Bensebaïni : «Faux, je n’ai jamais refusé de jouer les JO»

Muré dans le silence depuis plusieurs semaines, le jeune défenseur central de Rennes, Ramy Bensebaïni, a accepté de répondre aux questions d’El Heddaf TV et de revenir sur son affaire qui a agité la semaine, à la suite de sa non-convocation pour le match face au Cameroun par Milovan Rajevac. L’ancien sociétaire de Montpellier s’est expliqué et a tenu à se défendre quant aux informations faisant état de son refus de participer aux JO avec les U23. Entretien ! 

Tout d’abord, on va parler de votre excellent début de saison avec le Stade Rennais. Sept titularisations en huit journées. Comment évaluez-vous vos débuts avec votre nouvelle équipe ?
Je pense que je réalise un début de saison très satisfaisant, dans la mesure ou j’ai pu joué plusieurs matchs en tant que titulaire. Au départ, je ne devais pas débuter en tant que titulaire, sauf que la blessure d’un défenseur central m’a permis d’entamer la saison en tant que titulaire. Par la suite, le coach m’a fait encore confiance et m’a permis d’enchaîner les matchs. Le dernier, je ne l’ai pas joué car j’étais malade.  

Quel a été le discours de Christian Gourcuff pour vous motiver ?
Je dois reconnaître que Gourcuff m’a beaucoup aidé, notamment lors de mon premier match. Il m’a vraiment libéré et m’a dit de jouer comme je savais le faire sans me mettre la pression. Même lorsque je n’étais pas au top, il m’a toujours soutenu. C’est encourageant. 

Loin du soleil de Montpellier, est-ce que vous vous êtes adapté à votre nouvel environnement en Bretagne ?
C’est vrai que Rennes, c’est différent du Sud, mais je dois dire que je me suis rapidement adapté, surtout avec la présence au sein du club de Zeffane qui m’a beaucoup aidé à bien m’intégrer. Je pense vraiment que le Stade Rennais est un très bon club qui va me permettre de progresser. 

Contrairement à la saison passée où vous n’étiez que prêté à Montpellier, à Rennes, vous vous êtes engagé pour quatre saisons. Cela va vous permettre de travailler sur le long terme, n’est-ce pas ?
Effectivement. Maintenant, je suis plus à l’aise. J’ai signé pour quatre ans et cela va m’aider à maintenir ma progression sans trop de pression. Mon objectif dans l’immédiat est de m’imposer au sein de l’équipe et réaliser une grosse saison.  

Actualité oblige, on va parler un peu de l’EN. Tous les observateurs s’interrogent sur votre absence de la liste du sélectionneur national. Peut-on en connaître les raisons ?
Sincèrement, je ne saurai vous répondre car moi-même, je ne sais pas pourquoi je n’ai pas été retenu dans cette liste. C’est le coach qui décide et moi, je n’ai pas d’autre choix que d’accepter et me plier à ses décisions. Désormais, je vais essayer de redoubler d’efforts pour m’améliorer davantage et espérer convaincre le coach national, en prévision des prochains matchs. 

Etes-vous un peu déçu de votre non-convocation, surtout lorsqu’on sait que l’EN connaît beaucoup de défections en défense en raison de blessures ?
Je suis triste, c’est sûr. Je voulais vraiment faire partie de la sélection pour ce match face au Cameroun, d’autant que j’enchaîne les bonnes prestations avec mon club. J’aurais pu aider l’équipe. Après, comme je vous l’ai dit, je respecte ses choix. Déçu mais certainement pas abattu.  

Que vous a dit Gourcuff par rapport à cette situation, lui qui vous avait convoqué lorsqu’il était le coach national ?
Il m’a surtout remonté le moral et m’a exhorté de continuer à travailler pour évoluer. Il m’a dit de ne pas me décourager. 

Avez-vous reçu un appel de la part du coach national ou d’un de ses adjoints ?
Non, personne du staff technique de l’EN ne m’a contacté jusqu’au jour d’aujourd’hui. 

Selon nos informations, la FAF est en colère contre vous car selon elle, vous n’avez pas voulu jouer les derniers JO avec l’EN olympique, préférant donner la priorité à votre club. Qu’en est-il au juste ?
J’ai entendu parler de ça, mais il n’y a rien de tel. On ne m’a rien signifié à ce sujet du côté de la fédération. Sachez que je tenais absolument à jouer ces JO. Si vous vous rappelez bien, j’ai même participé à 21 jours de stage avec le groupe à Tikjda, après la fin de la saison dernière. Après, Allah ghaleb, c’est plus fort que moi. Les dirigeants de Rennes n’ont pas voulu me libérer, m’expliquant que ces JO n’entraient pas dans le cadre des dates FIFA. Je ne pouvais pas les contredire. Je devais respecter leur décision.

En plus, vous ne disposiez pas de beaucoup d’offres…
Oui, voilà. Je sortais d’une deuxième moitié de saison compliquée avec Montpellier où je n’ai pas beaucoup joué. Je n’avais que l’offre de Rennes et je devais l’accepter. Je ne pouvais leur imposer quoi que ce soit. Ceux qui disent que j’ai refusé de jouer les JO ne sont que des menteurs. C’est vraiment du n’importe quoi. 

On dit qu’en vous privant des JO, Christian Gourcuff a voulu surtout se venger de la sélection algérienne et de la FAF, après son départ tumultueux.
Non, ce n’est pas du tout ça. Le coach a refusé que je joue les JO car il m’a dit qu’il avait besoin de la présence de tout le groupe durant la préparation. Il n’y avait aucune vengeance dans tout ça. En plus, il y a dans le club un joueur portugais auquel on a refusé lui aussi de jouer les JO. 

Bien que vous n’ayez pas encore joué le moindre match avec l’EN, le public algérien vous a manifesté un grand soutien. On imagine que cela vous fait plaisir…
Oui, ça fait vraiment plaisir. J’ai reçu un tas de messages de soutien et d’encouragements et cela m’encourage énormément. J’espère retrouver rapidement l’EN et aider mon pays à atteindre ses objectifs.

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