Equipe d'Algérie

Madjer : «Avec moi, l’EN a changé de visage»

«Prêt à ouvrir une nouvelle page avec la presse»

Auteur : Hamza R. mardi 03 avril 2018 08:32

Le sélectionneur national, Rabah Madjer, a été l’invité de la Télévision nationale, hier soir, pour évoquer plusieurs sujets concernant la sélection nationale, après que beaucoup de choses aient été dites. On vous laisse le soin d’apprécier l’intervention de Madjer qui a tout d’abord évoqué la campagne menée contre lui : «Je suis visé par une campagne de déstabilisation et de critiques, je me pose des questions. Qu’est-ce qui se passe ? Il y a un acharnement mais est-ce que c’est contre le sélectionneur ou l’homme ? Je ne comprends rien du tout. Dieu merci, je suis en poste depuis six mois et je fais le maximum. Avec moi, l’EN a changé et a beaucoup progressé.»

«J’accepte les critiques, mais elles doivent être constructives»
«J’accepte les critiques, le plus normalement du monde. J’accepte qu’on nous critique lorsqu’on perd. J’accepte lorsqu’on nous critique quand on joue mal, c’est tout à fait logique. Mais je n’accepte pas qu’on s’acharne contre moi. Les gens disent beaucoup de choses sur les plateaux et les journaux.»

«J’ai trouvé la sélection dans une situation compliquée»
“J’ai hérité de la sélection nationale dans une situation difficile. Les joueurs étaient vraiment abattus. On avait perdu à domicile face à la Zambie, alors que cela ne s’était pas produit depuis de très longues années. Nous avons chuté lourdement au Nigeria et en Zambie. Les joueurs étaient touchés par l’échec de qualification en Coupe du monde. Il fallait donc tout un travail psychologique pour redresser la barre. Dieu merci, nous avons réussi notre mission. Aujourd’hui, j’en suis content et satisfait.»

«Je comprends la réaction du public»
«Je comprends parfaitement le public lorsqu’il nous siffle. Je comprends cela, notamment sa frustration parce qu’on a raté le Mondial, mais c’est du passé. Il faut plier la page. On est venus pour redresser la barre. On a commencé à travailler dans des conditions difficiles avec les joueurs car il fallait un travail psychologique. Nommé en octobre, une semaine après, il y avait un stage et un match officiel face au Nigeria. Dieu merci, nous avons réussi un bon résultat. Idem pour le match amical face à la RCA.»

«Je suis venu dire la vérité au peuple algérien»
«Si je suis venu ici sur le plateau de la Télévision nationale, c’est pour dire la vérité au peuple algérien. Les Algériens entendent beaucoup de fausses informations, il est de mon devoir de leur dire que le groupe se porte bien, qu’il n’y a pas de malaise et qu’il y a une très bonne ambiance. D’ailleurs, les joueurs m’ont demandé le programme du prochain stage pour bien se préparer. Cela veut dire qu’ils viennent en sélection avec une grosse envie et détermination.»

«Avant, il n’y avait pas de locaux, mais avec moi, il y en aura toujours»
«Auparavant, il n’y avait pas de joueurs locaux. Chacun a sa propre philosophie. Moi, j’ai la mienne. Avant, il y avait quelques locaux parfois mais qui prenaient place dans la tribune pour suivre le match. Avec Madjer, ils jouent, avec moi, ils marquent aussi. Regardez Chafaï, il a inscrit un but face à l’Iran et deux contre le Rwanda. Avant, les locaux n’avaient aucune ambition de progresser car les portes de l’EN étaient fermées pour eux. Mais depuis ma venue, ils travaillent tous dur pour être retenus et c’est comme ça que le niveau de notre championnat progressera.»

«La FAF ne s’immisce pas dans le volet technique»
«Par le passé, beaucoup de choses ne marchaient pas bien. J’ai discuté avec les joueurs et ils m’ont raconté beaucoup de choses, c’est vraiment dommage ! La FAF a mis tous les moyens et je tiens à remercier M. Zetchi pour sa confiance et même le Bureau fédéral. On veut réussir grâce à l’aide de tout le monde. La FAF actuellement ne s’immisce pas dans le volet technique.»

«J’ai de bons rapports avec mes assistants»
«Avec mes assistants, il y a de très bons rapports. Seulement, le jour du match, c’est moi le sélectionneur qui dirige l’équipe. C’est moi le premier responsable. Mais il faut savoir qu’on ce concerte. On se réunit tout le temps lors des stages et avant les matchs pour prendre des décisions.»

«C’est moi qui ai insisté pour le retour au 5-Juillet afin de dédier les victoires au peuple»
«Nous allons essayer de tirer profit des erreurs commises lors des matchs. On pouvait gagner face au Nigeria, on a raté des occasions.
5 joueurs titulaires étaient absents. Je vous parle maintenant du sujet de domiciliation de l’EN où beaucoup de choses ont été dites. Je voulais revenir au 5-Juillet alors que les autres ont eu peur. On a confiance en nos capacités et on est confiants et on a battu la RCA sans cinq joueurs clés. Face à la Tanzanie, j’ai insisté encore sur le fait de jouer au stade olympique pour dédier au peuple la victoire et j’ai réussi mon pari avec un large succès, alors que des gens avaient dit que Madjer avait peur de ce stade.»

