Ligue 1 & 2

MCA : Slatni : «Si je ne parviens pas à changer les mauvaises choses, je préfèrerai partir»

«J’aurais souhaité que Saifi reste avec nous mais on doit respecter sa décision»

Auteur : R. B. lundi 04 mars 2019 11:36

Toujours très disponible, même lorsque les résultats ne sont pas au rendez-vous, le bras droit de Adel Amrouche, Mourad Slatni, s’est confié sans retenue ni langue de bois au micro d’El Heddaf TV. Le technicien nous a fait une lecture de la situation avec son œil aiguisé.  
En tant que membre du staff technique, comment avez-vous négocié cette trêve imposée, suite au report des matches contre le MCO et le CSC ?
En toute sincérité, les reports des matches contre le MCO et le CSC font nos affaires. Cela nous a surtout permis de récupérer nos joueurs blessés car par moments, c’était l’hécatombe. Nous avons mis sur pied un programme pour permettre aux blessés de combler leur retard par rapport aux joueurs compétitifs. Tout va pour le mieux, à l’exception de Azzi qui est convalescent.
Mais d’un autre côté, ne pensez-vous que le fait de rester sans compétition presque un mois risque de casser le rythme de compétition de vos troupes ?
C’est pour cela qu’on a redoublé d’efforts durant cette coupure. Il y aura un match amical contre l’EN olympique qui va nous permettre de garder tout le monde compétitif. Il y aura normalement trois mi-temps, afin de donner du temps de jeu à tout le monde.
Quel est l’état de santé de Demmou et Haddouche. Joueront-ils contre l’ESS ?
Haddouche sera opérationnel contre Sétif. Il devrait réintégrer le groupe, après avoir soigné son dos. Demmou s’entraîne tout en se soignant. Il n’y a que deux joueurs qui ne seront pas disponibles. Il s’agit de Azzi et Dieng qui lui sera suspendu.
Comment est l’état d’esprit du groupe, après l’élimination en Coupe arabe qui signe une nouvelle saison sans titre. Quelle est la répercussion de cette colère des Chnaoua ?
Il est certain que cette élimination en Coupe arabe a eu des répercussions sur l’équipe. Il y a eu deux défaites en Coupe d’Algérie et en Coupe arabe, à quelques jours d’intervalle. Ce n’était pas facile de gérer cette situation. On a parlé aux joueurs en leur disant qu’il ne reste que le championnat pour sauver la mise. Et cela ne pourra se faire qu’en se serrant les coudes. Pour ce qui est des supporters, on sait que dans un très grand club comme le Mouloudia, lorsqu’on gagne, nos fans sont aux anges et lorsqu’on perd, il y a une colère et une frustration qui s’installent.
Dans de telles conditions, comment voyez- vous le match face à l’ESS qui vient d’atteindre le dernier carré en Coupe d’Algérie ?
L’ESS a repris toutes ses forces, après cette qualification contre Annaba. On sait que notre mission ne sera pas simple face à un adversaire qui va bénéficier de l’appui de son public. A nous de nous préparer à toutes les éventualités car le match sera très engagé avec deux équipes qui voudront s’imposer.
En tant qu’ancien joueur du MCA, vous connaissez bien tous les rouages. Quel sera donc votre message aux joueurs ?
Il faut que chaque joueur respecte le club et l’institution. Il faut donner une image positive de son équipe par un comportement irréprochable surtout lorsqu’on est quelqu’un de très connu. Chacun doit redoubler de vigilance car nous sommes à l’heure du net et des réseaux sociaux. Tout va très vite dans un sens ou dans un autre. Il faut faire très attention.
Comment le groupe se comporte actuellement à l’heure où on évoque chaque jour un changement au niveau du club ?
On se comporte comme des professionnels. Moi en tant qu’entraîneur adjoint, je me concentre uniquement sur ce que je dois faire. On souhaite bien évidemment de la réussite pour Kaci Said et les dirigeants. Nous ce qui nous intéresse, c’est le terrain. On sait que le football, c’est une question de résultat. Lorsque les bons résultats ne sont pas au rendez-vous, c’est tout le monde qui en pâtit.  Moi, je respecte mon travail et lorsque je vois quelque chose qui me déplaît, je ne vais pas me taire. Je tente de faire changer les choses sinon, je préfère quitter le navire. Je ne suis pas ici pour gagner de l’argent ou me faire une fortune. Nous avons un bon groupe avec de bons joueurs qui ont fait leurs preuves ailleurs. Et moi, je suis là pour les aider à se libérer de leur peur de mal faire.
Votre venue a été évoquée lorsque Amrouche a pris les commandes. Mais cela n’a pu se faire que quelques mois plus tard. Pouvons-nous connaître les raisons de ce retard ?
