USMA - Yaâkoubi : «Qu’on me donne du temps et qu’on me laisse travailler, ensuite on pourra me juger»

Sauf revirement de situation de dernière minute, c’est KaïsYaâkoubi qui entrainera l’USMA la saison prochaine après qu’un accord ait été trouvé entre lui et les dirigeants tard dans la soirée du mercredi. Contacté au bout du fil hier en début d’après-midi, le coach tunisien a eu la sympathie de nous accorder cette interview dans laquelle il a évoqué plusieurs sujets qu’on vous laisse le soin de les découvrir.
 
Pour commencer, dites-nous comment les négociations se sont déroulées avec les dirigeants de l’USMA ?
Les évènements se sont enchainés à une grande vitesse. J’ai été contacté dans un premier temps et j’ai vite été séduit par l’idée de coacher ce grand club qui n’est pas à présenter. Personne ne peut refuser l’USMA, donc je n’ai pas pris beaucoup de temps avant de rendre mon verdict et ce fut une réponse positive. Par la suite, je me suis mis autour d’une table avec les responsables. J’ai apprécié leur discours, nous nous sommes mis d’accord sur tous les points évoqués. J’ai accepté de relever ce défi et il ne reste à présent que la signature du contrat avant que j’entame ma mission officiellement.

Quand est-ce que vous allez le faire ?
Une fois que je serai à Alger, je signerai mon contrat. Si tout se déroulera comme prévu, c’est lors de la dernière semaine de ce mois de juin. Ce sera soit le 23 ou le 24, dès que ce sera fait, j’entamerai ma mission. Nous avons une saison à préparer, une saison qui débutera dès le mois d’août, nous sommes appelés à bien bosser pendant l’intersaison afin que nous soyons prêts pour la reprise de la compétition officielle.

Le début de la préparation est prévu pour le 25 juin, cette période sera-t-elle suffisante selon vous ?
Nous aurons six semaines, nous n’aurons pas assez de temps, c’est un petit peu serré surtout que certains joueurs ont quitté le navire et d’autres débarqueront, mais nous ferons en sorte de bien gérer cette période cruciale car elle est importante pour la suite du parcours. Nous participerons à la Ligue des Champions, une compétition que j’ai eue l’occasion de la découvrir avec mon ancienne équipe à savoir le Club Africain. L’USMA est aussi le tenant du titre, nous le défendrons à fond et nous n’allons pas négliger la Coupe d’Algérie qui a un charme spécial. Nos objectifs sont précis, nous allons essayer de les atteindre et procurer de la joie à nos supporters. 

Le club vit une situation un petit peu compliquée, le saviez-vous ?
Oui, je l’ai appris. Les dirigeants que j’ai rencontrés m’ont donné des garanties. Ils m’ont affirmé qu’ils mettront les moyens pour que le club puisse réaliser le meilleur parcours possible. Dans le cas contraire, nous ferons avec les moyens du bord. En tout cas, je sais ce qu’il m’attend et la pression ne me fait pas peur. J’ai une grosse envie de marquer mon passage en Algérie et c’est ce qui ne se fera que si je réussisse avec l’USMA.

Relever un tel défi ne vous fait-il pas peur ?
Non, pas du tout. J’ai déjà entrainé de grands clubs à l’image du Club Africain. J’ai exercé au Qatar, j’ai pris en charge Al-Arabi qui est le club le plus populaire du Qatar, mais aussi Al-Weehadat en Jordanie avec qui j’ai pu atteindre les demi-finales de la Coupe d’Asie et que j’ai dû quitter à cause de la fin de mon contrat. Ce challenge ne me fait pas peur. J’ai en tout cas assez d’expérience pour bien gérer la situation et une grosse détermination pour mener l’USMA vers d’autres consécrations.

Allez-vous débarquer seul ou comptez-vous ramener votre propre staff ?
Non, je vais faire confiance à ceux qui sont déjà sur place. Mon adjoint sera algérien tout comme l’entraineur des gardiens de but. Je n’ai demandé à recruter qu’un préparateur physique. Il sera tunisien et arrivera à Alger au même moment que moi.

A l’image de Rolland Courbis et Thierry Froger, vous souhaitez certainement gagner votre premier titre en tant qu’entraineur avec l’USMA…
Bien sur! InCh’Allah. Je l’espère bien.

Avez-vous une idée de la Ligue 1Mobilis ?
Evidement! Je garde un œil sur tous ce qui se passe dans le Maghreb mais aussi dans les autres championnats arabes. Je sais que la JSK a vécu une saison difficile en 2017/2018 et qu’elle est revenue en force. Je sais aussi que le Paradou AC pratique un joli football. Je connais les joueurs algériens, c’est des joueurs techniques qu’il faut savoir les faire progresser afin qu’ils soient meilleurs. La Ligue 1Mobilis est d’un bon niveau, ses supporters sont aussi un vrai plus pour le football algérien car ils créent le spectacle et ont une manière spéciale de soutenir leurs équipes de cœur. Les rencontres se jouent dans des stades pleins, c’est aussi un plus.

Quel message lancez-vous aux supporters de l’USMA ?
Déjà, je vais essayer d’être le meilleur ambassadeur de mon pays, la Tunisie, ici en Algérie. Les supporters ont un rôle important à jouer, ils ont toujours été là pour leur club et j’espère qu’ils resteront à fond derrière lui. Je suis une personne qui accepte la critique, mais pas n’importe quelle critique, je veux qu’elle soit constructive et non pas critiquer juste pour le faire. Qu’ils me donnent du temps et me laissent travailler, ensuite ils pourront demander des comptes.

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