MCA : Azzi : «Certains avaient la peur au ventre avant de jouer un match»

Ne s’exprimant que très rarement depuis la fin de l’exercice précédent, Ayoub Azzi était au micro d’El Heddaf TV et a évoqué tous les problèmes qui ont fait que le Mouloudia n’a rien raflé depuis quelque temps. Ayoub évoque les accusations de tricherie dont il a fait l’objet suite à sa blessure et sa longue rééducation.  

Depuis le début du stage vous travaillez avec force et détermination. Pouvons-nous dire que votre blessure, c’est de l’histoire ancienne ?
On est actuellement en plein stage et on travaille d’arrache-pied afin de préparer le prochain exercice. Tous les moyens sont mis à notre disposition pour réaliser de l’excellent boulot. Mais avant de parler de la préparation, les gens ont beaucoup parlé de moi. On m’a fait très mal avec les rumeurs et les mensonges. On m’a accusé d’avoir fait exprès contre les Soudanais d’Al Merreikh en Coupe arabe au stade du 5-Juillet. Je ne vous cache pas que j’étais très atteint par ce qui avait été dit sur moi.   

Ne pensez-vous pas que le fait d’avoir opté pour le silence radio a eu pour effet d’alimenter les rumeurs les plus folles ?
Vous savez, je ne suis pas de ceux qui parlent dans la presse et qui sollicitent les médias. Je suis intervenu une fois dans une émission dans laquelle on m’avait accusé. Je me suis rendu à la radio pour me défendre. On a continué à parler de moi, mais je n’ai jamais voulu prêter attention aux ragots et aux mensonges même si on a atteint mon intégrité morale. La blessure que j’ai contractée, chaque joueur peut l’avoir. J’ai préféré me concentrer sur mon travail et ce que je dois faire pour revenir au premier plan. Et Dieu merci, j’ai pu retrouver la compétition avant la fin du championnat alors qu’on me donnait out jusqu’à la fin de la saison.

Vos déboires sont donc de l’histoire ancienne puisqu’on constate que vous bossez avec le groupe le plus normalement du monde…
Hamdoullah, j’ai tourné la page. Maintenant, je travaille avec le groupe et je suis concentré sur la saison prochaine. Tout ce que j’ai vécu l’année dernière, c’est de l’histoire ancienne. Je suis passé par des moments très difficiles et grâce à mon abnégation, j’ai remonté la pente. Je rends un vibrant hommage au staff médical qui fait un très gros travail. Ils font tout pour effacer nos bobos et mettre tout le monde dans les meilleures conditions. Le plus important, c’est qu’on achève le stage sans dénombrer la moindre blessure. On dispose aussi de tous les moyens de récupération pour rester dans le rythme et dans le bon tempo sans fléchir durant cette période cruciale.

Sincèrement, y a-t-il une différence entre le stage de l’année dernière à Vichy et celui effectué ici en Pologne ?
Il faut être franc. Il ne faut pas se leurrer. L’année dernière, il y avait un travail avec le sérieux nécessaire car il y avait beaucoup de problèmes. On parlait beaucoup et on avait tendance à toucher les joueurs avec les rumeurs et les mensonges. Cela a eu un effet néfaste sur le vestiaire. On disait : «Oulid flane et oulid flane». Sincèrement, ces propos ont affecté au plus haut point le groupe. Ici, on est tous des joueurs avec le sens du devoir et avec un très grand professionnalisme. On a des contrats avec le Mouloudia ni avec X ou Y. On travaille sous la bannière du Mouloudia et rien d’autre, loin de tout conflit.

Vous sembliez très affecté par tout ce qui a été dit la saison dernière ?
Bien évidemment. Nous les joueurs, on voudrait gagner chaque année un titre avec ce très grand club. Le Mouloudia mérite de jouer chaque saison pour enfiler les trophées et pas autrement. Le Mouloudia est un très grand club qui doit être comparé avec les monuments du football. Mais qu’on arrête la parlote qui détruit l’équipe et le groupe. Je peux vous dire qu’il y a des moments où certains joueurs rentraient sur le terrain avec la peur au ventre. Avant même le coup d’envoi, on abordait la rencontre déjà perdants. C’est pour cela que les résultats n’étaient pas au rendez-vous. J’espère que tout le monde se montrera solidaire derrière l’équipe et que les fans savent qu’il n’y a pas de clans. Les joueurs sont tous des enfants de bonnes familles et on s’entend tous parfaitement.        

Justement, tout cela a une relation directe avec le fait que Hachoud se soit désisté de son brassard de capitaine et vous de ce statut de vice-capitaine ?
C’est à cause de la parlote et du «kil ou el kal» qu’on a décidé de se désister de ce statut de capitaine et vice-capitaine. Avant même le début de la saison, Hachoud et moi on a eu une discussion avec le coach Casoni. On lui a exposé le problème et il a été très réceptif à notre requête de ne plus porter le brassard. Au Mouloudia, lorsqu’on porte le brassard on est très vite catalogué comme un élément perturbateur qui favorise les clans et divise le vestiaire.

Vous étiez donc tous pour la désignation de Bendebka afin qu’il porte le brassard de capitaine ?
Absolument. Bendebka a tout pour être un leader et un capitaine d’équipe. Il a été désigné à l’unanimité par les joueurs. Bien sûr qu’on l’a tous aidé dans cette mission et je suis persuadé qu’il se montrera à la hauteur de la confiance placée en lui. Et pour votre question sur la différence entre la saison dernière et cet été, je dirais que c’est incomparable.

C'est-à-dire ?
Eh bien, il y a une énorme différence que ce soit au niveau des moyens ou de la logistique. Mais surtout, on travaille dans le calme et la sérénité et cela inch’Allah on va le retrouver durant la saison qui, j’espère, sera prolifique car on doit rendre le sourire à nos supporters qui attendent beaucoup de nous.     

Articles Connexes :

• Hammar veut Hachoud en prévision de la Ligue des champions
• MCA : Serrar prend attache avec Chaouchi et se met de la partie pour Hachoud
• MCA : FC Malines négociera avec Hachoud après la finale
• MCA : Boumella «C’est sûr qu’on fera tout pour récupérer Chaouchi »