JSK : Saâdou : «N’abandonnez pas votre équipe, le boycott ne sera jamais une solution»

Le capitane de la JSK, Nabil Saâdou, auteur d’un match plein contre l’ES Tunis, a longuement discuté avec les fans à la fin de la rencontre. Il leur a, en effet, demandé de soutenir leur équipe et d’éviter de boycotter les rencontres, puisque des matchs décisifs attendent l’équipe en championnat. Des paroles sincères et directes émanant du fond du cœur d’un joueur, avant tout, amoureux de cette équipe. Le message a été reçu cinq sur cinq, puisqu’on s’attend à une forte affluence, ce mercredi, contre le NAHD. Entretien !

Vous avez renoué avec le succès, peut-on dire que cette victoire va vous permettre de respirer ?
C’est une victoire importante, notamment sur le plan psychologique. Après la lourde défaite essuyée à Kinshasa, on n’avait pas le droit à l’erreur. On voulait vraiment terminer cette phase des poules sur une bonne note. Il fallait quitter la compétition avec honneur. Le match n’était pas facile certes, mais nous avons quand même pu assurer l’essentiel. Ce succès permettra à tout le monde de retrouver le moral et de préparer la suite du parcours avec détermination.
Quel bilan faites-vous de cette participation ? Peut-on dire que vous avez gagné en expérience ?
C’est un bilan très positif, pour une première participation, on ne pouvait pas espérer mieux. Certes, on avait des chances d’atteindre le quart de finale, mais ce que nous avons réalisé est à saluer. Nous avons non seulement atteint notre objectif, celui de se qualifier à la phase des poules, mais nous avons aussi gagné en expérience, qui nous servira pour les prochaines échéances.
Vous avez terminé le parcours à la troisième place, des regrets ?
Non, aucun regret, nous nous sommes fait plaisir, nous avons joué à fond nos matchs. On regrette seulement la lourde défaite essuyée à Kinshasa. Le reste était bénéfique. Pour une première participation après dix ans d’absence, les joueurs sont à saluer.
Le fait de battre le double champion d’Afrique est déjà un succès pour vous, n’est-ce pas ?
Nous avons joué deux grands matchs contre l’Espérance, à Radès et à Tizi Ouzou. Notre victoire était méritée devant une le double champion d’Afrique qui, pour rappel, n’a concédé aucune défaite en 20 matchs, soit depuis 2018. Cela explique que notre qualification en quart s’est jouée sur des détails. Il faut être fiers de ce que nous avons démontré.
C’est bientôt la reprise de la phase retour pour vous, comment s’annonce le match du NAHD ?
Avec ce succès contre l’ES Tunis, le moral des troupes est rehaussé et nous allons préparer le match de ce mercredi avec sérieux et détermination. Certes, c’est une rencontre difficile mais l’erreur est impardonnable. Nous devons entamer en force la phase retour et annoncer la couleur dès le premier match. Sincèrement, notre objectif est désormais clair, remporter le titre en fin de saison.
Après la défaite du MCA, vous aurez besoin d’un succès pour s’installer à la deuxième place. Peut-on dire que l’erreur est interdite ?
Justement, la défaite du MCA nous oblige à gagner ce mercredi contre le NAHD. A présent les choses sont claires, il faut entamer en force la phase retour par une victoire à domicile. Nous devons reconquérir nos supporters qui sont en plein doute. Et seules les succès pourraient les faire revenir.
Sincèrement, croyez-vous au titre ?
Oui, en ma qualité de capitaine, je sais qu’on est capables d’aller loin et de remporter le titre. Mais cela se fera avec la mobilisation de tout le monde. Encore une fois, les fans doivent rester derrière nous pour nous soutenir.
L’équipe sera-t-elle plus forte avec l’arrivée des trois nouvelles recrues ?
Certainement, avec l’arrivée des nouvelles recrues, on ne pourra être que plus fort. Il y a aussi l’arrivée du nouvel entraîneur qui aura, lui aussi, un grand rôle à jouer. Nous allons lui faciliter la tâche afin de réaliser quelque chose de positif.
A la fin du match, vous vous êtes adressé aux supporters. Que leur avez-vous dit ?
Effectivement, à la fin de la partie, je me suis adressé aux supporters. En tant que capitaine, j’ai décidé de leur toucher deux mots. Pour moi, ce n’est pas normal de jouer devant des gradins vides. Parfois, on comprend leur colère mais il faut qu’ils se mettent aussi à notre place. J’étais sincère avec eux, je leur ai demandé de ne pas abandonner leur équipe dans les moments difficiles et que le boycott ne sera jamais une solution. J’ai aussi insisté à ce qu’il y ait de la mobilisation pour que l’équipe atteigne ses objectifs.
Donc leur boycott vous a perturbés…
Oui, on aurait aimé que ce soit une vraie fête. Certes, nous avons peut-être raté notre match contre le Vita Club mais nous allons nous racheter. Nous avons un bon groupe et avec le soutien des supporters, la JSK ne pourra être que meilleure.

 

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