«J’ai essayé un nouveau système de jeu face à une excellente équipe de Tanzanie»
«J’ai voulu essayer le 3-4-2-1 face à une excellente équipe de Tanzanie qui a réussi un très bon match. C’est une excellente équipe qui est allée s’imposer juste après face à la RDC. Ce n’est pas rien. Je suis content de la réaction des joueurs. J’ai pris cette décision afin de pouvoir tester une stratégie.»

«Si j’avais laissé Hanni, on aurait pris 4 ou 5 buts»
«L’Iran, est qualifiée à la Coupe du monde, j’ai vu des lacunes et un déséquilibre. J’ai pris la décision de faire sortir Hanni que je respecte. Je l’ai fait sortir pour sauver l’équipe. Si je l’avais laissé, on aurait pris quatre ou cinq buts. J’ai fait sortir la pyramide que j’ai inversée par la suite avec une sentinelle et deux milieux relayeurs, j’ai tout fermé. Au contraire, l’équilibre s’est retrouvée.»

«Les portes de la sélection sont ouvertes pour tout le monde»
«Les portes de la sélection sont ouvertes pour tout le monde. Peut-être que je vais vous surprendre pour le stage du mois de juin qui va précéder le match du Portugal. Je n’ai pas de problème avec les joueurs écartés. Ce sont des choix. Moi, je préfère parler du collectif et non pas de noms.»

«Moi, je ne cherche que le résultat»
«Face à l’Iran, si j’avais fait plus de changements, on aurait perdu par quatre ou cinq voire un score plus lourd. C’est vrai, on avait droit à six changements mais on en a fait que quatre. Je suis un entraîneur qui cherche le résultat et non pas autre chose, comme tous les autres techniciens dans le monde.»

«Mahrez est une star»
«Mahrez, je l’ai fait sortir face au Nigeria, c’est une star. Je lui ai parlé face au Nigéria et je l’ai laissé face à la RCA. Je lui ai donné aussi le brassard de capitaine. Face à l’Iran, il voulait réellement jouer, mais on a fait des choix pour voir d’autres joueurs. Il n’y a pas de capitaine actuellement, il y a quatre joueurs qui ont porté le brassard jusqu’à présent. Une fois la CAN arrivée, on choisira un capitaine.»

«Il n’y a pas de problème dans le groupe et le vestiaire ne sert que pour se changer»
«On ne cherche pas les leaders. Nous le staff, on est des leaders. On sait gérer le groupe et ça se passe bien. Je n’ai pas perdu le contrôle du groupe. Lors du stage, il y a eu une bonne ambiance entre les joueurs, le vestiaire ne sert que pour préparer le match. En fin de match face à l’Iran, Carlos Queiros s’est approché de moi pour me féliciter et me dire que nous avons une grande équipe.»

«Si j’avais incorporé Taïder à la place de Hanni, on aurait pris une raclée»
«Je ne veux pas rentrer dans les détails, on connaît Taïder, on l’a convoqué. Autrement dit, on ne lui a pas donné de garantie pour être titulaire. Je lui ai tendu la perche, je voulais le voir de très près sur tous les plans. On a vu le contraire de ce qu’on attendait. Il est loin de sa forme et son niveau. On l’a soumis à un test physique. Si je l’avais fait rentrer à la place de Hanni, on aurait pris une raclée. Tous les joueurs sont sur un même pied d’égalité.»

«Bentaleb était bel et bien blessé»
«Pour Bentaleb, je tiens tout d’abord à saluer sa disponibilité pour la sélection nationale. En novembre, il était venu blessé et je l’ai libéré. Cette fois, il était aussi blessé. C’est un professionnel. Il a passé une échographie à l’adducteur, il souffre d’une déchirure. Je l’ai libéré en France pour faire une injection pour jouer et s’entraîner avec Schalke 04 et il a joué le match. C’est un professionnel et il aime la sélection. Arrêtons les rumeurs. Il a joué face à la Tanzanie avec des douleurs pour qu’on ne dise pas qu’il triche.»

«J’ai demandé Bennacer pour le match face à l’Arabie Saoudite»
«Il faut gagner la confiance des clubs européens et les aider du mieux qu’on peut. Pour Bennacer, on nous a demandé de l’aider car Empoli avait un match très important, le 29 mars. J’ai consulté mes assistants et on a décidé de le laisser partir. J’ai demandé par contre à Empoli de nous laisser Bennacer face à l’Arabie Saoudite au mois de mai. Benitez nous a salués lui aussi pour notre professionnalisme, on a respecté le diagnostic de Slimani pour le faire jouer à partir du 24 mars.»

«Medane fait un gros travail»
«Je travaille en étroite collaboration avec les autres membres du staff technique mais aussi avec le manager général des équipes nationales, Hakim Medane, qui est mon petit frère. Il est en train de faire un grand travail avec nous et il est à remercier, tout comme notre médecin, le docteur Ali Yekdah.»

«Prêt à ouvrir une nouvelle page avec la presse»
«J’étais correct avec les journalistes, je leur ai même ouvert ma maison pour travailler avec moi et faire des interviews. Je suis prêt à accueillir la presse à Sidi Moussa et ouvrir une nouvelle page.»
 
 

 

Publié dans : Medane Chafaï Rabah Madjer ennacer

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