Ligue 1 & 2

MCA : Chronologie de la révolte des Chnaoua contre Charef et ses joueurs

Choqué, Sackey est pris d’un malaise.

Auteur : T.Che dimanche 02 novembre 2014 20:55

Pendant que l’Entente de Sétif fête un titre historique avec cette victoire en Ligue des Champions, les supporters du Mouloudia essayent tant bien que mal de panser leur blessure. Cette lourde défaite face à la JSK, les Chnaoua ont bien du mal à la digérer au point de le faire savoir à leurs joueurs. Comme prévu, la reprise des entraînements a eu lieu hier matin à l’annexe du 5-Juillet (Hadjout) par une matinée très ensoleillée. Dès la reprise, ils étaient presque quarante fans à s’être agglutinés sur le grillage du stade de manière pacifique avant que la situation ne dégénère. Présent pour couvrir cette reprise, nous avons décidé de vous livrer la chronologie de cette matinée placée sous le signe de la révolte.
10 h 00 : L’entame de la séance par des jongles
Comme d’habitude, les joueurs sous la houlette de Charef ont essayé de faire abstraction de tout ce qui se tramait aux abords du terrain. C’est par une longue séance de jonglerie que les joueurs ont débuté le programme matinal, question de se mettre en jambes. Les vingt-trois joueurs étaient présents pour aborder cette matinée qui ne sera certainement pas comme les autres.
10 h 25 : Les protestataires envahissent la pelouse pour exprimer leur colère
Le silence de cathédrale laissera place à la révolte des supporters qui ont décidé cette fois-ci de passer à l’action. Il était donc 10 h 25 lorsqu’une quarantaine de fans ont franchi le portail pour envahir la pelouse de «Hadjout». A ce moment, une hystérie générale a envahi les contestataires qui n’ont ménagé personne. Tous les joueurs sans exception en ont eu pour leur grade. Voilà en résumé ce que les Chnaoua ont lancé à leur joueur.
Charef est qualifié de looser, ils ont réclamé son départ
Face à ce constat d’échec, le premier visé, c’est bien Boualem Charef. Une trentaine ont entouré le coach mouloudéen qui a eu droit à des insultes qui touchent son intégrité morale. Comme à son habitude, Charef est resté de marbre face à ces injures. Les protestataires ont même réclamé son départ du moment qu’il n’arrive plus à remettre l’équipe sur de bons rails. «Sachez, Charef, que le Mouloudia ce n’est pas El Harrach. On ne fait pas la loi. Le Mouloudia est un grand club qui a besoin d’hommes avant toute chose. Si vous n’êtes pas capable de driver le Mouloudia, vous n’avez qu’à quitter le navire. Tous les entraîneurs se bousculent au portillon pour entraîner le MCA», ont lancé d’une seule voix les supporters.
Hendou au centre de la polémique
Une nouvelle fois, Karim Hendou est au centre de toutes les critiques. Les supporters se demandent pour quelle raison et sur quelle base il est un titulaire indiscutable alors que ses prestations laissent à désirer. «Dites-nous pour quelle raison Hendou doit jouer chaque match. Il n’est pas bon, il doit sortir. Il n’a ni le niveau ni l’envergure pour porter les couleurs du Mouloudia», a crié à très haute voix l’un des protestataire en direction de Charef.
Le coaching de Charef remis en question
Certains qui ont suivi tous les matchs de leur équipe, que ce soit à domicile ou en déplacement, reprochent carrément à Charef son coaching jugé moyen, pour ne pas dire inexistant. «On dit que la première mi-temps, c’est pour les joueurs et la seconde pour l’entraîneur. On constate que nous avons perdu tous nos matchs lors du second half. Alors où est le coaching et la touche de l’entraîneur. C’est à cause de vos choix que nous sommes classés à une place de relégable. La JSK, même à dix, vous n’étiez pas foutu de la battre», dira un fan très en colère.
«Les victoires face à l’ASO et la JSS ont été obtenues après les expulsions de Zaoui et Boucherit»
«Vous avez gagné deux matchs contre l’ASO et la JSS, après les expulsions de Zaoui et Boucherit. Sinon, à onze contre onze, nous n’avons remporté aucun match depuis le début de la saison. Vous avez sacrifié Zeghdane face à la JSK parce que c’est un fils de bonne famille qui ne fait pas d’histoire», dira un autre supporter qui en avait plein sur le cœur.
«L’USMH sans Charef est à la deuxième place»
Dans un état second, les supporters durant de longues minutes n’ont pas ménagé Charef, en lui disant les quatre vérités selon eux. «Sans vous, l’USMH est actuellement à la deuxième place. Elle gagne alors que plusieurs cadres de l’équipe ont quitté le club. Vous n’avez jamais rien gagné avec El Harrach ou dans votre carrière.»
Chaouchi, Gourmi, Azzi, Karaoui et Berchiche en ont eu pour leur grade
Dès que les supporters ont envahi le lieu d’entraînement, ils s’en sont pris à Fawzi Chaouchi accusé d’être le principal coupable de la déroute, tout comme Gourmi, Karaoui et Berchiche. Les autres joueurs, à l’image de Djemili, Aksas, Hachoud, Benbraham, Aouedj et M’Bingui ont tous été copieusement insultés. Les Chnaoua les ont accusés d’être des mercenaires qui gagnent 300 millions par mois pour un résultat aussi médiocre. Les joueurs sont restés sans voix, encore sous le choc de cette intervention soudaine. Azzi, pour sa part, même s’il n’a pas joué face à la JSK, on lui a reproché ses expulsions qui ont été préjudiciables à leur équipe.
