Auteur :
S. B.
mardi 19 mai 2015 18:50
La nouvelle a fait l'effet d'une bombe du côté de la ville des Roses. En effet, la commission de discipline de la Ligue nationale a siégé avant-hier et elle a rendu son verdict en ce qui concerne les incidents qui ont émaillé la rencontre de vendredi dernier entre l'USMB et l'OM. C'était pour le compte de la 29e journée du championnat Mobilis de Ligue 2. Le moins que l'on puisse dire est que les membres de cette commission ont eu la main très lourde. Ils ont infligé 4 matchs à huis clos dont 2 avec sursis à l’USM Blida. Cette sanction fait suite au jet de fumigène et de projectiles. Il est mentionné dans le communiqué de la Ligue qu'il y a eu des dommages physiques sur un joueur (Boussouf le portier de l'OM, ndlr), avec faits aggravants. Le club de Blida a aussi écopé d’une amende de 200 000 DA. D'un autre côté, Boukelkal le président de l'OM a été suspendu pour 6 mois avec une amende de 100 000,00 DA pour comportement anti sportif et propos injurieux portant atteinte aux officiels du match.
L'épée de Damoclès
La commission de la Ligue a décidé de quatre matchs à huis clos, dont deux avec sursis. Cela veut dire qu'au moindre petit incident durant le prochain exercice, le public blidéen se verrait sanctionner pour deux matchs de plus que ceux qui lui ont été infligés. Ce genre de sanctions nécessite un large débat. En effet, s'il y a un thème qui mérite d'être abordé, c'est bien celui de la situation dans laquelle se trouve notre football. Ils sont nombreux à penser que la politique des deux poids, deux mesures règne au sein du sport roi, en ce qui concerne le traitement des clubs et cela à tous les niveaux. Il y a, et il serait hypocrite de le cacher, des clubs qui sont privilégiés. On considère le fait que, quand ils sont menacés de relégation, comme une catastrophe nationale et tout le monde se mobilise pour les sauver en utilisant le plus souvent des moyens pas très recommandables.
Les «intouchables» et les autres
Le même engouement est observé quand il s’agit d’accaparer un titre. Les autres clubs qu’on traite de «mineurs» et qui ont le statut de formations de seconde zone peuvent mourir, personne n’en a cure. Ce ne sont pas là des accusations gratuites, il n’y a qu’à se rendre compte du parti pris qui est adopté en ce qui concerne les sanctions, la façon dont sont dirigés les matchs, etc. Tout cela se fait dans un immense climat d’hypocrisie. C’est de cela que notre football doit se débarrasser pour espérer le voir à la place qui lui revient dans le concert mondial. Il y a des clubs intouchables et ils sont connus de tous et pour que toutes ces inégalités disparaissent, un large débat sur les maux qui rongent notre football doit être ouvert.
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