Ligue 1 & 2

JSK - Velud: «Je suis toujours en poste, il faut que ça dure»

«La JSK, c’est plus qu’un club !»

Auteur : Saïd Djoudi samedi 23 novembre 2019 10:36

C’est une première cette saison, l’entraîneur en chef de la JSK a accepté notre invitation pour réaliser un reportage exclusif, afin de lui permettre de découvrir la Kabylie mais aussi le village le plus propre de Tizi Ouzou. Nous avons aussi profité de ce moment pour réaliser une longue interview avec le technicien français lequel a accepté volontiers de répondre à toutes nos questions, notamment celles liées à son avenir, aux matchs de Ligue des champions, ses objectifs, le recrutement, les libérés mais aussi le cas de l’attaquant Juma qui n’a plus rejoué depuis le 1er septembre dernier. Tout ça, vous allez le découvrir dans cet entretien accordé au Buteur.

Tout d’abord, après avoir visité ce village dans ses moindres recoins, qu’avez-vous à dire des transformations réalisées par les villageois qui ont réussi à faire de Sahel le patelin le plus propre de Tizi Ouzou en l’espace de cinq ans seulement ?
C’est une découverte pour moi, on ne m’informe pas assez sur la beauté de l’Algérie et la Kabylie en particulier. J’étais surpris par la beauté du site mais aussi par l’accueil des habitants qui était chaleureux. Ce fut une surprise pour moi, je ne m’y attendais pas sincèrement. Même les touristes étrangers peuvent venir découvrir ces endroits.
Il a été choisi comme étant le village le plus propre de Tizi Ouzou, je pense que vous avez remarqué la propreté depuis notre arrivée, n’est-ce pas ?
Le village est bien entretenu, on sent que la culture de l’hygiène a été inculquée aux habitants de ce village. Les monuments et les maisons sont atypiques, on sent la présence de la culture et de la langue, ça me rappelle où je réside en Corse, c’est pratiquement pareil. En Kabyle, on sent ça dans chaque coin.
Vous avez travaillé à Alger, à Sétif et à Constantine mais aujourd’hui, vous êtes à la JSK, un club avec une tout autre culture. Comment vous sentez-vous à Tizi Ouzou et en Kabylie et quelle la différence ?
C’est différent, Alger c’est la capitale, mais ici, la culture est unique avec une langue singulière et on sent qu’ils veulent la préserver. Même à Sétif, il y a aussi une autre culture et les gens veulent la préserver. Je dirais aussi que la capitale a aussi son charme. Par contre, Constantine, j’ai moins connu puisque je ne suis pas resté longtemps.
En six mois, qu’est-ce qui vous a le plus plu en Kabylie, en toute sincérité ?
A Tizi Ouzou, beaucoup de choses m’ont plu, sans parler de l’accueil des habitants lesquels m’ont permis de vite m’adapter. Je me sens à l’aise en Algérie, cela fait cinq ans que je travaille dans ce beau pays. Il y a aussi l’importance du club de la JSK qui est particulière. Elle est beaucoup plus forte qu’ailleurs. La JSK, c’est le cœur de la Kabylie, c’est plus qu’un club de football, c’est une institution. Même chez les Kabyles de France, ce club est important à leurs yeux. Le Sporting club de Bastia est une institution chez les habitants de la Corse, la JSK l’est pour la Kabylie.
On imagine que vous avez remarqué que le logo de la JSK est présent partout dans ce village, une autre preuve que ce club est spécial…
Oui, ça se sent, dans le village, on l’a senti mais je le sens au quotidien à Tizi Ouzou. A Sétif, je ne pouvais pas faire dix mètres dans la rue, à Tizi Ouzou je ne peux pas faire un mettre.
On vous a déjà invité à déguster le bon couscous kabyle ou pas encore ?
Si, je l’ai goûté et j’ai beaucoup apprécié. Je suis très sensible à ce genre de détail. A travers mon métier, j’ai pu découvrir plusieurs traditions. Aujourd’hui, je suis en Kabylie et je m’y plais déjà.
Le président Mellal l’a déjà dit haut et fort, j’ai recruté Velud pour son expérience, notamment sur le plan africain. Que pensez-vous de cette déclaration ?
Aujourd’hui, le parcours est très positif en Ligue des champions puisque nous sommes en phase de poules. On a éliminé deux gros clubs d’Afrique, et ce n’est pas facile à faire. Je tiens aussi à dire qu’on est irréguliers en championnat, même si on reste sur une bonne note et on n’est pas loin, il reste encore du temps. On a dépensé beaucoup d’énergie en Ligue des champions, il y a eu par la suite la fatigue et les blessés, ce n’est pas évident. Nous allons jouer sur trois fronts puisque pour moi, la Coupe d’Algérie est très importante. J’ai conscience, on doit s’améliorer en championnat.
Qu’avez-vous ressenti, après la mauvaise passe, notamment la défaite essuyée contre l’USMBA ?
Face à l’USMBA, c’était un match qu’on ne devait jamais perdre. C’est incroyable de perdre un match pareil. Il y avait une déconcentration terrible. C’est une partie à part. Je regrette aussi le match contre l’ASO puisqu’on revenait d’un match de Coupe d’Afrique. Malheureusement, on perd notre concentration lors des «petits» matchs.
