Equipe d'Algérie

Atal «À la CAN, on doit y mettre du cœur sinon on ne réussira pas»

«Quand je porte le maillot national, j’ai des frissons, je donne tout»

Auteur : Saïd F. samedi 08 juin 2019 11:13

Le latéral droit de l’OGC Nice, Youcef Atal a accordé une longue interview au magazine français, Onze Mondial où il a évoqué la prochaine phase finale de la CAN, mais aussi, revenu sur sa superbe saison avec le club niçois, ainsi que ses débuts dans le football. Et à quelques jours du coup d’envoi du tournoi africain, l’international algérien estime que les Verts se doivent de jouer la compétition avec hargne et combativité, sinon on aura les mêmes résultats que les dernières années : «Quand tu vois les joueurs, individuellement, il y a des éléments trop forts. Il y a de bons joueurs, mais on n’arrive pas à gagner des matchs. Comme j’ai dit, il manque quelque chose. Mon avis, c’est que pour faire quelque chose bien, tu dois le faire à fond. Tu dois y mettre du cœur, sinon tu n’y arriveras pas. Et si tu as le cœur sans les qualités, tu ne peux pas. Il faut mélanger les deux.» 

«Quand je porte le maillot national, j’ai des frissons, je donne tout» 
Et d’enchaîner : «L’équipe d’Algérie représente tout pour moi. C’est le cœur. Pour un Algérien, c’est une fierté», «la première chose à laquelle je pense en entendant l’hymne national, c’est que quand j’étais jeune, je regardais les matchs de l’Equipe nationale et j’allais même au stade. Maintenant, je porte son maillot et je suis à 1000% à chaque fois. J’ai des frissons, j’ai envie de tout donner pour gagner des matchs et des titres avec l’Equipe nationale.»

«Belmadi insiste sur le travail et l’état d’esprit du groupe» 
A la question : dans quel état d’esprit êtes-vous à quelques jours du début de la CAN ? Atal a répondu : «Dans un bon état d’esprit par rapport aux stages précédents. Un driver vient d’arriver, c’est le coach qu’il fallait. Il a fait passer un message aux joueurs : il faut se donner à fond en Equipe nationale. Il a envoyé un message clair à tout le monde. On a tous été blessés par les derniers résultats, il faut maintenant se préparer pour la CAN. Il faut oublier tout ça et tout donner pour le futur.» Et d’ajouter : «Belmadi nous parle toujours du travail. Si on veut faire quelque chose à la CAN, ça passe par le travail. Il nous demande d’être comme une famille, on est tous dans le même bateau et on a un objectif commun. On doit être un groupe solide pour atteindre les objectifs.»

«J’ai ressenti énormément de pression à mes débuts en sélection à cause de Zetchi» 
Youcef Atal est revenu sur ses débuts en sélection nationale, alors qu’il jouait encore en Ligue 2 avec le Paradou. Il estime avoir ressenti beaucoup de pression, puisque les gens disaient que c’est Zetchi qui a fait pression afin qu’Alcaraz lui fasse appel : «J’étais encore en deuxième division et ils m’ont appelé. Le président de la Fédération algérienne (Kheïreddine Zetchi) était le patron du Paradou, et ils ont dit que c’était lui qui m’avait ramené. Ça parlait trop. Je me suis dit : «Si je joue, je vais donner ma réponse sur le terrain.» Je réponds à ces gens-là sur le terrain. Du coup, c’était encore plus de pression pour un jeune de deuxième division. Tu vois les joueurs à la télévision, et puis tu te retrouves avec eux. C’est une grosse pression.»

«Même si je deviens une star, je ne changerai jamais» 
Youcef Atal assure ne pas prendre la grosse tête malgré tout le buzz qui l’entoure depuis quelques mois maintenant : «Pour moi, ce n’est pas dur. En Algérie, j’ai passé beaucoup de moments difficiles. Si tu passes par des choses comme ça... même si tu deviens une star, tu ne vas pas changer tes habitudes. Je sais par quoi je suis passé. Je sais où je dois aller. Je ne changerai jamais, même si je deviens une star, je resterai toujours le même. Il faut tout donner, il faut faire des sacrifices. Je suis venu en Europe pour ça : faire une belle carrière.»

«J’ai opté pour Nice car c’est un club qui fait confiance aux jeunes joueurs» 
Sur son choix d’opter pour l’OGC Nice, il dira : «Quand ils m’ont dit qu’il y avait Nice sur moi, j’ai cherché à mieux connaître le club. Je le suivais déjà, mais je ne le connaissais pas en détails. J’ai vu que Patrick Vieira arrivait au poste de driver. Il y avait des joueurs que je connaissais comme Dante, Mario Balotelli ou Allan Saint-Maximin. Le club aime faire jouer les jeunes. Je voulais partir de Belgique et je suis donc allé à Nice. Nice est un très grand club français qui accorde de la confiance aux jeunes joueurs. Avec un beau jeu porté vers l’avant, c’est parfait pour progresser.»

«J’aime beaucoup Vieira en tant que coach et humainement aussi» 
Sur sa relation avec le coach, Patrick Vieira : «Avec le technicien, j’ai une bonne relation. J’aime beaucoup Vieira en tant que coach et humainement. Je le respecte énormément. Il m’a manifesté sa confiance quand je suis arrivé. Je le remercie pour tout, la confiance, c’est très important pour un joueur, pour être bien dans sa tête.»

«Je suis moins dynamique qu’avant, il y a des chocs où je ne vais pas» 
Sur son style de jeu : «Même en Algérie, j’étais comme ça, fougueux. On m’a même dit que j’allais avoir des blessures. Avant, j’étais encore plus dynamique que maintenant. Maintenant, il y a des chocs où je ne vais pas. Depuis petit, je suis comme ça, je donne tout. Je ne triche jamais.»

«Il y a beaucoup d’Atal en Algérie» 
«Il y a de bons joueurs en Algérie qui sont partis en Europe, comme Slimani, Soudani, Darfalou, Bensebaïni, etc... Et on voit maintenant qu’ils sont en train de faire de bonnes choses. Il y a encore des joueurs en Algérie qui peuvent faire de bonnes choses en Europe. Il faut encore des moyens pour que les joueurs sortent facilement d’Algérie afin d’aller en Europe, car pour l'instant c'est encore trop compliqué.» Et d’enchaîner : «Oui, je pense qu’il y a beaucoup de Youcef en Algérie. Peut-être même meilleurs. Déjà, dans mon ancien club de Paradou, par exemple, il y a beaucoup de joueurs aux énormes qualités. Dans tous les clubs où j’ai joué, il y avait de la qualité. Malheureusement en Algérie, les moyens posent problème et perturbent les footballeurs.» 

«Au départ, je refusais d’aller en Belgique» 
Sur son expérience à Courtrai, en Belgique : «Ce n’était pas facile. Je n’avais pas trop envie de partir, j’étais encore jeune. Trop jeune, je me suis retrouvé en Belgique, un pays que je ne connaissais pas, avec une langue que je ne connaissais pas. Ça change tout. Tu laisses tous tes amis, ta famille... Mais mon père et mon président m’ont parlé, en me disant que si je voulais faire une carrière, il fallait faire des sacrifices. C’était ma chance. J’ai bien réfléchi en acceptant de tenter l’aventure en Belgique. C’était difficile, je n’ai pas trop joué à cause du coach notamment. Ça reste une bonne expérience pour s’adapter au football européen.»
 

Publié dans : can Atal

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