J’ai dû retarder ma venue, dans la mesure où j’étais en formation à Lausanne. J’ai eu mon diplôme. Ceci étant, j’aurais préféré être avec le staff en début de saison, afin d’avoir une vision sur le recrutement et les éléments qu’il faut enrôler. Lorsque vous venez en milieu de saison, vous avez l’impression de recoller les pièces, surtout qu’il y a eu un enchaînement de matchs. Il y a des choses que vous ne maîtrisez pas, comme ce penalty manqué contre Al Merreikh au stade du 5-Juillet.
Evoquant les ratages, est ce qu’il y a une explication rationnelle au fait de manquer plusieurs penaltys cette saison ?  
Je pense que le problème se situe au niveau mental. C’est pour cela qu’on essaye de travailler cet aspect. Et puis, on a constaté que des joueurs avaient tellement peur de rater qu’ils ne voulaient plus prendre leurs responsabilités. Si on avait mis ce but, on aurait affronté le NAHD avec un mental d’acier, en se montrant plus performants à Oum Dourman.
Avant de venir au club, n’avez-vous pas formulé des exigences surtout qu’il y avait Saifi et Belkheir en place ?
Je n’avais aucune condition car j’avais déjà travaillé avec Amrouche en sélection kenyane. Et puis, dans l’organigramme d’un staff technique, il y a un premier adjoint et un second et un préparateur physique, plus un entraîneur des gardiens. Je n’avais aucun souci, que ce soit au poste de premier au second adjoint. Personnellement, j’aurais souhaité que Saifi reste au club. Mais il a pris sa décision de partir et on doit respecter son choix. Je lui souhaite toute la réussite du monde.
Beaucoup disent que le départ de Saifi est liée à votre venue au club. Pouvez-vous éclairer la lanterne des supporters du Mouloudia ?
Je n’ai pas à commenter le départ de Saifi. Lui seul connaît les raisons qui l’ont incité à partir. Je n’ai aucun souci avec Saifi que je respecte beaucoup. On a été tous les deux des joueurs au Mouloudia. En venant, je n’avais aucune intention de créer des problèmes. J’ai travaillé avec lui une séance. Il m’a souhaité la bienvenue. On doit respecter sa décision. Et puis ni lui ni moi ne resteront éternellement au club.
On imagine que vous avez envie de poursuivre votre mission la saison prochaine, afin de mettre votre projet de jeu en place…
Je ne peux parler de l’avenir qui est tributaire des résultats de l’équipe. Personnellement, j’adhère à la stabilité car elle vous permet de bien connaître les joueurs tout en constatant le fruit de votre travail.
On sait que vous n’avez que deux matches avec le Mouloudia. Avez-vous déjà fait votre petit constat sur ce qui n’a pas marché ?                   
On a commencé à opérer des changements qui se sont répercutés négativement sur le groupe. Il est anormal de ne compter qu’un seul médecin, deux masseurs et deux soigneurs, surtout qu’on a eu une cascade de blessures. Ça aussi, ce n’est pas normal alors qu’on dispose de tous les moyens pour l’entraînement de haut niveau. On ne peut pas accorder du repos à un joueur sans que cela ne se fasse en concertation avec le staff technique. Un joueur n’a pas le droit d’agir en prenant du repos sans qu’il y ait un consensus.
Comment expliquez-vous les nombreuses blessures ?
Il y a des blessures, suite à des contacts lors des matches. Mais il y a aussi des blessures musculaires. Et là, ce n’est pas normal. Je n’accuse pas l’ancien staff, mais il y a des raisons à cela. Les joueurs ne doivent pas passer des examens comme bon leur semble chez le médecin de leur choix. Il y a un encadrement qu’il faut respecter et un protocole à suivre. C’est ce qu’on s’attelle à mettre en place en changeant la méthode d’entraînement.
C'est-à-dire…
On a décidé de programmer les entraînements la matinée. Cela impose une certaine hygiène de vie. Il faut que chaque joueur respecte son cycle de sommeil. Et même s’il veut veiller, il ne pourra pas le faire. Parmi les raisons, c’est le fait de s’entraîner l’après-midi.     
Si vous êtes maintenu pour la saison prochaine, renforcerez-vous l’équipe ?
Pour l’instant, on est focalisés sur le match contre Sétif. Il reste encore dix matchs, avant la fin du championnat. Chaque joueur doit prendre ses responsabilités dans la quête de cette place sur le podium. Il faut terminer en force la saison. C’est ce qui doit accaparer l’esprit du groupe, pas autre chose. A la fin de la saison, on verra ce qu’il y aura lieu de faire.

Publié dans : mca Saïfi Slatni

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