«L’Entente, avec peu de moyens, a remporté la C1»
Directement, les Chnaoua ont fait le parallèle avec l’Entente de Sétif qui vient de remporter la compétition la plus prestigieuse du continent africain. «Vous devez vous inspirer de l’Entente qui a remporté la coupe avec peu de moyens. Vous manquez de combativité et d’envie de gagner. C’est très simple, vous êtes une équipe sans âme qui n’a aucun esprit de groupe», lanceront les supporters aux joueurs.
Benali use de toute son influence pour calmer les esprits
Le bras droit de Charef, Amer Benali qui connaît parfaitement la maison mouloudéenne, a tenté de peser de tout son poids pour calmer les esprits. Mami, qui est très respecté par les Chnaoua, a su se faire entendre tant bien que mal par les contestataires.
Choqué, Sackey est pris d’un malaise
Lorsque les supporters ont investi les lieux, Eric Sackey s’est senti mal. Victime d’un malaise suite au choc provoqué par cette intervention énergique, le joueur africain est resté un long moment allongé sur la pelouse. Cela a nécessité l’intervention du staff médical pour s’enquérir de l’état de santé de l’attaquant, qui ne prêtait pas à l’inquiétude.
Hadj Ahmed, le seul présent pour affronter la furie des Chnaoua
Alors que les supporters s’attendaient à la présence du président Hadj Taleb, qui avait brillé par son absence lors du clasico, finalement, c’est Rafik Hadj Ahmed qui a eu le courage de se mettre en avant. Avec beaucoup de diplomatie, Hadj Ahmed est parvenu à évacuer les supporters après vingt-cinq minutes de palabres. Ce qui a permis par la suite à Charef de reprendre le programme du jour.
Les agents, Kherchi, Hendouci et Hadj Benali ont évité le pire
Il faut dire aussi que si les supporters du Mouloudia n’ont pas agressé ou même lynché certains joueurs, c’est aussi grâce aux agents de sécurité de l’équipe. Ils sont au nombre de trois. Il s’agit de Mohamed Kherchi, Mahfoud Hendouci et Hadj Benali. Connaissant les intervenants, les trois agents ont pris des risques incalculables pour défendre les joueurs et éviter que la situation ne dégénère à un point gravissime. Et dire que les trois agents qui mettent leur intégrité physique en danger, ne perçoivent que 27 000 dinars mensuellement. Des miettes par rapport aux salaires mirobolants que touchent les joueurs. C’est aussi cela le paradoxe mouloudéen.
10 h 45 : Les joueurs mis en garde contre toute défaite face au CRB
Au moment de quitter la pelouse, les supporters n’ont pas manqué de lancer des menaces aux joueurs. Pour les présents, il est hors de question de perdre le week-end prochain face au CRB, faute de quoi ils auront cette fois affaire à une meute qui sera dans une colère qui sera très difficile à contrôler. «Vous avez intérêt à gagner le match face au CRB, sinon vous aurez affaire à nous. Et cette fois-ci, il n’y aura pas que des paroles. On passera à l’acte, avec toutes les conséquences possibles et imaginables», diront les supporters aux joueurs qui ont reçu le message cinq sur cinq.
10 h 50 : Les protestataires quittent la pelouse
Ce n’est qu’après avoir vidé leur sac et ce qu’ils avaient sur le cœur que les supporters ont décidé de quitter les lieux. Il était 10 h 50 lorsque les frondeurs ont laissé les joueurs reprendre le travail. Toutefois, une trentaine sont restés derrière le grillage pour suivre le déroulement des événements jusqu’à la fin de la session matinale.
12 h 15 : Les joueurs rentrent aux vestiaires sous les insultes
Il était 12 h 15 lorsque les joueurs se sont rendus au vestiaire. C’est sous les insultes nourries des supporters que Chaouchi suivi par ses camarades ont quitté le terrain. Il faut dire qu’aucun joueur n’a voulu prendre sa douche. Tout le monde n’avait qu’une hâte, quitter les lieux au plus vite.
12 h 17 : Hanté par le décès d’Ebossé, M’Bingui à eu du mal à quitter le stade
Samson M’Bingui qui est hanté par le décès tragique d’Albert Ebossé, a eu toutes les peines du monde à quitter le stade. Il aura fallu que les membres du staff médical l’aide à rejoindre les vestiaires avant de prendre place dans un véhicule pour s’éloigner du stade olympique.
12 h 25 : Benbraham sous le choc
N’ayant pas l’habitude, Sofiane Benbraham était sous le choc au moment de prendre place dans son véhicule. Le joueur n’en croyait pas ses yeux. Tétanisé, il aura fallu de longues minutes pour que le Franco-Algérien puisse reprendre ses esprits.
«Je suis choqué par tout ce que j’ai vu»
«Sincèrement, je ne m’attendais pas à une telle réaction des supporters. Je suis choqué, et le mot est faible», se contentera de nous dire Benbraham au moment de quitter le stade olympique.
13 h 00 : Charef est accosté par des supporters sur le parking du stade
Au moment de prendre place dans son véhicule, Boualem Charef s’est retrouvé entouré par une vingtaine de supporters qui voulaient à tout prix avoir des explications qui pourraient justifier la position de leur équipe en queue de peloton. Face à la détermination des supporters, une fois n’est pas coutume, Charef a accepté de parler à bâtons rompus avec ses interlocuteurs.
 

Publié dans : karaoui ess chaouchi Charef Gourmi Chnaoua Azzi Benbraham

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