Bouali : «Dans ma tête j’ai l’équipe qui affrontera la JSK»

Comme prévu, Fouad Bouali s’est présenté hier matin à la conférence de presse accompagné de son bras droit Pascal Faure et de Sid Ali Yahia Chérif. C’est dans la salle des conférences de l’hôtel des Roses que le point de presse a été animé devant un parterre de journaliste venu couvrir l’événement. La première question qui brûle les lèvres des Chnaoua, c’est d’avoir des informations sur le onze de départ qui affrontera ce jeudi les Canaris. Et comme il fallait s’y attendre, c’est avec beaucoup de diplomatie que Bouali nous a répondu. «Ecoutez, tout le monde je dis bien tout le monde est mobilisé et concentré sur le match. C’est sûr que dans ma tête j’ai le onze type qui affrontera la JSK. Mais je ne dirai rien de plus à ce propos.»

«Je ne divulguerai ma composition à mes joueurs que la veille du match»
Dans le même contexte, nous avons voulu connaître si le coach allait attendre le dernier moment pour rendre public la liste de son onze rentrant. «Je ne divulguerai ma composition à mes joueurs que la veille du match soit lors de la réunion technique. Je sais que le joueur algérien, dès qu’il sait qu’il n’est pas concerné par l’événement, a tendance à lâcher du lest. C’est pour cela que je veux garder tout le monde concentré jusqu’à la dernière minute.»

«On n’a pas le droit de décevoir tout le peuple du Mouloudia»
Ressentant le poids et l’importance de cette mission, Bouali sait qu’il n’a pas le droit à l’erreur pour redonner au Mouloudia toutes ses lettres de noblesses. «On a une très forte pression sur les épaules car on n’a pas le droit de décevoir tout le peuple du Mouloudia qui attend cette coupe depuis quelques années. Nous devons nous montrer à la hauteur de l’événement.»

«Ayant déjà joué trois finales, je saurai éviter les erreurs du passé»
Pour ceux qui ne le savent pas, Fouad Bouali animera ce jeudi sa quatrième finale de coupe d’Algérie dont une remportée avec la JSMB. «Ce sera ce jeudi ma quatrième finale. J’ai connu des déceptions avec le goût amer de la défaite et des joies. Avec le cumul des années, c’est sûr qu’on apprend beaucoup de nos erreurs. De ce fait, je tâcherai de tout faire pour éviter d’en commettre.»

«Les joueurs ont de la chance de jouer sur la très belle pelouse du stade Tchaker»
Ayant monnayé ses talents dans la ville des Roses à l’USMB, Fouad Bouali retrouve un lieu qui lui est très familier. «C’est toujours avec une grande joie qu’on retrouve un endroit où on a exercé. Mais beaucoup de choses ont changé depuis à Blida. Ce que je peux vous dire, c’est que les joueurs ont de la chance de jouer sur une très belle pelouse du stade Tchaker qui va contribuer dans la production du beau jeu.»

«La concentration sera la clé de la réussite»
Une nouvelle fois, Fouad Bouali n’a pas hésité à mettre l’accent sur l’importance de la concentration qui est selon lui la clé de toute réussite. «Je le dis et je le répète, la finale va se jouer sur de petits détails. Le comportement d’un joueur va différer d’un élément à un autre. C’est pour cela que je dis que la concentration sera la clé de toute réussite. Il faut être concentré et très appliqué pour répondre présent.»

«Souvent lorsqu’on débute bien une finale on la termine bien»
Questionné sur le meilleur scénario possible pour son équipe, Bouali tout en refusant de jouer aux jeux des pronostics dira : «Nous allons orienter nos joueurs et donner des directives pour qu’ils entament de la meilleure manière cette finale. De ce fait, il faut s’appliquer pour être présent dès le coup d’envoi. Souvent, lorsqu’on débute bien une finale on la termine bien.»

«C’est l’équipe qui sera la mieux préparée psychologiquement qui l’emportera»
Toujours dans le même contexte, Bouali nous a confié. «Il faut savoir que c’est l’équipe qui sera la mieux préparée psychologiquement qui l’emportera. C’est pour cela que je donne beaucoup d’importance à cet aspect de la préparation surtout lors des grands rendez-vous.»  
«L’essentiel de notre travail nous l’avons fait en secret loin des regards indiscrets»
A propos de la préparation que Bouali est en train de peaufiner dans la ville des Roses, le coach mouloudéen à taclé tout le monde en déclarant. «Il faut savoir que l’essentiel de notre travail nous l’avons fait en secret loin des regards indiscrets. C’est comme ça, il ne faut surtout pas dévoiler ses cartes avant un événement majeur.»

«C’est de bonne guerre, Nous avons espionné la JSK et on sait ce que ses joueurs ont fait à l’entraînement»   
Bouali à décidé cette fois-ci de taquiner les Canaris en nous dévoilant une information, question de titiller le club phare de la Kabylie. «C’est de bonne guerre, nous avons espionné la JSK et on sait tout ce qu’ils ont fait à l’entraînement. On est donc averti.»

«Les supporters de la JSK et du MCA ont donné à tout le monde à Tizi Ouzou une leçon de fair-play»
Concernant le fair-play qui devrait caractériser cette affiche, la première du nom entre les deux grands clubs, Bouali a beaucoup insisté sur l’esprit sportif car il faudrait un gagnant et un perdant. «Ceux qui auront la chance d’assister au match doivent se comporter de manière exemplaire. C’est à cette seule condition qu’on pourra élever le niveau de notre football. Le public par son comportement aide beaucoup à faire progresser les choses. Moi, j’ai été frappé par une scène lors du match à Tizi Ouzou. Les supporters de la JSK et du Mouloudia sont entrés ensemble au stade et ont suivi ensemble la rencontre dans un total fair-play. Ils ont donné une leçon de sportivité à tout le monde. C’est comme cela qu’on doit se comporter dans nos stades.»

