Auteur :
Lamine Amimi
mardi 19 mai 2015 21:31
La sanction est tombée lundi en début de soirée, quelques heures seulement après que le président du CRB Rédah Malek eut été entendu par la commission de discipline, suite à ses propos tenus dans les différents médias jugés par les hautes instances du championnat diffamatoires. Le DG du club de Laâquiba paiera cher sa «transgression de l’obligation de réserve» qui lui coûtera 6 mois de suspension dont trois avec sursis. Bien évidemment, il a tout de même renié certains propos qu’on lui a endossés, tout en se trouvant dans tous ses états. Après le semi-échec infligé à son équipe par l’ESS avec la bénédiction de l’arbitre, cette nouvelle sanction déstabilisera un peu plus la maison belouizdadie qui crie encore une fois au complot.
Il a reçu la sanction comme un coup de poignard
Redah Malek était surpris du verdict de la commission de discipline. Après l’avoir auditionné en répondant de ses actes, la commission lui a demandé de démentir les déclarations parues dans différents médias. Le concerné n’a pas hésité un instant à le faire dans la même journée. Or, la commission chargée de l’affaire s’était exprimée sans attendre le démenti du président. Le président en a reçu le verdict comme un coup de poignard dans le dos, lui qui pensait pouvoir régler l’affaire rapidement.
Il songe à quitter le monde du football
Cette sanction pourrait bien être la goûte qui fera déborder le vase. Le président estime avoir supporté depuis sa nomination à la tête du club beaucoup d’entraves mises sur son chemin pour qu’il quitte rapidement le club de Laâquiba, et la dernière l’incite sérieusement à reconsidérer la question. Le président pense quitter définitivement le monde du football, deux ans après avoir pris les reines du CRB.
«C’est de l’injustice !»
Le premier responsable du club ne digère pas la peine infligée à son encontre et avouera ne plus être capable de continuer sa mission. «J’étais le premier surpris par la décision de cette commission de me surprendre pour 6 mois pour avoir défendu les intérêts de mon club. Ainsi, nous sommes soumis à une nouvelle forme d’injustice qui me pousse sérieusement à remettre en question mon avenir. Si on ne veut pas de moi dans les stades qu’on me le dise et je quitte définitivement le monde du football.»
«La commission s’est prononcée, avant mon démenti»
Le plus étonnant selon Malek est que la commission présidée par Hedadj n’avait même pas attendu son démenti, après l’avoir informé qu’il devait le publier le lendemain. «Ce qui me surprend dans cette affaire, c’est que durant mon audition, la commission de discipline m’avait demandé de faire un démenti pour les propos parus dans les journaux, je l’ai fait sans hésitation. Mais on m’informe dans la même soirée que la sanction était tombée, ce qui me pousse à m’interroger sur la raison qui les a poussés à prendre une telle décision sans attendre mon démenti. C’est injuste d’agir de la sorte.»
«De victime, je suis devenu coupable»
En l’espace de deux jours, Malek estime que son club était passé de victime de l’arbitrage de Benbrahem au coupable pour avoir défendu son équipe. «Comment peut-on nous faire taxer de coupables alors que c’est nous qui avons vécu l’injustice de l’arbitrage face à l’ESS. Ce sont ces pratiques-là qui encouragent ceux qui travaillent dans les coulisses. Tout ce que j’ai fait, c’est défendre les intérêts de mon club, et apparemment cela peut aussi déranger certains.»
«Qui nous donnera raison pour nos points volés ?»
Pour conclure, le Boss s’était interrogé sur l’affaire d’arbitrage qui, en toute évidence, ne connaîtra aucune suite. «La question que je voudrais poser aux concernés : qui nous donnera raison pour l’injustice dont on était victimes en aller-retour face à l’ESS par le même arbitre ? Apparemment, personne, car de nos jours, celui qui se bat pour ses intérêts devient coupable… franchement, ça me dégoute !»