ESS : Hammar : « Nous n’avons pas besoin d’un entraîneur qui connaît l’équipe, mais d’un entraîneur qui lui fait gagner des titres »

Par rapport à la situation qui prévaut actuellement à l’Entente, avec la démission d’Amrani et le mouvement de grève déclenché la semaine passée par les joueurs, nous avons jugé nécessaire d’entretenir le président Hassan Hammar en sa qualité du premier responsable du club afin de nous expliquer certaines choses et nous éclaircir plus ou moins la situation. Il a commencé alors par la démission de son entraîneur. « Je comprends parfaitement sa décision. J’ai eu une discussion avec lui à la fin du match face à l’USMA et j’ai compris qu’il n’en pouvait plus. Moralement, il était très fatigué. J’ai eu en face de moi un homme raisonnable et lucide dans son analyse. Il m’a bien fait comprendre qu’il a fait cela pour l’intérêt de l’équipe. Vous savez très bien que je tenais à lui, mais il a insisté pour partir », nous dira-t-il. Il ajoutera : « Nous sommes évidemment très déçus des résultats réalisés par l’équipe depuis le début de la saison, car nous nous attendions à mieux. Par rapport à ce qu’on avait prévu au départ, les résultats sont en deçà de nos espérances et c’est qui nous a obligés de tenir une réunion pour examiner la situation. »
« Le nouvel entraîneur doit savoir que nous exigeons un titre en fin de saison »
Le président de l’ESS nous a fait savoir par la suite qu’il n’a encore conclu avec aucun nouvel entraîneur et qu’il ne le fera pas avant d’avoir rencontré Amrani. « Aucun entraîneur n’a été nommé encore et il ne le sera pas avant qu’on ait une discussion avec Amrani et résilié son contrat. Je dois préciser aussi que nous n’avons pas besoin d’un entraîneur qui connait l’équipe ou les joueurs. Nous avons plutôt besoin d’un entraîneur qui nous fait gagner des titres. C’est ce profil d’entraîneur que nous cherchons. C’est d’ailleurs la condition que nous allons exiger du nouveau coach, c’est-à-dire un titre à la fin de la saison. Je dis cela pour que tout soit clair », affirme-t-il. Mais force est de constater que les coachs contactés sont tous passés par l’Entente et ce paramètre est bel et bien tenu en considération.
« Nous n’avons pas fait tout ça pour rien »
En poursuivant dans le même sens, Hassan Hammar explique son choix par rapport à la qualité de l’effectif que possède son équipe. « Nous avons fait d’énormes sacrifices et nous avons dépensé beaucoup d’argent pour avoir les meilleurs joueurs à l’Entente. Si nous avons fait cela, ce n’est pas pour jouer les seconds rôles. C’est pour gagner des titres et nous sommes obligés d’en gagner au moins un à la fin de la saison », a-t-il annoncé alors que jusque-là, il faisait très attention en parlant de premiers rôles uniquement et d’une place sur le podium.
« Trois mois de salaire en retard n’est pas un problème pour nous, nous avons les ressources nécessaires pour le régler»
Le premier responsable du club sétifien a abordé par la suite l’aspect financier qui est en train de secouer la bâtisse sétifienne. Il expliquera d’abord que ce problème n’est pas propre à l’Entente, ni à l’Etat algérien. « A ma connaissance, plusieurs pays dans le monde souffrent de crises financières, que dire alors d’un club de football en Algérie. Mais je dois dire que la situation, bien que difficile, n’est pas dramatique et que nous sommes en train de la gérer convenablement. Nous allons régler bientôt le problème de la meilleure manière qu’il faut », a-t-il déclaré avant de poursuivre : « Il faut que tout le monde sache que le problème actuel concerne trois salaires en retard que les joueurs ont réclamés. Trois mois de salaire ne nous font pas peur, c’est une situation qu’ont peut régler très prochainement et nous avons les moyens de le faire, mais avant que les résultats ne s’améliorent. »
« Je n’ai pas évité les joueurs, je les ai toujours affrontés »
Mais le président a été accusé d’avoir évité ses joueurs lorsque le premier délai qui a été fixé pour les régulariser avait expiré, d’où leur décision d’observer une journée de grève mardi passé. La question lui a été posée et il a tenu à y répondre : « Non, je n’ai pas évité les joueurs et je n’ai pas l’habitude de le faire. Je les ai toujours affrontés quel que soit le problème. La meilleure preuve, c’est que je suis allé les voir juste après et on discuté du problème. » Hammar dira aussi que les supporters ont le droit de manifester leur colère à partir du moment où les résultats sont décevants.

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