ESS 2 - CSC 1 : L’Entente gagne enfin !

Stade : 8-Mai-45 (Sétif)
Arbitres : Boukhalfa, Itchiali et Zerhouni
Avertissements : Boucherit (47’), Messaadia (63’) (CSC),
Benyettou (90’) (ESS).
Buts : Koné (19’) (CSC), Korbia (37’), Benyettou (59’) (ESS)

ESS : Khedaïria, Rebiai (Aroussi 46’), Hachi, Bouchar, Delhoum, Zerara, Lamri, Kourbia, Belameiri (Haddouche 26’), Amada (Dagoulou 81’), Benyettou
Entraîneur : Madoui

CSC : Si Mohamed, Remache, Bencherifa, Aksas, Djeghbala, Boucherit, Djlilahine (Boulemdaïs 70’), Guirabis (Meghni 82’), Koné, Bezaz, Voavy
Entraîneur : Velud
Entraîneur : Bouakez

A la 19’, on pensait que cette équipe de l’ESS allait sombrer, qu’elle allait entrer dans une crise sans fin, qu’elle n’allait plus relever la tête, mais c’était compter sans ce sursaut d’orgueil  surprenant et inattendu. Les Sétifiens ont réussi en effet, à renverser une situation plus que compromettante alors qu’ils étaient à deux doigts de la débâcle. Il leur a suffi de réussir une combinaison à trois entre Benyettou, Rebiai et Korbia pour que le destin de l’ESS change de direction. Pour revenir au match, ce sont les Constantinois qui, après dix minutes d’observation,  ont   déclenché les hostilités avec un contre rapide qui a fini dans les pieds de Koné. Ce dernier, à l’entrée de la surface, sollicite Khedaïria, d’une frappe puissante que le gardien sétifien parvient à dévier difficilement en corner (11’). L’équipe de Velud, en confiance depuis le début de  saison, sent le bon coup et va essayer de provoquer davantage la défense sétifienne, vraiment pas très inspirée. C’est Voavy qui va tenter de la déstabiliser avec sa vitesse et sa vivacité avant que le même Koné  revienne à la charge quelques minutes plus tard pour mettre le feu dans la zone arrière ententiste. L’Ivoirien déborde à gauche et hérite d’une lumineuse passe en profondeur de Djlilahine qu’il va parfaitement exploiter d’une frappe croisée du pied gauche qui va mourir au fond des filets (19’). C’est le pire scénario qui pouvait arriver à l’ESS dans ce match, puisque ce but a fait douter davantage les joueurs de Kheïreddine Madoui qui n’ont  pas pu réagir. Sur la main courante, Hubert Velud le constate et demande alors à ses joueurs d’en profiter pour aller chercher le break. L’occasion était propice pour mettre les Sétifiens KO et c’est ce que les camarades Boucherit vont tenter en s’appuyant sur les deux fers de lance en attaque, Koné et Voavy. Koné,  d’ailleurs, n’était l’intervention in extremis de Bouchar, aurait pu doubler la marque à la 28’, avant que l’Ivoirien, encore lui, échoue face à Khedaïria suite à une passe en retrait de Bencherifa. La balle revient dans les pieds de Voavy qui va buter à son tour sur Khedaïria (36’).
Korbia redonne espoir aux siens et relance les débats
Deux occasions en or de tuer le match pour le CSC et deux sauvetages énormes de Khedaïria qui seront peut-être le tournant de la rencontre. Car, deux minutes plus tard, et sur une très belle action entre Benyettou, Rebiai et Korbia, il remet les pendules à l’heure et relance les débats (37’). Amada est même à deux doigts de reprendre l’avantage lorsque Si Mohamed   parvient à repousser sa frappe en corner (43’). Le CSC a sans doute laissé passer son temps fort et il va peut-être le regretter. Car en seconde période, c’est une autre équipe de l’Entente qui va revenir sur le terrain, avec de meilleures intentions et plus de détermination. Sans doute galvanisés par le but de l’égalisation, les Sétifiens vont prendre les choses en main et reprendre le dessus sur leurs vis-à-vis qui seront obligés de reculer et subir le jeu. Les gars de Aïn El Fouara multiplient les assauts, cherchent la brèche, et à la ??, ils parviennent logiquement à s’ouvrir le chemin des filets. C’est Hachi, sur la gauche, qui va adresser une passe millimétrée à Benyettou au point de penalty et l’Oranais, très lucide, se permet même de prendre Cédric à contrepied pour ajouter le deuxième but et reprendre l’avantage. Dans la lancée, les Sétifiens auraient même pu aggraver la marque suite aux nombreuses occasions qu’ils se sont données, mais ils ont manqué de chance et d’efficacité, à l’image de Hadouche qui a raté de peu le troisième but à deux minutes de la fin. Le CSC  ne reviendra jamais à la marque.
 

Madoui jette l’éponge !

Kheïreddine Madoui avait décidé, comme on le sait, de démissionner de son poste d’entraîneur juste après la défaite concédée contre l’USMA, mais Hammar s’y est opposé ainsi que le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, qui avait essayé de l’en dissuader. Madoui était peut-être revenu à de meilleurs sentiments, mais au coup de sifflet final d’hier, il a changé d’avis en jetant l’éponge. Le coach sétifien aurait été très déçu de la réaction des supporters, après le premier but du CSC et ne supporterait plus la pression qui pèse sur l’équipe.
«Je suis démissionnaire !»
«Je félicite les joueurs pour le match qu’ils ont fait, ils méritent amplement cette victoire, ils ont prouvé qu’ils ont du caractère et qu’ils peuvent revenir de loin. Quant à moi, je vous annonce que je suis démissionnaire», a déclaré le coach sétifien en fin de match sans s’étaler sur le sujet.

Hammar : «Tant que je suis président, Madoui ne partira pas»
«Je comprends la réaction de Madoui, je me mets à sa place, mais sachez qu’il jouit toujours de mon soutien et de ma confiance. Tant que je suis président de l’Entente, il ne partira pas. Même si on avait perdu contre le CSC, je l’aurais soutenu. Il y a des jaloux qui lui mettent les bâtons dans les roues et qui sont contre la réussite de l’ESS. On ne doit pas leur laisser le champ libre», a réagi le président Hammar à la décision de son entraîneur.

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