Mouassa : « Ziaya a été victime d’un clan mené par un cadre de l’équipe »

Invité sur le plateau d’El Heddaf à l’émission 100% foot, l’entraîneur mouloudéen, Kamel Mouassa, a parlé de nouveau de son passage à la JSK. Le coach en question a tout dévoilé depuis sa venue la saison dernière jusqu’à son départ après quelques journées de championnat. Mouassa a évoqué surtout les problèmes qu’il a rencontrés en début de saison. Et ce n’est pas tout puisque Kamel Mouassa a aussi évoqué bien d’autres sujets jamais révélés sur un plateau télé.

« Je n’ai pas quitté la JSK à cause de la pression »
« Je tiens à dire que je n’ai pas quitté la JSK à cause de la pression. Je sais que la pression fait partie de mon métier. Elle est même permanente. C’est à moi de gérer tout cela. Par contre, il y a d’autres raisons qui m’ont poussé à partir. J’ai rencontré le président Hannachi pour lui faire savoir qu’il m’était impossible de poursuivre ma mission. Je lui en ai expliqué les raisons et j’ai donc quitté la JSK sans faire de bruit ».

« J’ai préféré me sacrifier pour l’intérêt de l’équipe »
Il ajoute dans la foulée : « J’ai préféré me sacrifier pour l’intérêt de l’équipe car je savais au fond de moi que mon départ était la solution la plus facile dans une telle situation. Je n’avais aucun problème avec les joueurs. Mon seul souci est que je ne pouvais plus voir la JSK dans cette situation au moment où certains ont tout fait pour semer le trouble, en particulier un cadre de l’équipe. Je dit bien un seul ».

« Ce n’est pas parce que les résultats ne suivent pas qu’il faut tout remettre en question »
« Aujourd’hui, les résultats ne suivent pas à la JSK. Certes, mais ce n’est pas une raison de tout remettre en question, surtout pas le niveau des joueurs. Ce n’est pas parce que la phase aller n’a pas bien fonctionné qu’on va tirer sur tout le monde. 80% de l’effectif de la saison dernière a été maintenu. Et c’est ce même groupe qui a décroché cette 3e place au classement qualificatif en coupe de la CAF. C’est dire que le problème ne réside pas dans les joueurs ».

« Il y a même ceux qui étaient déçus de ne pas voir la JSK en Ligue 2 »
« Ce qui m’a le plus affecté c’est qu’il y a des gens de l’extérieur qui ont tout fait pour casser la JSK. Ces problèmes ont beaucoup affecté les joueurs et l’équipe en général. C’est ce que j’ai toujours   dit à Hannachi. Ça lui arrive parfois de les écouter et ce sont ces personnes qui sont le mal de ce club. Le problème de la JSK, c’est l’entourage ».

« Lorsqu’il y a un problème, les conseillers de Hannachi s’éclipsent »
« Ces personnes sèment la zizanie et fuient leurs responsabilités. Et lorsqu’il y a des problèmes, les conseillers de Hannachi s’éclipsent. Ils laissent seul le président face aux nombreux soucis. C’est ce qui s’est passé lors de l’affaire de Ziaya et Boulaouidat. J’ai expliqué à Hannachi qu’il ne fallait pas prendre une décision à chaud. Bien au contraire, il fallait réfléchir avant d’agir ».

« Ce n’est pas normal qu’un joueur donne des ordres aux dirigeants »
« Je le dis ouvertement, il y a un joueur qui est responsable aussi de cette situation. Il donne des ordres aux dirigeants et personne ne parle de lui. Mais ce n’est pas à moi qu’on la fera. J’ai donc refusé qu’un joueur me dicte sa loi. Je ne vais pas dévoiler son nom mais il se reconnaitra. Il est derrière beaucoup de problèmes à la JSK ».

« Azlef a toujours fait son travail »
« Je tiens à dire qu’Azlef n’y a jamais été pour quelque chose dans toute cette affaire. C’est un dirigeant très actif. J’ai toujours de très bonnes relations avec lui. D’ailleurs, il était le seul à m’avoir demandé de rester. Il était contre mon départ. Je n’ai pas de problème avec lui et il y a vraiment un respect mutuel entre nous ».

« Faux, Hannachi n’a jamais cherché mon départ l’été dernier »
« Lorsque le président Hannachi m’a appelé pour revenir au club, j’ai senti que c’était un devoir de servir la JSK. Je ne cherchais aucun mérite. Et après les bons résultats en fin de saison, j’ai dit à Hannachi que je voulais partir mais il a refusé. C’est lui qui m’a demandé de rester à la tête du staff. Dire que le président cherchait un autre entraîneur l’été dernier est complètement faux ».

