CRB : Malek : «Je veux un titre, cette saison !»

Invité sur le plateau de l’émission 100% foot d’El Heddaf TV, le président du CR Belouizdad est revenu sur l’actualité de son équipe, son parcours depuis le début de la saison ainsi que les objectifs qu’il compte atteindre en fin de championnat. Et là, Malek Reda n’a pas caché ses intentions et ses ambitions. Estimant que le Chabab de cette saison a les moyens de jouer les premiers rôles, le premier responsable du club dit qu’il va jouer le titre. «Nous sommes en train d’enregistrer de très bons résultats, des résultats qui propulsent l’équipe en haut du tableau avec les équipes de tête et je ne vous cache pas que je veux un titre cette saison. Notre parcours montre que nous sommes capables d’aller le chercher, je pense que nous avons l’équipe qu’il faut. On ne doit pas sortir les mains vides cette saison, on vise un titre, en championnat ou en Coupe d’Algérie», a déclaré d’emblée le président du Chabab qui voit que c’est la bonne saison pour son équipe.
«C’est le moment, sinon il vaut mieux que je parte»
Malek Reda a rappelé les conditions difficiles dans lesquelles il a pris le club, il y trois ans de cela. «Le CRB était dans l’impasse. Il vivait une situation très compliquée avec la menace de rétrograder, sans oublier les grands soucis financiers. C’est mon amour pour ce club, que je supporte depuis mon enfance, qui m’a poussé à accepter une mission aussi compliquée. C’était aussi une question de nif. Depuis, nous sommes passés par des périodes très difficiles, mais nous avons résisté et nous sommes restés debout. Après trois ans à la tête du CRB, je crois qu’il est temps pour moi de gagner quelque chose. Si je ne  remporte rien, cette saison, je crois qu’il vaut mieux que je parte. J’ai tout donné pour ce club et je pense qu’il faut voir les résultats concrets de tous les efforts que nous avons consentis», a-t-il révélé.
«J’aurais voulu jouer la Coupe de la CAF cette saison»
Dans son intervention, le président du Chabab a confié qu’il avait souhaité que son équipe prenne part cette saison à la Coupe de la CAF qu’il avait mise en ligne de mire au cours de l’exercice précédent. «La saison passée, j’ai vu que nous étions en mesure de décrocher une place qualificative pour une compétition africaine, cette coupe notamment. J’avais tant souhaité cela, mais l’équipe a lâché en fin de parcours et nous avons perdu beaucoup de points sur notre terrain dans les dernières journées. J’éprouve vraiment beaucoup de regrets, car je vois bien que nous avons aujourd’hui une équipe en mesure de jouer cette compétition, on aurait fait vraiment un bon parcours, mais bon…», regrette-t-il.
«J’ai dépensé plus de dix milliards de ma poche»
Le premier responsable des Rouge et Blanc a évidemment abordé le volet financier qui constitue le plus grand souci du club en soulignant une nouvelle fois que toutes les subventions qui sont allouées au CRB et toutes les sources financières ne suffiront jamais pour le gérer. Il fera savoir : «Depuis que je préside le CRB, je dépense de mon propre argent. Si je n’avais fait pas ça, on aurait coulé. C’est avec mon propre argent que j’ai réglé pas mal de problèmes, car nous n’avons pas vraiment de sources de financement ni d’investisseurs. J’ai dépensé jusque-là plus de dix milliards de ma poche».
«Des présidents n’ont pas respecté l’accord du plafonnement des salaires, nous sommes incapables de les concurrencer»
Toujours à ce sujet, le premier responsable belouizdadi a fait savoir que sa direction n’est pas en mesure de suivre la concurrence en matière de recrutement. Il évoquera la question du plafonnement des salaires qui n’a pas été respectée par tout le monde : «Certains présidents de club n’ont pas respecté cet accord. Ils ont voté pour le plafonnement des salaires et ils ont été les premiers à enfreindre cet accord. Ils font des offres alléchantes aux joueurs en leur proposant des salaires faramineux, et nous, on doit avouer que nous ne sommes pas en mesure de les suivre, c’est impossible de les concurrencer. A ce rythme, on ne pourra jamais jouer les premiers rôles».
«Je préfère perdre et rétrograder que de gagner un match arrangé»
Durant les trois années où il a eu à diriger le CRB, Malek Reda dit avoir vécu beaucoup de bonnes choses liées à la passion de ce sport, mais il révèle en même temps qu’il a découvert un monde affreux en même temps. «Depuis que je préside le CRB, j’ai découvert des choses anormales qui n’ont rien à voir avec le football. J’ai joué au foot, mais la gestion d’un club, je l’ai découverte, je me considère comme un bleu dans ce domaine. Ce qui se dit au sujet des matchs arrangés est vrai. J’ai été sidéré de découvrir cela. Certains intermédiaires sont venus me voir pour me proposer d’acheter des matchs comme on dit dans le jargon de ce milieu, mais j’ai refusé alors que le CRB était menacé de relégation. Je préfère perdre et rétrograder que de gagner en trichant ou en achetant des matchs. C’est abominable. Ce qui me désole le plus, c’est que certains joueurs vendent leur dignité pour de l’argent au détriment du club qui les emploie et qui les paie. Il faut combattre ça», a-t-il indiqué.
«J’ai soutenu Michel parce que j’ai confiance en lui et parce qu’il est l’homme de la situation»
A la question de savoir pourquoi a-t-il tenu à garder Alain Michel contre vents et marées, il répondra : «Michel fait du très bon travail. J’ai tenu à ce qu’il reste et je l’ai soutenu dans les conditions difficiles car j’ai confiance en lui et je suis convaincu qu’il est l’homme de la situation. Il a pris l’équipe la saison passée dans des moments très compliqués et il a réussi à remonter la pente jusqu’à disputer les premières places. Ce n’est pas parce qu’il a perdu trois matchs de suite qu’il n’est plus bon. Je n’ai pas voulu écouter ceux qui voulaient son départ, c’est moi le responsable du club et non la rue».
«Selmi est un symbole du CRB, on n’y touche pas»
Le président du Chabab a également tenu à éclaircir un sujet qui a fait polémique, il y a quelques semaines, c’est le conflit entre Michel et Djilali Selmi. Malek a fait savoir qu’il n’y a aucun problème entre les deux hommes et qu’il y a eu simplement un malentendu. Il dira ensuite pour défendre son directeur sportif : «Certains ont voulu profiter de la situation pour salir Selmi, d’autres m’ont demandé de le virer. Je tiens à dire aujourd’hui que Selmi restera au CRB et que personne ne viendra nous dicter ce qu’on doit faire. Je rappelle à tous ceux qui veulent l’entendre, qu’il est un symbole du Chabab, il a donné beaucoup au club et  a contribué à écrire son histoire, que ce soit en tant que joueur ou en tant que gestionnaire, on n’y touche pas. Les joueurs viennent et repartent, mais son histoire à Selmi restera à jamais».

«Nous n’avons aucune offre pour Nekkache»
Le président du CRB a révélé lors de son passage dans l’émission «100% foot» que sa direction n’a reçu aucune offre concernant Nekkache. «Je connais la société de management portugaise, nous avons déjà travaillé avec elle lors du transfert de Slimani au Sporting Lisbonne, mais concernant Nekkache, je dois dire que nous n’avons rien reçu. Aucune offre officielle ne nous a été faite. Mais si une possibilité s’offre à lui pour embrasser une carrière à l’étranger, je ne m’y opposerai pas», a expliqué le premier responsable du Chabab.

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