JSK / Saâdi : «Je n’ai pas bloqué Bouzidi, la balle est dans le camp de la direction»

Lors de la préparation du match de l’USMH, la JSK a connu des turbulences qui ont perturbé la concentration des joueurs. La polémique sur la domiciliation du match de coupe et la non qualification du coach Bouzidi sont les deux faits saillants qui ont été au cœur de l’actualité de la JSK. L’ancien coach Saâdi, qui n’a pas encore signé sa résiliation de contrat et suite à quoi les instances sportives n’ont pas délivré de licence au technicien Bouzidi, est accusé d’avoir mis la JSK en difficulté, avant un match capital. Pour se défendre, ce dernier qu’on a joint hier après-midi, a déclaré : «Je n’ai pas bloqué la qualification du nouvel entraîneur, après mon départ, la direction devait honorer ses engagements avant de finaliser avec mon successeur, si la JSK est aujourd’hui dans cette situation, sachez que ce n’est nullement de ma faute, la balle est dans le camp de la direction.»
«Je n’ai fait que défendre mes droits et mes principes !»
Saâdi n’a dirigé la barre technique que 35 jours, et a été limogé après la défaite face au DRBT, sur décision de Mellal qui a expliqué à son employé, faut-il le rappeler, qu’il ne pouvait pas supporter la pression. Signataire d’un contrat pour quatre mois, Saâdi a informé son interlocuteur qu’avant de signer quoi que ce soit, la direction devait honorer ses engagements : «Je n’ai pas mis les bâtons dans les roues à la direction. Je n’ai fait que défendre mes droits, ce qui est légitime. J’ai des principes et je n’accepte pas qu’ils soient bafoués.»
«Impossible de digérer la trahison dont j’ai été victime»
L’ancien coach Saâdi n’arrive toujours pas à digérer la manière avec laquelle il a été poussé à la porte de sortie : «Je n’arrive pas encore à digérer la manière avec laquelle on m’a poussé à partir. Je me sens victime d’une trahison. Le président Mellal a tout fait pour me faire venir. Je n’assume pas la situation catastrophique que vit l’équipe, tout le monde sait que le club souffre le marasme depuis de longues années.»
«Si je suis venu pour de l’argent, j’aurai signé pour deux ans»
N’ayant pas encore signé la résiliation de son contrat au moment où l’équipe se trouve toujours sans entraîneur en chef qualifié, Saâdi est pointé du doigt. Beaucoup sont même allés jusqu’à dire qu’il n’aime pas le club et que seul l’argent l’intéresse, à ce propos il a précisé : «Faux, ce n’est pas l’argent qui m’intéresse et ce n’est pas pour ça que je suis venu. Si tel était le cas, j’aurai accepté de signer un contrat de deux ans et non pour quatre mois.»
«Mellal ne devait pas user de faux fuyants pour me limoger»
Saâdi n’a pas apprécié la manière avec laquelle le président Mellal l’a remercié : «Le président Mellal n’était pas contraint d’user de faux fuyants pour me pousser à partir. Il m’a appelé pour me dire de ne pas me rendre au stade car il y avait des mouvements de protestation pour réclamer mon départ et que je mettais ma vie en danger si je me déplaçais au stade le jour de la reprise des entraînements. Il aurait pu être franc avec moi dès le premier jour. Quelques personnes dont je vais taire le nom ne voulaient pas de moi.»
«Annoncer mon limogeage sur la presse, une atteinte à ma personne»
Et d’ajouter : «Tout le monde sait que je suis venu travailler honnêtement à la JSK et j’ai fait de mon mieux pour améliorer la situation. Je n’avais pas eu assez de temps pour redresser la barre. Par la suite, on m’a surpris avec la décision de me limoger, malgré que je ne sois pas responsable de la défaite concédée d’une façon extra-sportive à Tadjenanet. Pire encore, Mellal a pris cette décision  en l’annonçant sur la presse, avant de m’en informer. Je considère cela comme un manque de respect.»
«On aurait pu se voir, comme on l’a fait lorsqu’il m’a supplié de venir»
Beaucoup s’interrogent pourquoi depuis son départ à ce jour il n’a jamais rencontré Mellal pour régler le problème et aller de l’avant. Saâdi répond : «Oui, ça aurait été mieux pour Mellal de me voir pour m’informer de la décision les yeux dans les yeux et de parvenir à un accord qui arrangerait les deux parties. Il aurait pu faire ça comme le premier jour où il est venu me supplier pour venir prendre la barre technique. Malheureusement, il m’a juste appelé au téléphone de l’étranger pour me dire qu’il est sous pression et que je devais quitter.»
«Je déposerai mon dossier à la CRL»
Visiblement, le bras de fer direction-Saâdi n’est pas prêt pour connaître un dénouement, ce qui devrait faciliter la tâche au nouveau coach Bouzidi. Saâdi a annoncé qu’il saisira la CRL pour réclamer son droit : «J’ai appris qu’ils ont l’intention de déposer plainte contre moi. Je suis dans mes droits et je les ferai valoir auprès de la CRL. J’ai signé un contrat et j’exige qu’on respecte ce qui est mentionné dans ses clauses, j’ai confiance en les instances sportives pour me rétablir dans mes droits.»
«C’est la dernière fois que je m’exprime sur le sujet, je laisse ce dossier entre les mains de mon agent»
En conclusion, Saâdi a affirmé que c’est la dernière fois qu’il évoquera ce conflit qui l’oppose à la direction et qu’il préfère laisser le soin à son manager pour s’occuper de son dossier : «Je n’ai pas l’intention de polémiquer avec la direction, c’est la dernière fois que je m’exprime sur le dossier, je laisse le soin à mon agent de me défendre.»
 

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