Auteur :
Tarek-Che
samedi 15 novembre 2014 23:23
Le latéral gauche mouloudéen, Toufik Zeghdane évoque, dans cet entretien le malaise qui existait au sein du groupe sous l’ère Charef. Le Franco-Algérien estime que le choix de nommer Bazdarevic est judicieux car il jouit d’une excellente réputation en France.
Comment vivez-vous ces moments de crise et d’incertitude ?
Nous essayons tant bien que mal de refaire surface. Il y a eu beaucoup d’événements ces derniers jours, avec notre défaite face au CRB et le départ de Charef. Il faut qu’on fasse abstraction de tout cela afin de se mobiliser pour le derby contre l’USMA qui approche.
Pouvons-nous avoir votre avis sur la nomination de Bazdarevic ?
Je peux vous dire que Bazdarevic jouit d’une excellente réputation en France. C’est un technicien reconnu pour ses compétences. C’est aussi un homme qui communique beaucoup avec ses joueurs, ce qui n’était pas le cas avec Charef. Il faut reconnaître que ce n’était pas le point fort de Charef qui ne parlait jamais avec ses éléments. Actuellement, nous avons surtout besoin d’un technicien qui communique car le groupe est atteint psychologiquement. Bazdarevic est un entraîneur qui a fait ses preuves en France au plus haut niveau. Je pense sincèrement qu’il sera l’homme de la situation.
Mais le terme complot est revenu souvent ces derniers temps. Qu’avez-vous à dire à ce sujet ?
C’est faux. Il n’y a eu ni complot ni conspiration contre le coach. Je n’ai jamais eu le sentiment sur le terrain qu’il y avait des joueurs qui ont levé le pied. On s’est donnés tous à fond mais les résultats ne suivaient pas car il y avait un blocage sur le plan psychologique.
Il va falloir outrepasser ce blocage pour battre l’USMA, non ?
On sait que ce match est vital pour nous. Ce sera un derby sans public et donc sans âme, car on ne peut dissocier le public du derby algérois. Mais il faudra pourtant faire avec. A nous donc de nous battre avec nos tripes pour vaincre face à l’USMA. On n’a pas le choix. C’est la seule issue pour que cette crise ne soit qu’un vieux et mauvais souvenir.
Après le match face à Bel-Abbès, votre situation s’est empirée avec une mise à l’écart contre la JSK et le CRB. Comment avez-vous vécu cette situation inédite pour vous ?
Je ne vous cache pas que j’ai vécu très mal cette situation. Après le match contre l’USMBA, je me suis entretenu avec le coach. Je lui ai présenté mes excuses. Je croyais que le dossier était clos. Mais il n’en fut rien de cela, puisque je me suis retrouvé par la suite sur le banc. J’ai accepté cette décision avec sportivité mais j’ai été très affecté par le fait de ne pas jouer contre le CRB. C’était un match très spécial pour moi. C’est face au CRB que j’ai inscrit mon premier but sous les couleurs du Mouloudia. Je voulais tellement prendre part à cette affiche. Mais bon, Charef en a décidé autrement. J’étais malheureux mais je ne pouvais pas le dire ni le montrer, surtout que je ne comprenais pas les raisons de cette mise à l’écart.
Certains joueurs ont eu le sentiment d’avoir été marginalisés par Charef…
Charef est un entraîneur qui ne parle pas beaucoup avec ses joueurs, ce qui a eu pour effet de créer un certain malaise dans le vestiaire.
On sait aussi que vous vous êtes rendu en France pour échapper à la pression. Mais c’est tout le contraire qui s’est produit ...
Je ne vous cache pas que j’avais dû me rendre en France pour m’éloigner de cette pression. Mais une fois là-bas, j’ai eu droit aux critiques des enfants de mon quartier qui sont majoritairement supporters du Mouloudia. Ils ont voulu connaître les raisons de ce marasme. Même mon père m’a réprimandé car il ne comprend pas qu’un club comme le Mouloudia puisse se retrouver en position de relégable.
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