NAHD : Provoquer le déclic psychologique

Les Sang et Or ont concédé lors de la dernière journée du championnat leur troisième revers et le cinquième faux pas de la saison. En effet, les camarades de Bendebka n’ont finalement pas réussi leur réveil, à l’occasion de la venue de la JSK et le déclic sera encore repoussé à la semaine prochaine. Ils ont même laissé filer une belle opportunité de sortir la tête de l’eau et confirmer les deux nuls acquis contre le MCA et l’ESS. Face à la JSK, l’équipe husseindéenne a dominé d’une manière stérile et les Kabyles n’ont pas fait grand-chose pour mettre deux buts dans les filets de Ghalem. C’est plutôt les joueurs husseindéens qui leur ont facilité la tâche. Le Nasria n’arrive pas à décoller en ce début de compétition et tout grince au niveau des trois compartiments. La défense encaisse des buts, le milieu ne pèse pas et l’attaque piétine et fait preuve d’une affreuse inefficacité. Désormais, on ne peut pas penser à apporter d’autres grands changements afin de rendre l’équipe plus percutante et surtout réaliser les résultats escomptés, mais surtout chercher le déclic psychologique. On craint déjà le syndrome de la saison 2011/2012 où le NAHD avait signé son retour en Ligue 2 Mobilis à la fin de la phase aller. Les attaquants peinent à retrouver leur efficacité devant les buts adverses. Les joueurs commencent à perdre confiance et évoluent devant leur public la peur au ventre. Un grand travail psychologique attend le staff technique.
Où réside le problème ?
Le NAHD s’essouffle et n’arrive plus à imposer son rythme. L’on se demande ce qui ne marche pas. Est-ce le problème est d’ordre technique et psychologique ou le staff technique ne maîtrise plus son groupe ? Si les supporters mettent déjà la pression et exigent des résultats, ce n’est pas le cas pour les joueurs. Ces derniers sont bloqués psychologiquement et ne sont plus capables de gagner leur premier match en Ligue 1 Mobilis. Ils n’arrivent même pas à reproduire ce qu’ils ont démontré lors de la phase précompétitive.
Les priorités du coach
En parallèle, le staff technique n’arrive plus à mettre de l’ordre dans la défense et l’attaque. Après cinq matchs joués, l’équipe a concédé trois revers et deux nuls. Un bilan épouvantable pour une équipe qui a déboursé des sommes colossales lors du recrutement d’intersaison sans pouvoir assurer un recrutement judicieux. D’ailleurs, c’est ce qui tracasse les supporters ainsi que les responsables du club. Ainsi, les priorités du staff husseindéen est de remettre de l’ordre, redonner confiance au groupe et surtout renouer avec la dynamique des bons résultats, peu importe le rendement.
Aït Djoudi n’a pas pris sa revanche sur Hannachi
Tout le monde est unanime à dire que le match NAHD-JSK s’est joué sur de petits détails. La prestation des deux équipes a été moyenne mais la touche d’Hugo Broos a fait la différence. Le Nasria n’a pas su profiter de l’infériorité numérique de son adversaire qui a évolué à dix, après l’expulsion de Ziti. Ce qui est sûr, c’est que l’ex-entraîneur de la JSK a réussi son coaching, contrairement à Aït Djoudi. Ce n’est pas forcément une règle, mais Broos a réussi sa deuxième mi-temps lorsqu’il a incorporé Aiboud dès l’entame de la seconde période à la place de Khoudja Youcef qui n’était que l’ombre de lui-même, ce qui lui a permis de battre le NAHD dans les moments cruciaux de la partie. En effet, les choix et les changements opérés par Broos ont été derrière le troisième succès de suite à l’extérieur. Le système prôné par le Belge, basé sur l’attaque et la défense en bloc, s’est avéré judicieux. En somme, Azzedine Aït Djoudi n’a pas réussi à remporter son duel contre son ancienne équipe, notamment sur Hannachi.
Il est reconduit dans son poste
Même si le NAHD ne sait plus gagner en ce début du championnat, la direction husseindéenne vient de renouveler sa confiance au staff technique. Selon le président de section, Kamel Saoudi, l’entraîneur Azzedine Aït Djoudi n’a rien à se reprocher et les joueurs sont responsables de ce début raté. «On ne veut pas commettre les erreurs des précédentes saisons. On a décidé de prôner la stabilité et laisser Aït Djoudi travailler. Il fait de son mieux mais les joueurs ne sont pas encore à la hauteur. Ils doivent prouver qu’ils méritent, eux aussi, notre confiance», dira Saoudi.
 

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