«Bachiri a voulu brûler le protocole pour revenir avant la finale»
Questionné sur le cas de Redouane Bachiri, qui a tout tenté, quitte à vouloir accélérer le processus de guérison pour être présent lors de la finale, Bouali a été franc et direct. «Lorsque je disais qu’il fallait prendre le temps qu’il faut pour guérir sans précipiter ou brûler les étapes, on croyait que j’étais contre le retour de certains. Bachiri a voulu brûler les étapes en étant poussé aussi par toute cette pression exercée quitte à brûler le protocole de préparation. Metref avait failli mettre un terme à sa carrière à la JSK à cause justement de ce type de pratique. Toutefois, personne n’a dit que Bachiri serai ou pas avec nous ce jeudi.»   

«Je ne prête pas du tout attention à ce que disent Aït Djoudi et Hannachi»
Et lorsqu’on veut avoir son avis sur l’attitude épousée par Aït Djoudi et Hannachi qui ne manquent jamais l’occasion de titiller le Mouloudia, Bouali avec beaucoup de philosophie nous dira : «Vous savez, je ne prête pas du tout attention à ce que dit Aït Djoudi ou Hannachi. Ce qui m’importe, c’est mon équipe. Et puis nous sommes en démocratie, chacun à le droit de s’exprimer en toute liberté et comme il l’entend. Moi en tant qu’entraîneur de football, je ne peux m’ériger comme un donneur de leçon.»

«Mon avenir au Mouloudia dépendra du résultat de la finale»
A propos de son avenir qui s’inscrit en pointillé, Bouali n’a pas manqué de lier le résultat de la finale à la suite de son parcours au Mouloudia. «C’est sûr que mon avenir dépendra du résultat de la finale. Lorsqu’on gagne une coupe, c’est sûr qu’on augmente ses chances de voir son contrat renouvelé. Dans le cas contraire, la direction voudra chercher d’autres coachs qui répondent à leurs attentes.» Nous a-t-il lancé à travers une phrase lourde de sens.

«Il ne faut pas occulter que j’ai réussi à relever la tête de ce club qui vivait des problèmes monstres»
En conclusion de cette conférence de presse qui s’est étalée sur presque une heure, Bouali a tenu à mettre en exergue le bon travail accompli par son staff technique pour remettre la machine sur les bons rails. «Jusqu’à preuve du contraire, je suis dans mes objectifs qui étaient d’aller le plus loin possible en coupe et terminer sur le podium. Nous sommes en finale et nous sommes à deux points du podium. Il ne faut surtout pas oublier que j’ai réussi à relever la tête de ce club qui vivait dans problèmes monstres. Mais grâce à l’aide de mes collaborateurs, joueurs, supporters et dirigeants, nous avons pu réussir des exploits.» Dira Bouali avant de saluer tous les journalistes pour ensuite rejoindre ses troupes pour le déjeuner.

 

Yahia Chérif : «Perdre deux fois de suite la coupe est inenvisageable pour nous»

Sid Ali Yahia Chérif qu’on surnomme Allilou était lui aussi présent à ladite conférence pour répondre aux questions des médias. Celui qui a porté deux ans durant et remporté la coupe d’Algérie en 2011 avec la JSK affiche clairement sa détermination de brandir le trophée tant convoité avec les Vert et Rouge. «Nous avons une dette envers nos supporters. Il serait alors inenvisageable de perdre deux fois de suite la finale de la coupe d’Algérie après celle perdue contre l’USMA. Je sais que mes partenaires qui ont vécu ce match n’ont toujours pas digéré ce revers. On sait qu’on n’a pas le droit de décevoir une autre fois les Chnaoua.» A-t-il lancé.  

«Je saurai mettre mes sentiments de côté car ce qui m’intéresse c’est la victoire»
Sur le point d’affronter son ancien club, Allilou sait faire la part des choses malgré le fait que ce match aura une saveur très particulière pour lui. «J’ai déjà affronté la JSK à deux reprises cette saison. Nous avons gagné un match et perdu le second. Cette finale aura donc l’allure d’une belle. En ce qui me concerne, je saurai mettre mes sentiments de côté car ce qui m’intéresse c’est la victoire rien que la victoire.»   

«C’est à nous sur le terrain de donner l’exemple aux supporters»
Interrogé sur le fair-play malgré l’engagement physique qui caractérisera cette rencontre. «Je sais que les supporters des deux clubs ont toujours fait preuve de fair-play. Mais il ne faut pas non plus oublier que c’est à nous sur le terrain de donner l’exemple aux deux galeries et aux jeunes qui nous suivent sur le petit écran.»  
«On saura le 1er mai sur le terrain, les points faibles et les points forts de chaque équipe»
Connaissant la maison kabyle, nous avons voulu avoir l’avis de Yahia Chérif sur les points forts et faibles de cette équipe de la JSK que beaucoup redoutent. «Ce que je peux vous dire, c’est qu’on saura le 1er mai sur le terrain les points forts et faibles de chaque équipe. Il ne sert rien de parler alors que c’est le rectangle vert qui tranchera ce jeudi.» A conclu l’ex-Koubéen.

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