NAHD : Retour à la case départ !

Cette première sortie ratée à domicile contre le CRB et la deuxième de suite en championnat a provoqué la grogne des proches du club ainsi que des supporters qui ont fait le déplacement jeudi à Blida. Ce revers a poussé le public à avoir une réaction négative et n’a pas empêché certains à verser leurs critiques à la fin de la rencontre et remettre en cause la valeur du groupe, notamment certains éléments, mais aussi les compétences du staff technique. Pour revenir à la rencontre en elle-même, on peut d’ores et déjà dire que le NAHD a été battu par son rival de toujours, le CRB, à cause de ses propres joueurs. Les défenseurs et ceux du milieu n’ont rien fait pour espérer réussir un bon résultat. Au contraire, ils ont brillé par leurs sottises et ont offert sur un plateau les trois points aux Belouizdadis. Le plus inquiétant encore, c’est qu’ils n’ont pas mouillé le maillot et ont fourni ainsi leur piètre prestation de la saison. A la fin de la partie, les supporters présents étaient écœurés et n’ont pas hésité à exprimer leur ras-le-bol vis-à-vis du groupe. Les attaquants, plutôt Gasmi s’est procuré quelques tentatives isolées mais il manquait de soutien. S’il y a un premier constat à faire, c’est que le problème se pose sur les plans offensif et défensif dans la mesure où l’ensemble des joueurs n’a pas eu le rendement escompté. Les Husseindéens sont convaincus que l’équipe du Nasria a réalisé jeudi une prestation médiocre et était inférieure à son adversaire du jour.
Iaïche à l’index
Finalement, le seul match gagné à domicile contre l’USMA lors de la première journée du championnat a endormi les Husseindéens. Il est vrai que les sang et or ont réussi à battre la meilleure équipe africaine en Ligue des champions, mais le rendement n’y était pas. Si on analyse les deux dernières défaites du Nasria, on constate que ce n’est pas uniquement les joueurs qui sont à l’origine de ce malaise. Le premier responsable des mauvais résultats est bel et bien le staff technique, à sa tête Abdelkader Iaïche. Ce dernier a failli lors des deux derniers matchs contre l’ASMO et le CRB. Ses choix et sa gestion du match sont remis en cause. Les changements opérés, que ce soit avant le coup d’envoi ou en cours du match, n’ont pas été judicieux.
Ses jours sont-ils comptés ?
Comme tout le monde le sait, battre le CRB, ou le contraire pour les Belouizdadis, est très réconfortant pour les supporters et les dirigeants. A Hussein Dey ou à Belouizdad, on pardonne aux joueurs, tous les faux pas, sauf une honte contre le voisin. Les joueurs du CRB passeront la trêve avec un moral au beau fixe, contrairement aux Nahdistes qui auront des difficultés à digérer cette déroute. La débâcle subie contre le CRB à Tchaker a mis à nu les choix tactiques de l’entraîneur Abdelkader Iaïche. Ce dernier a été montré du doigt par tous les présents, notamment les plus proches du club. Ils n’ont pas hésité à clamer l’éviction de l’entraîneur Iaïche. D’ailleurs, un dirigeant influent a déclaré ouvertement que le derby contre le CRB sera le dernier pour Iaïche à la tête de la barre technique. Ses jours sont-ils comptés ? Réponse cette semaine.
A chaque match, un suspendu
De retour aux vestiaires, le NAHD a été surpris par l’expulsion de Bendebka, après avoir écopé d’un deuxième carton. Certes, le rouge brandi par Abid Charef a été mérité mais cette expulsion a tout gâché. Elle était le deuxième tournant après le penalty non sifflé en début de la deuxième période. La présence de Bendebka aurait pu changer le cours de la rencontre même si le Nasria n’a rien fait lorsque le joueur n’a pas quitté ses coéquipiers. Ce qui est sûr, c’est que la sortie prématurée de Bendebka a fait les affaires du CRB. Tout simplement, c’était un véritable gâchis mais aussi l’autre tournant de la rencontre. Avant cette rencontre, Boussouf a vu rouge lors de la première journée du championnat et Allali a été suspendu à l’issue du match contre l’ASMO pour contestation. Un point qui tracasse les Husseindéens puisque l’équipe se retrouve pénalisée à cause du mauvais comportement des joueurs. La direction husseindéenne doit intervenir afin de cesser ce genre de comportement. Après chaque rencontre et pour la troisième fois de suite, un joueur se retrouve suspendu pour le prochain rendez-vous du championnat. C’est trop !
Se remettre en question !
Sur le plan du jeu, le NAHD a subi le poids de la rencontre et a donné la confiance à son adversaire pour imposer son rythme de jeu. En plus, les changements opérés par le staff technique n’ont rien apporté à l’équipe. Et pourtant, Abdelkader Iaïche dispose d’un banc relativement riche mais il n’a fait que tricoter avec les 15 éléments avec lesquels il a l’habitude de travailler. Sur un autre registre, le placement de certains éléments sur le terrain était complètement faux. Les observateurs sont unanimes à dire que les joueurs ont échoué dans leur mission et Iaïche a perdu sa bataille contre Alain Michel. Désormais, le staff technique, s’il est maintenu bien sûr, devrait trouver quelques solutions d’urgence pour redonner confiance au groupe. Une certitude, la responsabilité est collective et que chacun doit assumer. En tout cas, rien n’est encore joué et ce revers ne doit en aucun cas remettre tout en cause. Ce n’est que le troisième match de la saison et beaucoup reste à faire pour tous les clubs de la Ligue 1 mobilis.
Où sont passés les dirigeants ?
Officiellement, un seul représentant du Nasria, en l’occurrence Mourad Lahlou, était présent jeudi dans les gradins de Tchaker puisque Kamel Saoudi n’est pas considéré comme dirigeant. Même Lahlou, qui n’est autre que le président du CSA, n’est pas considéré comme responsable influent au sein du club husseindéen. Par contre, quinze dirigeants belouizdadis ont envahi la tribune d’honneur et leur présence a pesé sur le derby. On se demande où sont passés les dirigeants du NAHD. Apparemment, il n’y a que le président Ould Zemerli au NAHD puisque lorsqu’il est absent, le club se retrouve orphelin de ses responsables.
Une trêve qui tombe à pic
Comme premier constat à l’issue du parcours husseindéen jusque-là, pas mal d’observateurs ont jugé que le problème réside dans le groupe et que beaucoup de joueurs ne méritent pas leur place dans l’équipe. Ajouter à cela, le staff technique a montré ses limites après trois matchs seulement. C’est pour cela que cette trêve de deux semaines est tombée au point nommé pour les Nahdistes. Une période suffisante pour se remettre en question et corriger les lacunes mais aussi revoir les plans.
 

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