Peut-on dire que vous avez réussi à convaincre les dirigeants que vous êtes l’entraîneur idéal pour la JSK et que vous êtes prêt à redresser la situation ?
Ce n’est pas comme ça que ça se passe. Certes, il y a eu des discussions mais je ne peux pas tout dévoiler. J’avais des arguments, mais les dirigeants ont le droit de prendre les décisions qu’il faut. Après quelques mois de travail, je connais de mieux en mieux le groupe. Pour l’instant, je suis toujours en poste, il faut que ça dure.
Avec cette victoire réalisée contre le MCA, peut-on dire que c’est le vrai départ de la JSK ?
Non, on ne peut pas parler de vrai départ. On a fait un grand match contre le Mouloudia mais c’est à nous de bonifier cette victoire. Maintenant, il faut confirmer contre la JSS. Il faut aussi rappeler que depuis le début de la saison, nous n’avons joué que deux matchs dans notre stade, devant notre public.
Vous avez aussi connu des perturbations au niveau de l’effectif l’image du cas Salhi. Que pouvez-vous nous dire là-dessus ?
Oui, nous avons eu quelques perturbations, comme ce fut le cas avec le gardien qui était titulaire l’an dernier, Salhi. Il y a, certes, Benbot qu’on essaye de former et de lui permettre de progresser. Je ne sais pas exactement ce qui se passe avec Salhi. Le constat, malheureusement, on ne l’a pas eu depuis le début de saison. Il est encore là mais il n’est pas à 100%. Depuis mon arrivée, plusieurs jeunes ne cessent de progresser, c’est rassurant.
Il y a aussi le cas de l’attaquant Massoud Juma qui n’a joué que trois matchs et qui n’a toujours pas été autorisé à reprendre…
C’est aussi un autre handicap. Juma n’a pas encore trouvé ses repères, il faut rappeler qu’on s’est qualifiés à la phase de poules de la Ligue des Champions sans aucun étranger. En principe, une équipe qui participe à la Ligue des champions doit avoir dans ses rangs au moins deux super joueurs. Ce sont des handicaps qu’on a comblés avec le travail. Maintenant, c’est à nous d’améliorer ce groupe pour bien figurer en LDC et aller jouer un titre national. Pour le moment, je ne sais pas quand Juma pourra revenir, je ne suis pas médecin. Il y a eu plusieurs avis, un point sera fait très rapidement. Je ne sais pas s’il va revenir rapidement pour rejouer, je n’ai pas encore de réponse.
Que pensez-vous de la nouvelle recrue, Mohamed Al-Tubal ?
C’est une opportunité, apparemment, c’est un très bon joueur. C’est difficile d’en dire plus. Des fois, y a des coups qui se font, j’espère qu’il sera à la hauteur.
Vous avez pris la décision de remettre le brassard de capitaine au défenseur Nabil Saâdou, pourquoi ce choix, coach ?
Il fallait booster un peu le groupe, donc nous avons décidé de remettre le brassard à Nabil Saâdou. Je pense aussi que cette décision a rendu service à Bencherifa qui, à un moment donné, n’en pouvait plus. Il a subi une énorme pression. C’était un peu lourd pour lui de tout faire, capitaine à la JSK est une énorme responsabilité, même en dehors du terrain. Même avec cette décision, Walid a aussi un rôle à jouer, en tant que leader. On a jugé avec le président que Saâdou était apte à le porter.
Le mercato approche, peut-on dire que la JSK a besoin de renfort ?
Oui, mais il faut prendre des joueurs supérieurs à ceux qu’on a. On avait besoin de renforcer le poste d’ailier et c’est pour cela on a opté pour le Libyen. Je pense même qu’au niveau de la défense centrale, il nous faut un autre élément pour avoir le nombre de joueurs idéal. Je tiens à souligner aussi qu’il y a un bon jeune qui monte derrière, il s’agit de Mekideche qu’on suit souvent. Mais par rapport à la LDC, il nous manque un joueur d’expérience dans ce registre. Il faut attendre de connaître les joueurs qui seront libérés pour savoir quel poste renforcer. Nous n’avons pas encore établi la liste des éléments qui vont nous quitter.
Une commission de la CAF était de passage au 1er-Novembre, peut-on dire que la JSK accueillera Vita Club dans son fief ?
Mon petit doigt me dit qu’on a de grandes chances de jouer Vita Club à Tizi Ouzou, car honnêtement, ça change tout. A domicile, on est capables de battre n’importe quelle équipe. Donc, il faut absolument qu’on profite de notre contexte à Tizi Ouzou. Je suis optimiste.
Pour conclure, qu’avez-vous à dire aux supporters de la JSK qui attendent de vous un titre cette saison ?
Il faut dire aux supporters qu’on a conscience des choses, on connaît les points faibles et forts de cette équipe. Même si la JSK est un grand club, on a des petites failles et c’est à moi et au président de trouver des solutions. Il faut un peu de patience, on a fait des choses et on va en faire d’autres. J’espère qu’on jouera à Tizi Ouzou en présence de nos supporters car en face, il y aura Vita Club qui est un grand club.
 

