MCA : Moumen : «Au Mouloudia, il y a quatre joueurs qui font la pluie et le beau temps»

Ecarté du groupe professionnel sur ordre de la direction, Billel Moumen a dû s’entraîner avec les espoirs du club. Le joueur a décidé de sortir de son mutisme pour fustiger ses employeurs et certains de ses partenaires, qui auraient tout fait pour le maintenir à l’écart du groupe.

On croit savoir que vous êtes sur le point de rejoindre les rangs du RCA…
Effectivement. Malgré les sollicitations de l’ASO, le MOB, la JSMB et le CSC, Djamel Amani a su me convaincre de jouer pour son équipe. D’ailleurs, je suis proche de signer au profit de Larbaâ. Je prouverai à tous mes détracteurs ce que je vaux et je reviendrais au Mouloudia par la grande porte.
Mis à l’écart du groupe depuis le mois de décembre, comment avez vécu cette situation ?
Difficilement car j’ai vécu toute cette période avec le sentiment d’injustice. Lors de ma mise à l’écart, j’avais demandé des explications à Bouali qui m’a dit que quatre joueurs ne voulaient pas de moi au sein de l’équipe et qu’il ne pouvait, par conséquent, rien faire. Ce sont, d’ailleurs, ces quatre joueurs qui font l’équipe à la place du coach. En d’autres termes, il font la pluie et le beau temps. C’est eux qui ont le pouvoir de décision. Geiger avait tenu le même discours quelques mois plus tôt. Il m’avait dit qu’au niveau de la direction on ne voulait pas de moi et que mon cas le dépassait.    
Et le président Boumella dans toute cette affaire ?
Pauvre Boumella. C’est un piètre gestionnaire qui ne connaît rien au football. Je savais qu’il n’avait alors aucun pouvoir de décision. Il subissait la loi du vestiaire.
Le manager général Kaci Saïd vous a pourtant dégoté l’USMBA comme preneur au dernier mercato ?
C’est Kaci Saïd et les quatre joueurs qui sont à l’origine de tous mes maux. Pour gagner leur estime, Kaci Saïd m’a pris pour cible. Il a même tenté de me saboter afin que je reste sans club. Alors que j’étais sur le point de signer, il a contacté les dirigeants des clubs solliciteurs pour leur dire que j’avais trouvé une autre équipe. Il voulait me réserver le sort  fait à Sayeh. Il a attendu le dernier moment pour le céder au CSC sans lui laisser une marge de manœuvre. Kaci Saïd a préféré me laisser avec les espoirs en tentant même de bloquer mon salaire pour recruter des joueurs médiocres comme Dibi et Lavatsa.     
Mais pour quelle raison vos relations avec le manager général se sont détériorées à ce point ?
Moi j’ai une réponse qui explique la situation. Kaci Saïd nourrit un complexe envers les enfants du club, comme Bensalem et moi. Il prétend être un enfant du Mouloudia alors qu’il n’y a joué qu’une saison, celle des scandales et « Mahazil ». A cette époque, les anciens m’ont dit que le Mouloudia avait failli descendre en D2.  
Une dernière question : pouvons-nous connaître le nom des quatre joueurs incriminés ?
Non, mais il se reconnaîtront. Il y a même un joueur qui évolue au même poste que moi. Ces quatre joueurs constituent le mal du club.   
Entretien réalisé par
 

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