Auteur :
Lamine Amimi
mercredi 27 août 2014 18:51
Nous vous savons proche du défunt Albert Ebossé, comment vivez-vous cette situation aujourd’hui ?
Je suis encore sous le choc. Albert était un ami de la famille, sa mort nous a complètement bouleversés, surtout mon père qui le considérait comme l’un de ses fils. Sincèrement, ce qui s’est passé à Tizi m’a dégouté du football. Le pire, c’est qu’il ne s’agit pas d’un cas isolé car dans notre métier nous vivons cela tous les jours.
Cela ne vous a pas empêché de vous concentrer mardi sur votre mission lors de l’opposition face aux espoirs. Une rencontre dans laquelle vous avez brillé…
Oui, je me suis senti à l’aise sur le plan physique. J’ai tenté donc de donner le meilleur de moi-même durant la partie. Ça a bien marché pour moi avec un but et une passe décisive. Mais malheureusement je n’ai pas pu aller jusqu’au bout, non pas en raison de ma blessure car celle-ci fait partie du passé, mais en raison de la chaleur étouffante qui régnait.
Revenons sur ce début de saison, si vous le voulez bien. Au premier match, vous avez fait eu une prestation assez moyenne. A quoi est dû cela à votre avis ?
Oui, malheureusement à l’image de mon équipe je n’étais pas à la hauteur pour le premier rendez-vous de la saison. Je ne vous cache pas que certains problèmes personnels m’ont empêché de me concentrer sur ma tâche ce jour-là. Et la blessure en deuxième mi-temps avait compliqué les choses.
Comment avez-vous vécu cette mise à l'écart lors du deuxième match ?
Je ne vous cache pas que je m’attendais à ce que le coach me mette sur la touche. C’est tout à fait normal car je ne suis pas le seul joueur de l’équipe, mais à m’écarter complètement, cela m’a fait mal au début. Mais ce sont les décisions du coach et je ne peux pas les contester.
Durant votre absence, Chebira avait rendu une bonne copie, de quoi relancer la concurrence dans ce poste. Comment vivez-vous cela ?
Chebira avait fait un bon match face au MCO et je suis heureux pour lui. La concurrence, il faut toujours l’accepter, et c’est le club qui en sort gagnant. Le plus important c’est de mettre le couloir en sécurité, après, le staff aura à sa disposition deux joueurs de style différent, c’est à lui de choisir lequel sera le plus approprié pour chaque rencontre.
Certains ont peut-être tendance à l’oublier, mais vous êtes jeûne. Ce qui fait que ce genre de challenge devrait beaucoup vous aider dans votre apprentissage, n’est-ce pas ?
Oui, bien sûr, il n’y a pas que le club qui profite de la concurrence, il y a aussi les joueurs. Comme pour mon cas, l’année dernière, j’ai beaucoup souffert de la marginalisation et je suis arrivé à la fin à m’imposer, ce sera un autre challenge pour moi et je vais travailler jusqu’au jour où on me redonnera ma chance.
Un mot pour conclure ?
Oui, je voudrais revenir sur le décès d’Albert. Je profite de cette occasion pour présenter à sa famille mes plus sincères condoléances. C’était un type bien, plein de vie qui nous donnait beaucoup de joie. J’espère vraiment que cette histoire poussera certains supporteurs à prendre conscience de leurs actes.
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