« La note qui interdisait au staff de déjeuner avec les joueurs était une honte à mes yeux »
Par la suite, Mouassa s’est exprimé sur cette fameuse note qui interdisait au staff de déjeuner avec les joueurs la veille du match face à l’USMH. Il dira  : « J’ai pris cela du mauvais côté. J’ai trouvé que c’était une honte de publier une note pareille. C’est grave. C’est là d’ailleurs que j’ai songé à partir mais j’ai poursuivi ma mission pour l’intérêt du groupe. Mais je sais qu’il y a une personne dans l’entourage de Hannachi qui a insisté pour l’application de cette note afin de créer des tensions entre les joueurs et le staff. En tout cas, c’est grave qu’on en soit arrivés là ».
 

Limogeage de Driouèche

« Il y a des intrus à la JSK qui étaient derrière son départ »
« Le courant est très bien passé entre Driouche, Gaouaoui et Zafour. Ce sont des personnes qui se sont toujours investies pour le club sans jamais rien attendre en retour. Driouche m’a assisté et il était fier de servir la JSK car il a porté ce club dans son cœur. Mais malheureusement, il y a des intrus à la JSK qui étaient derrière son départ car ils n’ont pas apprécié qu’il soit là au niveau du staff. Ils ont alors semé le trouble et pourtant, jamais il n’a parlé d’argent ni des primes.»

Les jeunes du club

« Benabou, Renaï et Aïboud ont tous un avenir prometteur »  
« C’est moi qui ait ramené Benabou de l’ASMO. C’est un joueur qui a d’énormes qualités et je sais qu’il fera parler de lui. Quant à Renaï, j’ai dit que c’est le futur patron de la JSK et je sais ce que je dis. Il a vraiment de grandes qualités. Il doit toutefois améliorer pas mal de choses dans son jeu. Aïboud aussi est un joueur de grande qualité mais c’est le mal-aimé du club. C’est dommage car il peut faire beaucoup de choses lorsqu’il a le ballon. Je reste convaincu que ces joueurs ainsi que plusieurs autres jeunes joueurs du club ont un grand avenir devant eux ».

Cas Benkablia

«Si Benkablia est un mauvais joueur, comment s’est-il
retrouvé capitaine des U-23 ? »
« Nous avons recruté Benkablia sur la base de plusieurs critères. Déjà, c’était un international algérien avec les Olympiques. Comment en est-il arrivé là s’il n’était pas un bon joueur ? C’est insensé. C’est un attaquant de grande qualité. On était convaincus qu’on avait fait une très bonne affaire. Mais malheureusement, c’est le même cas que Ziaya. On ne l’a pas aidé à s’intégrer. Dès le début, il y a eu un complot sur leur dos. Par la suite, ça a été très difficile pour eux. Mais personne ne peut dire que Benkablia est un mauvais joueur ».  

« Je n’ai jamais eu de problème avec lui »
« Faux, je n’ai jamais eu de problème avec Benkablia. C’est un joueur que j’ai eu à l’ASMO.   J’ai de très bonnes relations avec lui ainsi qu’avec l’ensemble des autres joueurs. Mais il arrive parfois que des joueurs aient du mal à s’intégrer au sein de l’effectif. Ça devient de plus en plus difficile pour eux en pleine compétition ».

 

Fragilité de la défense

«Lorsque j’ai quitté la JSK, on avait la meilleure défense du championnat
avec 3 buts encaissés»
« Ce n’est pas normal qu’on descende en flamme la défense de la JSK au moment où on avait la 3e meilleure défense du championnat en début de saison. Lorsque j’ai quitté le club, on n’avait encaissé que 3 buts. Ce n’est pas possible qu’en l’espace de quelques mois, ces joueurs aient oublié comment défendre. Je le redis encore une fois, il y a de la qualité dans cet effectif. C’est un problème d’ordre mental ».

« Ce n’est pas normal qu’on remette en cause le niveau des défenseurs »
« Je trouve un peu bizarre que  l’on remette en cause le niveau des défenseurs. A la JSK, ce n’est pas un problème de joueurs, mais d’entourage. Il y a des personnes qui ne sont là que la veille des matchs   et ne se manifestent que lors des mises au vert pour semer le trouble au sein de l’équipe. Ces personnes ont mis la pression sur les joueurs et   doivent assumer cette situation ».

