MCA, Bracci : «Pour terminer la saison en boulet de canon, le MCA doit battre l’USMA»

A quarante-huit heures du derby algérois, le vrai, celui qui mettra aux prises l’USMA au Mouloudia, le Corse François Bracci, qui a offert au Doyen la coupe d’Algérie face à son éternel rival en 2006, a souvent réussi à tirer profit du derby algérois. Sa force c’est la stratégie, le bon coaching mais surtout le travail psychologique dont lui seul a le secret pour galvaniser ses joueurs. «Le derby entre le Mouloudia et l’USMA est toujours une fête, quel que soit le classement des deux équipes. Il est vrai que, cette saison, les deux formations jouent le haut du tableau, et que l’USMA est sur une phase ascendante relativement au Mouloudia qui reste sur un échec sur ses bases, mais je pense que le match de samedi sera une autre paire de manches. Les données vont changer car il s’agit avant tout d’un match avec une autre motivation, car peu importe la manière, le Mouloudia doit battre l’USMA pour terminer la saison en canon», dira Bracci.
 
«Battre l’ESS en coupe a permis à l’équipe de réaliser une remontée spectaculaire au classement et gagner le trophée»
Le technicien corse et afin d’illustrer l’importance du derby comme étant une opportunité à saisir n’a pas manqué de rappeler son arrivée au MCA en 2006 : «Lorsque je suis arrivé au Mouloudia, l’équipe était menacée de relégation et avait un match de coupe d’Algérie à disputer à Bouira face à une équipe de l’ESS qui renfermait de bons joueurs dans son effectif.  Venant juste d’arriver, je savais que je ne pouvais pas faire grand-chose en l’espace de quatre jours et j’ai donc misé sur le travail psychologique et sur les qualités de mes joueurs. Je pense avoir su les motiver, et cette qualification face à l’ESS nous a boostés et nous a permis de réaliser une remontée spectaculaire et terminer le championnat à la quatrième place, ce qui  nous a donné le droit de participer à la coupe Arabe tout en gagnant la coupe d’Algérie. Ce genre de rencontres, comme cela est le cas du derby face à l’USMA, c'est une opportunité à saisir pour se relancer». 

«Le 5-Juillet ne peut être un handicap, c’est le jardin du Mouloudia et le terrain de vérité» 
En évoquant les mauvais résultats de l’équipe au 5-Juillet, qui ont semé le doute dans les rangs mouloudéens au point où certains pensent que ce stade est devenu un handicap pour l’équipe, Bracci nous dira : «Tout le monde souhaite jouer au 5-Juillet, je me sentais à l’aise dans ce stade comme si j’étais au Vélodrome avec l’OM, ce stade ne peut donc constituer un handicap. C’est le jardin du Mouloudia et c’est le terrain de vérité car il favorise les équipes qui jouent bien au football. Ce temple du football est même conçu pour abriter les rencontres de la sélection algérienne. Toutefois et à force de dire que c’est un handicap, cela pourrait le devenir, seulement sur le plan psychologique. Je pense que les équipes sont mieux organisées au stade du 5-Juillet et ne se contentent pas de défendre lorsqu’ils affrontent le Mouloudia, et c’est la raison pour laquelle l’équipe éprouve des difficultés, elle doit donc améliorer la qualité de son jeu». 

«Chaouchi ne doit plus balancer de balles en avant, il doit relancer en sollicitant les latéraux» 
Quant au jeu décousu de l’équipe, l’ancien coach des Vert et Rouge pense que l’équipe doit construire et éviter de balancer les balles aériennes. «J’ai suivi quelques rencontres du Mouloudia et je pense que Chaouchi ne doit plus balancer de balles en avant car cela facilite la tâche à l’adversaire et ça ne profite en aucun cas à l’équipe. Il doit solliciter ses deux latéraux pour que l’équipe puisse construire en partant de derrière.» 

«Le jeu long ne correspond pas à l’équipe, il faut jouer dans les intervalles et chercher la profondeur en usant de passes courtes»
Toujours dans le même sens, Bracci ajoutera : «Je ne pense pas que Mouassa demande à ses joueurs de jouer les longues balles, car il favorisait le jeu technique lorsqu’il était à la JSK. Le jeu long ne correspond pas à l’équipe, il faut jouer dans les intervalles et chercher la profondeur en usant de passes courtes, car cela convient au Mouloudia qui n’a pas de joueurs de gabarit devant». 

«Le rôle de Mouassa est déterminant dans le derby comme l’a fait Emery face au Barça»     
 En abordant le rôle du coach dans le derby, Bracci pense qu’il est très important et affirme : «Certes, ce genre de matchs est celui des joueurs aussi, mais le rôle de Mouassa est déterminant face à l’USMA, car il connait bien la valeur de son adversaire et doit trouver les solutions sur le plan de la stratégie de jeu en jouant sur la valeur de son équipe. Vous n’avez qu’à prendre l’exemple d’Emery qui connait bien la philosophie de jeu du Barça et qui a su trouver la formule idéale pour le bloquer». 

«Il doit être proche de ses joueurs pour en tirer le meilleur face à l’USMA»
«Je pense qu’on ne peut pas faire grand-chose sur le plan du travail en l’espace de quatre ou cinq jours, ça se joue plus sur le volet psychologique. Mouassa connait bien son métier et doit être proche de ses joueurs pour en tirer le meilleur face à l’USMA», préconise-t-il quant aux solutions après l’échec face à Sétif. 

«C’est un match de fierté pour confirmer la suprématie» 
«Je pense que les joueurs vont se donner à fond sur le terrain et ne vont pas laisser passer cette chance, car il s’agit avant tout d’un match de fierté pour confirmer la suprématie de l’Algérois et les supporters seront derrière leur équipe», conclut Bracci. 

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