Les 4 avantages d’une CAN au Maroc

Lors de sa récente intervention médiatique, le président de la CAF, Ahmad Ahmad, a déclaré que le pays hôte sera connu le 9 janvier prochain lors de la réunion du comité exécutif de l’instance suprême, en marge de la cérémonie de remise du Ballon d’Or africain. Mais en coulisse, on parle avec insistance du Maroc, comme potentiel candidat pour abriter la phase finale de la prochaine CAN, qui était prévue au Cameroun, avant que la CAF ne décide de lui retirer l’organisation du tournoi, le 30 novembre dernier. Dans sa déclaration, le président de la CAF avait mentionné : «Tout sera finalisé le 25 décembre pour faire sortir une short-liste de candidats avec leur évaluation et des notations claires. Le Comité exécutif va se réunir le 9 janvier à Dakar (Sénégal), où nous donnerons la décision». Mais le Maroc reste un des sérieux prétentieux, lui qui veut récupérer ce qu’il a perdu déjà, notamment avec l’édition de 2015 qu’il avait refusé d’abriter à la dernière minute, évoquant les risques du virus Ebola, qui frappait l’Afrique de l’Ouest. Une CAN au Maroc, ça arrange beaucoup les affaires de l’Algérie. D’ailleurs, lors de la dernière réunion de l’UNAF, la FAF ainsi que les autres fédérations d’Afrique du Nord ont ouvertement soutenu le Maroc pour remplacer le Cameroun, par rapport aux conditions climatiques, mais aussi aux conditions générales. Ainsi, l’Algérie aura quatre avantages si la CAN se dispute au Maroc, ce qui est fort possible.

Pas de problème de climat
Premier avantage pour les Verts, les conditions climatiques. En Afrique noire, l’Algérie souffre beaucoup. D’ailleurs, c’est pour cette raison qu’on ne gagne pas souvent en déplacement. Avec des joueurs dont la majorité vient d’Europe, les Verts peinent en Afrique car les conditions climatiques diffèrent avec le Vieux Continent. En 2015, l’Algérie de Gourcuff s’est présentée à la CAN en Guinée Equatoriale avec le statut de favori numéro un. Tout simplement, les Verts étaient la meilleure équipe du continent, selon le classement FIFA, mais aussi parce qu’ils pratiquaient le meilleur football en Afrique. Dans un groupe pourtant difficile avec le Ghana et le Sénégal, l’Algérie est passée au second tour. Mais en quart de finale, la machine de Gourcuff s’est arrêté. A Malabo dans des conditions climatiques très difficiles avec une forte chaleur et un taux d’humidité trop élevé, les joueurs n’ont pas pu faire le boulot. Malgré le fait qu’ils étaient dominateurs tout au long de la partie, ils ont perdu face à la Côte d’Ivoire. Au Maroc, il n’y aura pas ce problème de climat. Ce sont les mêmes conditions climatiques qu’en Algérie.

L’atout des supporters
Deuxième atout pour l’Algérie, la présence massive de ses supporters. En 2004 en Tunisie, l’Algérie avait réalisé un parcours exceptionnel durant la CAN, malgré le fait de posséder un effectif très moyen. Les supporters qui ont envahi les stades de Sousse et de Sfax, ont apporté un soutien considérable à l’équipe nationale. Même si les frontières sont fermées, les supporters algériens peuvent rallier le Maroc, même ceux qui vivent en Europe peuvent rejoindre le royaume chérifien pour soutenir les Verts, comme ils l’ont fait en 2012 lors de la fameuse rencontre Maroc-Algérie de Marrakech.

Mettre la pression sur le voisin marocain
Au Maroc, l’Algérie va mettre la pression sur le pays hôte, le Maroc. Les Lions de l’Atlas possèdent une très bonne équipe, conquérante et qui ne cesse de monter en puissance. Cette équipe en sera un des favoris surtout si la CAN se déroule at home. La présence de l’Algérie mettra donc la pression sur le Maroc car les derbys sont souvent ouverts à toutes les éventualités. En cas de confrontation directe, la pression sera beaucoup plus sur la bande à Hervé Renard, qui jouera la peur au ventre par crainte d’une défaite que les Marocains n’accepteront pas.  

Psychologiquement, les joueurs seront très à l’aise
Le quatrième et dernier avantage, c’est que les joueurs algériens seront tous à l’aise sur le plan psychologique car ils auront l’impression d’être chez eux. En Guinée Equatoriale en 2015 ou au Gabon en 2017, les joueurs avaient donné l’impression d’être choqués par les conditions sur place. Ils avaient aussi donné l’impression d’être pressés de rentrer chez eux, alors que tous les joueurs connaissent bien le Maroc et beaucoup d’entre eux y ont déjà passé leurs vacances. Ainsi, beaucoup d’avantages pour les Verts en cas où la CAF cède l’organisation du tournoi au Maroc, reste à savoir si on saura en profiter sur le terrain.

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