Conflit avec Saïb

« Il était contre ma venue à la JSK »

« C’est une personne qui a tout fait pour semer la zizanie à partir d’un plateau télé. Il n’a fait que critiquer depuis la saison dernière. Lorsque j’étais venue, il avait dit que je n’allais absolument rien apporter au club. Il était contre ma nomination à la tête de la barre technique de la JSK. Pourtant, je ne m’en étais jamais pris à lui avant ».

« Il a le droit de donner son avis sur le club, mais il n’a pas le droit de citer mon nom »
« Oui, je sais que Saïb est un ancien joueur de la JSK. En tant qu’ancien international, il a le droit de donner son avis, mais il n’a pas le droit de citer mon nom. Je lui interdis de parler de ma carrière comme entraîneur. Il lui en faut beaucoup pour parler de mon parcours d’entraîneur. En tant qu’entraîneur, il n’a rien démontré, lui. Alors il n’est pas le mieux placé pour parler de moi ».

« Ce n’est pas lui qui m’a donné mes diplômes »
« Saïb doit savoir que moi, je ne suis pas un demandeur d’emploi. Je n’ai pas de manager et si j’étais aussi mauvais qu’il le prétend, les clubs ne m’auraient jamais contacté. Je ne suis pas opportuniste. Je suis un homme passionné qui aime son travail. Il lui en faudra beaucoup pour faire ce que j’ai fait au niveau des clubs là où je suis passé ».

« Qu’il prenne la JSK dans cette situation et qu’il nous montre ce qu’il sait faire ! »
« Puisqu’il est si inquiet de la situation de la JSK, qu’il se présente alors. Il n’a qu’à prendre cette équipe et qu’il nous démontre ce qu’il sait faire. C’est facile de parler mais la réalité du terrain est tout autre ».

Cas Ziaya

«Il a été victime d’un clan mené par un cadre
de l’équipe »

«Je tiens tout d’abord à dire que Ziaya n’est plus à présenter. C’est un joueur qui a porté les maillots des plus grands clubs d’Algérie. Il a gagné des titres et son parcours plaide pour lui. On ne peut tout de même pas dire que c’est un mauvais joueur. Mais je tiens à dire qu’il a été victime d’un clan mené par un cadre de l’équipe. C’est un joueur qui lui a mené la vie dure depuis qu’il était venu. On ne l’a pas aidé à s’intégrer. C’est ce qui a causé le clash ».

Histoire de la libération de Ziaya et Boulaouidet

« J’avais dit à Hannachi que cette  décision serait une grosse erreur »
« Il est vrai que Hannachi avait pris la décision de libérer Ziaya et Boulaouidet, mais ce n’était pas sa décision de départ car il a été induit en erreur par certaines personnes malintentionnées. C’est la raison pour laquelle j’ai expliqué au président que la libération de ces deux attaquants allait être une grossière erreur de sa part. Je me suis donc opposé à ça ».

« Boulaouidat n’a pas eu de la réussite avec moi »
« Je tiens à dire que je n’ai aucun problème avec Boulaouidat ni avec un autre joueur d’ailleurs. C’est un attaquant de qualité mais il n’a pas eu de la réussite avec moi. Par la suite, il a prouvé que c’est un bon attaquant. Je tiens à dire aussi que Boulaouidat et Ziaya ont toujours eux ma confiance même dans les moments les plus difficiles ».

Complot des joueurs

« Tout ce qui a été dit est complètement faux »
« Cette histoire de vestiaire et de complot n’a rien de vrai. J’ai toujours eu de bonnes relations avec les joueurs. Je me souviens que j’étais en compagnie de Gaouaoui au parking du stade. J’ai vu un groupe de mes joueurs et Asselah est venu me parler. Il m’a fait savoir que les joueurs voulaient rencontrer le président afin de manifester leur soutien à Boulaouidat et Ziaya. J’ai dit OK car ils sont libres de faire ce qu’ils veulent. Moi, je ne m’occupe pas de ces affaires ».

 

Propos de Hidoussi

«Je ne suis pas d’accord avec lui lorsqu’il dit qu’il faut libérer 8 joueurs»
« Je reste convaincu qu’il y a de bons joueurs à la JSK. C’est la raison pour laquelle je ne suis pas vraiment d’accord avec Hidoussi lorsqu’il dit qu’il faut libérer 8 joueurs. Non, ce n’est pas ce qui manque à la JSK. Les joueurs actuels ne sont pas médiocres ni d’un niveau inférieur à ceux qui se trouvent dans un autre club. C’est l’entourage qui est malade ».

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