 

Publié dans : Velud Bencherifa Mellal Saâdou Massoud Juma

Fil d'actualité



Sondage

Archive

Votre pronostic pour le match de l'Algérie face à la Tanzanie?

Retrouvez le meilleur de notre communauté

Dossiers

Liste
14:50 | 2018-04-20 Arsène Wenger à Arsenal en stats

Le Français en avait 46 quand il a pris les rênes d'Arsenal...

10:11 | 2017-08-04 PSG : Neymar, 10 dates-clés dans sa carrière

À 25 ans, l'étoile montante du foot possède déjà une carrière bien remplie. La preuve en 10 instants charnières du désormais plus cher joueur de l'histoire.

14:21 | 2017-03-25 Leicester City : Claudio Ranieri, la gloire puis la chute en 10 dates

En un an demi sur le banc de Leicester, Claudio Ranieri a tout connu.

09:56 | 2017-01-01 Les 10 matches qui nous ont scotchés en 2016

Les 10 matches qui nous ont scotchés en 2016

Edition PDF

N° 5499 27/10/2022

Archive

Année
  • 2022
  • 2021
  • 2020
  • 2019
  • 2018
  • 2017
  • 2016
  • 2015
  • 2014
  • 2013
  • 2012
  • 2011
  • 2010
  • 2009
Mois
Jour
Voir