USMA : Hamdi : «Samedi, vous aurez onze guerriers sur le terrain»

Le technicien des Rouge et Noir, Miloud Hamdi, a animé hier une conférence de presse au stade Bologhine, où il a bordé les sujets d’actualité de son équipe, entre autres la finale aller de la Ligue des champions face aux TP Mazémbé. D’emblée, le technicien émigré du club de Soustara parle de la préparation. «Dès la fin du match face au RCR, on est rentrés dans le vif du sujet de cette finale, on a entamé les préparatifs hier et ça se passe très bien», dira-t-il, pour ensuite enchaîner sur la question de gagner une finale et non la jouer : «C’est vrai, c’est ce qu’on dit en football, seulement il faut savoir que cette discipline a des composants, je parle bien sûr des aspects physique, technique et mental. Il faut porter une attention particulière à ceux-là, sans oublier la récupération des éléments qui ont fourni beaucoup d’efforts ces derniers temps avec les enchaînements des rencontres, rien que pour cela, je leur tire chapeau, ils ont atteint leur but avec tous cela.»
«Les blessés et les suspendus ? J’ai déjà dit lors de mon installation que l’USMA a 25 titulaires»
A la question de savoir comment il va gérer l’absence des joueurs comme Meftah ou encore Andria et autres, le coach revient sur ce qu’il a dit lors de son recrutement par Haddad en été : «A ma prise en main des affaires techniques de l’USMA, j’avais dit que le club possède 25 titulaires, certes, il y a des suspendus et des blessés, ce que je déplore évidemment, mais j’aime beaucoup mes joueurs, donc je ne vais pas manquer de respect à ceux qui composeront les 18, et ceux qui vont intégrer le onze, sinon croyez-moi, vous allez avoir des guerriers sur le terrain.» Et d’évoquer par la suite l’adversaire : «Le TP Mazembé est ce qu’il est, mais on ne va le craindre, ils ont deux pieds, deux mains et un cerveau. Maintenant, il faut que notre cerveau soit plus rapide que le leur, on aura plus de chance de marquer et de ne pas encaisser, et la difficulté touchera les deux équipe, l’USMA est aussi un grand club, qui date quand même de 1937, et a raté l’occasion plusieurs fois pour aller en finale, mais je ne désespère pas, car notre équipe a de l’avenir aussi.» A la question d’un confrère qui voulait savoir si Hamdi signerait pour une courte victoire, le 31 octobre, la réponse était rapide : «Pourquoi une courte victoire ? Je signe plutôt pour une victoire tout court, pas une courte comme vous dites, vous l’avez vu avec Al Hilal, on est allés gagner là-bas, et au retour, on a fait très attention, maintenant on ne va pas faire de calculs, on foncera à l’aller au fond pour ne pas avoir de regrets, il y a beaucoup de gens qui aiment ce club, on va se donner corps et âme pour eux et pour le pays.»
«La pression ? Il ne faut pas se la mettre»
Par la suite, Hamdi répond à une question sur la pression qui pèsera sur les épaules des joueurs au cours de rendez-vous :  «Elle est où cette pression, il ne faut pas se la mettre, vous dites au match retour face à Al Hilal, elle était où ? Ce n’était pas de la pression, mais plutôt de la détermination. Je vous donne un exemple, quand vous avez quelqu’un dans la famille qui est malade, là il vous met la pression, sinon je ne la vois pas moi, il y avait de la détermination et non de la pression.» Ensuite, il a été apostrophé sur la prestation de l’USMA face à Al Hilal à Bologhine : «Est-ce que vous connaissez une équipe qui développe son meilleur football à chaque match ? Montrez-la moi !»
«On a fait un état des lieux, et je ne donnerai pas mes cartes à l’adversaire»
Quant à l’actualité de l’effectif et des joueurs opérationnels et à l’arrêt, là il garde jalousement son secret entre lui et ses collaborateurs : «On a fait un état des lieux avec mes collègues, c’est bon pour ce volet, mais je ne vous donnerai aucune information, ni à vous ni à mon adversaire.» Devant l’insistance de quelques confrères sur la pression, le technicien recharge : «Non, il n’y a pas de pression, car si vous en mettez, c’est à ce moment que vous commettez des erreurs, nous sommes un grand club, on n’a pas le temps de se mettre la pression, car pour certains joueurs qui ont la trentaine, ce sera le match de leur vie, donc inutile de parler de ça, ils ont travaillé très dur depuis cinq mois, ils sont déterminés et ne vont pas se poser de questions, car si on commence à dire ah le TP Mazembé est une grosse équipe, on ne va pas s’en sortir, on est des êtres humains, on va tout donner pour ne pas avoir de regrets, je ne dis pas qu’on va gagner quatre à zéro ou encore remporter le titre dès maintenant.»
«Je suis un petit entraîneur, et j’espère que ça ne sera pas le dernier match de ma vie»
Quant à sa carrière de coach et de cette finale de Ligue des champions, il répond : «Je suis un petit entraîneur, et j’espère que ça ne sera pas ma dernière rencontre de ma vie, cela voudrait dire qu’après il n’y aura plus rien, Inch’Allah ce ne sera pas ma dernière, mais je compte réellement faire quelque chose-là pour nous tous, car je suis d’accord quand vous me dites que c’est le match le plus important dans l’histoire du club, car ça ne se présente pas tous les jours, il faut tout donner et où ça passe ou ça casse, car les regrets ne sont pas bien.»
«Avant le tour de France, les coureurs partent pour la reconnaissance»
Pour évoquer l’adversaire et tous ce qui le lie à cette finale, le coach des Rouge et Noir a trouvé une bonne phrase : «Vous savez, quand on prépare le tour de France, les coureurs partent en reconnaissance, comme ceux de la Formule 1, je pense que je vous ai répondu.»
«On aura un onze homogène»
Pour le côté technique, et les buts encaissés depuis quelque temps en championnat, Hamdi s’explique : «Je ne suis pas soucieux, car l’USMA marque des buts, en contrepartie, on a perdu des joueurs face au RCA et au RCR, j’ai mis Boudebouda dans l’axe pour palier à l’urgence, je ne suis pas alarmé, d’ailleurs il ne faut pas croire qu’on va avoir une défense quelconque ce samedi, qui ne tient pas la route, je ne vais pas inviter le TP Mazembé et lui dire allez-y j’ai une défense quelconque, non ça ne se passera pas comme ça, on fera tout pour ne pas encaisser de buts, on aura un onze homogène.» Concernant le capitaine Khoualed et sa probable participation, il précisera : «C’est notre souci à nous, je ne dirai rien, car c’est interne à l’équipe.» Quant au choix du stade Bologhine, il dira un peu agacé : «Ce n’est pas moi, c’est les joueurs, car cela fait deux ans que l’USMA n’a pas joué au 5-Juillet, il y a des traditions, il faut les respecter, en plus je l’ai dit plusieurs fois.»

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