Bentaleb : «C’est pour vivre ces moments-là que j’ai choisi mon pays d’origine»

Choppé hier à l’entraînement, Nabil Bentaleb a bien voulu répondre aux questions du Buteur. Revenant sur ce match fou sorti contre la Russie, le sociétaire de Tottenham ne s’enflamme pas trop. Nabil, très calme et serein, nous parle de cette soirée passée avec le reste de la délégation des Verts après la rencontre. Il estime que la rencontre de l’Allemagne sera bien différente de tous les autres matchs livrés jusqu’ici.

Comment avez-vous vécu la belle victoire d’hier soir (jeudi) ?
Avec beaucoup d’émotions et énormément de satisfaction. C’est l’aboutissement de l’objectif principal de ce groupe qui travaille ensemble depuis bien longtemps. Maintenant, on est très fier et très heureux.
Qu’est-ce qui s’est passé concrètement au retour ici à Sorocaba, la nuit était courte vous avez fêté ça ?
Oui, c’est normal, une qualification au second tour n’arrive pas tous les jours. Maintenant place au travail. On a un match face à l’Allemagne à préparer. On va bien récupérer d’abord pour être prêts pour ce match. On atteint un objectif, on a envie toujours plus. On est encore dans la compétition et je pense qu’il faudra se donner au maximum pour espérer faire un bon résultat.
Avez-vous reçu des messages de vos camarades de Tottenham, notamment les Belges qui évoluent avec eux ?
Pas encore mais je sais qu’ils sont très contents pour moi, comme je le suis pour eux aussi. Mais bon, cela devrait se faire.
On imagine que votre portable n’a pas cessé de recevoir des appels et de messages hier…
Oui, c’est clair. J’ai reçu plusieurs appels et messages de la part des amis et proches. Je ne les pas comptés mais je peux vous dire que j’ai reçu pas mal.
Vous étiez courtisé par la France et l’Angleterre, les Bleus avancent et l’Angleterre est sortie, vous êtes bien heureux avec cette équipe algérienne ?
Bien sûr. Je ressens un sentiment de fierté énorme. Comme je l’ai toujours dit, j’ai fait le choix du cœur et quoi qu’il arrive, je suis heureux et content de mon choix. Voilà, là je ne peux jamais regretter ce choix parce que je joue une Coupe du monde, et je suis qualifié au second tour pour la première fois de l’histoire de mon pays, que demander de plus ? Là, je vis un moment extraordinaire.
Comment avez-vous trouvé cette équipe russe et ça s’est joué sur quoi ?
On savait que c’était une équipe et on s’est rendu compte que le coach ne s’est pas trompé dans son analyse. Pendant le match, on a senti une équipe russe très bien en place et coachée par un très grand entraîneur. On savait que ça allait être difficile. Je pense qu’il était indispensable de faire très peu d’erreurs. On a été menés à la mi-temps mais on n’a pas lâché, on n’a pas baissé les bras. On a continué à se battre, et malgré l’enjeu, on n’a pas paniqué et on a continué à attaquer jusqu’à ce but égalisateur. On est restés calme et on a continué à jouer au ballon.
Que vous a dit Vahid à la mi-temps ?
Il nous a demandé de ne pas trop s’affoler et ne surtout pas encaisser un second but parce qu’il était convaincu que nous allions en marquer un.
A quelle heure avez-vous fermé l’œil jeudi (entretien réalisé hier) ?
On est rentrés très tard, je pense vers 1h30 du matin, on est restés ensemble un peu pour refaire le match mais après, on est allés se reposer pour reprendre cette séance d’entraînement (hier). Sincèrement, après un match comme ça, on ne ressent pas la fatigue. Moi, je me sens très bien.
Avez-vous vu les images de la joie du public algérien ?
Oui, on les a vues tous ensemble, c’était vraiment des scènes de joie exceptionnelles.
 

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