Ligue 1 & 2

JSK : Menad «Avec Mellal, un avenir prometteur attend la JSK»

«La JSK a connu des moments dramatiques lors des dernières années»

Auteur : S.D./L.A. dimanche 28 octobre 2018 08:39

Pressenti pour prendre les Canaris en main en début de saison, l’ancien attaquant des Jaune et Vert, qui était à l’époque sous contrat avec l’Equipe nationale d’Algérie, a décliné gentiment la proposition, lui qui ne pouvait se libérer pour répondre favorablement à la proposition de Chérif Mellal. Djamel Menad, qui nous a accordé une longue interview, est revenu sur plusieurs sujets notamment le retour en force de la JSK, qui depuis le début de saison, n’a concédé aucune défaite. Il a aussi profité pour encenser le projet de la nouvelle direction, qui pour lui est dans le droit chemin. «Oui, la JSK va revenir en force, pourquoi pas. Tous les indices prouvent que le projet mis en place est réalisable. Avec la venue de Chérif Mellal, les dirigeants qui l’aidaient, je voyais dès le début qu’un avenir prometteur attend l’équipe.»

«La JSK a connu des moments dramatiques lors des dernières années»
Il n’est pas le seul à l’avoir dit, la JSK des dernières années frôlait chaque saison la relégation. Et d’après Djamel Menad, cela revient à l’incompétence de l’ancienne direction qui ne gérait pas comme il le faut les affaires du club. «Depuis quelques années, la JSK connaît des moments très difficiles. Chaque saison, le club frôle la relégation et cela à cause de l’incompétence et du manque de professionnalisme de l’ancienne direction.»

«Le club était devenu impuissant»
Toujours dans le même contexte, Menad ajoute : «Dans les années 70, 80 et même 90, la JSK n’avait jamais connu des moments aussi difficiles. Mais depuis quelque temps, le club est devenu impuissant, notamment dans les moments cruciaux.»

«Le nouveau président est en train d’investir et de construire»
Toujours concernant la gestion de la nouvelle direction présidée par Chérif Mellal, l’ancien buteur kabyle ajoute : «Le nouveau président, Chérif Mellal en l’occurrence, est en train d’investir et de construire. C’est pour cela que tout le monde est unanime à dire qu’il est en train de faire un bon boulot.»

«Il a fait appel à toutes les générations pour les faire participer à ce projet»
Lorsqu’il a pris l’équipe en main, Chérif Mellal avait déclaré que les portes de la JSK seront ouvertes à tous les anciens joueurs lesquels souhaitent apporter un plus à l’équipe. Et pour bien s’entourer, il a fait appel à Iboud, Aït Tahar et Marek. Lorsqu’il a été interrogé, Menad dira : «Oui, Mellal a fait appel à toutes les générations pour les faire participer à son projet. Il y a Iboud que tout le monde connaît, Aït Tahar et Marek que j’ai déjà entraînés. Quand on veut aller loin, on doit être bien entouré et c’est ce que fait Mellal.»

«D’ici quelques années, la JSK ne comptera que sur ses produits»
Dès son arrivée, l’objectif de Mellal est d’avoir d’ici quelques années une équipe composée essentiellement des enfants du club. D’ailleurs ce projet a déjà été mis en place puisque l’équipe compte aujourd’hui plus de 12 joueurs du cru. Une politique que Menad partage aussi. «Je m’attends à ce que d’ici trois ou quatre années, la JSK puisse compter sur ses propres joueurs. Autrement dit, le club jouera avec les enfants du cru. Ce sera bénéfique sur tous les plans notamment financiers. Dans les années 80, la JSK recrutait maximum deux joueurs hors Kabylie. Les autres étaient tous issus de la région. Je vais vous donner l’exemple d’Aouis, il s’est adapté rapidement à son entourage et il est devenu l’un des meilleurs. Aujourd’hui, ses enfants qui habitent toujours Tizi-Ouzou parlent kabyle mieux que moi.»

«Le public de la JSK était tellement exigeant qu’on n’avait pas le droit à
l’erreur»
Poursuivant son intervention, Djamel Menad a tenu à nous raconter une anecdote. Il s’est rappelé un match de Coupe d’Afrique contre le Hillal du Soudan. Malgré la victoire des Canaris, deux buts à zéro, les supporters étaient fous furieux. «À notre époque, on avait tellement donné de l’assurance à nos supporters, qu’un moment, on n’avait plus le droit à l’erreur. Les fans s’étaient habitués à ce qu’on gagne quatre ou cinq à zéro. Un jour, on avait battu le Hillal du Soudan deux buts à zéro, on avait quitté le terrain sous les huées et les sifflets. Le public kabyle a toujours été exigeant.»

