaines choses qui m’ont beaucoup déplu.
Pouvez vous êtres plus explicite ?
Je ne vous cache que j’ai tourné la page de la JSK. Mais bon, il est peut être venu le moment d’éclairer la lanterne des supporters de la JSK et des amateurs de la balle ronde. Pour moi, mon passage à la JSK n’a pas été un total échec dans la mesure où j’ai joué une vingtaine de matchs et distillé plusieurs passes décisives. Mais tout a changé lors du stage hivernal que nous avons effectué à Barcelone. Je me suis blessé au genou, ce qui m’a contraint au repos forcé. Par la suite, dès notre retour à Alger, j’ai rechuté, ce qui m’a contraint à reprendre les soins. Malgré la gravité de ma blessure qui avait failli mettre un terme à ma carrière, personne ne s’est inquiété de mon état de santé. Hormis le coach d’alors, Meziane Ighil, qui a quitté par la suite le club, et Zarabi et Hemani, qui prenaient de mes nouvelles, personne d’autre n’a pris attache avec moi afin de me remonter le moral qui était au plus bas. Face à cette négligence, j’ai décidé de partir avant même qu’on me libère. Et j’ai rejoint les rangs du Mouloudia…
Quelle a été la position du président Hannachi ?
En réalité, c’est Hannachi qui fut la source de tous mes problèmes. Alors qu’il savait pertinemment que je me suis blessé en Espagne, il a décidé de m’attaquer devant la commission des litiges pour demander réparation. C’est lui qui a tout fait pour me pousser vers la porte de sortie.
Comment demander réparation alors que vous vous êtes blessé durant le stage en Espagne ?
Tout le monde savait que je me suis blessé sous les couleurs du club et pourtant Hannachi a réclamé réparation en exigeant 700 millions de centimes. Dieu merci, la Commission des litiges, après m’avoir auditionné, a accepté de donner 150 millions au président de la JSK. D’ailleurs, j’ai octroyé cette somme d’argent à Hannachi même si je considère cette somme comme imméritée.
Vous semblez toujours très en colère contre Hannachi…
Vous savez, malgré les trois victoires que nous avons obtenues la saison dernière aux dépens de la JSK, je n’ai jamais évoqué une quelconque revanche. Je respecte la JSK et Hannachi sait que tout je que je viens d’avancer est la stricte vérité. En ce qui me concerne, j’ai tourné la page et je ne veux plus y revenir.
On vous laisse le soin de conclure…
C’est sûr que tous les proches du club ont pris position avec Hannachi dans la mesure où il est le président du club. Mais, je ne pourrais jamais oublier les bons moments passés dans ce club. D’ailleurs, j’ai gardé des contacts avec certains fans qui connaissent la vérité et savent donc pourquoi je suis parti.
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