«Lorsqu’on perdait, on avait peur de la réaction des fans»
Toujours concernant la JSK des années 80, Djamel Menad s’est rappelé un match que les Canaris avaient perdu à Chlef sur le score d’un but à zéro. «En 1986, la saison du doublé, je me souviens qu’on avait perdu un match à Chlef un but à zéro. Dans les vestiaires, il y avait une ambiance morose, on aurait dit qu’on avait perdu le championnat. La raison est simple, c’est parce qu’on avait peur de la réaction des supporters.» Avant d’ajouter : «À l’époque, ce n’était pas facile de jouer à la JSK. Les supporters jugeaient le joueur dès son premier match. Donc, si la nouvelle recrue s’était bien débrouillée tant mieux sinon, elle aurait des difficultés à s’imposer.»

«Cette nouvelle JSK est en reconstruction, les supporters ne doivent pas se montrer exigeants»
Malgré le départ exceptionnel de la JSK en championnat, les dirigeants répètent à chaque occasion la même phrase : «L’objectif cette saison est d’assurer le maintien rapidement.» D’ailleurs, c’est ce que pense Djamel Menad qui dira : «Cette nouvelle JSK est en phase de reconstruction. Le club doit comprendre que l’équipe doit être préservée. N’essayons pas d’être exigeant. Les joueurs d’aujourd’hui diffèrent de ceux de l’époque. Les mentalités ont changé et l’athlète est fragile, il a souvent la peur au ventre que ce soit du résultat, de la réaction ou des réflexions des autres ou même des écrits. Alors, donnons le temps à cette direction pour construire quelque chose de solide.»

 « Le recrutement se faisait à l’époque à la
loupe »

Très nostalgique quand il s’agit de parler de la belle époque du Jumbo-Jet, Menad rappelle un détail concernant le recrutement et à ce sujet précisément il a affirmé ce qui suit : «A l’époque on ne faisait pas un recrutement en masse. Tout était étudié en fonction des besoins, bien sûr. Aujourd’hui c’est le véritable marché de gros, on se permet de ramener des joueurs de même profil pour les mêmes postes, mais derrière tout ça, il y a bien des raisons…».

« Réussir quand un staff est instable relève du
miracle »

L’autre point sur lequel est revenu l’ancien baroudeur de la formation du Djurdjura est lié à la réussite. Celle-ci n’est jamais le fruit du hasard, elle vient après des sacrifices et, bien entendu, une stabilité à tous les niveaux, notamment du staff technique : «La réussite c’est aussi quand un staff technique est stable. Quand ce dernier n’est pas stable, la réussite relève du miracle».

« La JSK a toujours compté sur les jeunes du cru »
Pour Menad, revenir aux anciennes traditions du club, notamment le lancement des jeunes du cru est aussi une très bonne chose pour la JSK, qui, selon ses dires, a toujours compté sur ses enfants : «La JSK a toujours compté sur ses enfants, les joueurs issus de sa propre formation. Je me rappelle d’un excellent joueur, Khendek qui, malheureusement, n’a pas continué sa carrière en senior. C’est un joueur extraordinaire pétri de qualités. Il y avait les Adghigh, Haffaf, Sadmi et les autres…, pour vous dire que Khalef avait un œil sur le recrutement et un autre sur les jeunes».
    
« Benaldjia aurait
peut-être voulu changer d’air »

Sur le départ de Benaldjia, Menad affirme : «Personnellement je n’ai pas beaucoup d’informations sur ce sujet, peut-être que le joueur veut changer d’air surtout qu’il est en fin de contrat en décembre prochain et que Mellal n’y trouve pas d’inconvénient. On ne peut retenir un joueur contre son gré. C’est comme ça dans tous les clubs professionnels, Vous n’avez qu’à voir Ronaldo, il a émis le vœu de partir, on ne l’a pas retenu».

« J’espère que le rêve des supporters se réalisera »
En réponse à une autre question de savoir si cette saison les supporters ont le droit de rêver de voir leur équipe fétiche renouer avec les titres, surtout avec la bonne dynamique affichée depuis l’entame de la saison, Menad affirme : «Oui, bien sûr que les supporters ont le droit de rêver, c’est même légitime lorsqu’on sait que la JSK les a habitués aux titres. Actuellement, le défi qui attend les joueurs, c’est de préserver cette dynamique et, ce faisant, ils doivent consentir plus de sacrifices, ils doivent être forts mentalement».

« Un immense plaisir de voir le grand public retrouver le stade »
En conclusion, Menad partage son avis concernant le retour des supporters au stade en déclarant : «Je suis naturellement ému de voir le grand public de retour dans les tribunes, des personnes âgées et même des familles. il y a de l’espoir, je suis persuadé qu’avec cette nouvelle politique prônée par la nouvelle direction, le club retrouvera ses lettres de noblesse».
 

 

Publié dans : JSK Menad

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